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Auteur : Yoo Ryeo Han
Traductrice : Moonkissed
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Tard dans la nuit.
Le majordome adjoint Hans devait se tenir devant le comte Deruth. Il commença à faire son rapport tandis que Deruth l’écoutait tranquillement jusqu’à ce qu’il ait terminé.
« Il dort actuellement dans sa chambre. »
Hans termina enfin son rapport et Deruth commença à parler.
« Le chauffeur a rapporté qu’il s’était rendu au salon de thé du fils illégitime de la guilde marchande Flynn. Aujourd’hui, il a amené un jeune homme dont nous ne pouvons pas vérifier l’identité. En ce qui concerne la boisson, il n’en a bu qu’un peu et a gardé l’esprit clair. »
Le rapport de Hans était court, mais Deruth le trouvait intéressant.
« Devrions-nous le faire suivre ? »
Il fit un geste de la main pour s’opposer à la question de Hans. Il ne voulait pas savoir ce que son fils faisait à l’extérieur au point de lui mettre une queue.
« Ce n’est pas nécessaire. Tant qu’il est dans la ville, tout ce qu’il fait est de mon ressort. »
De tous les jeunes majordomes adjoints, c’est Hans que Deruth chérissait le plus. C’était parce qu’il exécutait bien les ordres et qu’il était quelqu’un de bien.
« Fais ce que tu as fait pour observer Cale à l’intérieur de la maison et rapporte ce que tu vois.
– Je comprends. »
Hans ne dit rien d’autre en baissant la tête.
Deruth. C’était quelqu’un qui n’avait pas de capacités spéciales ni de réseaux solides. Cependant, tout comme le comte précédent, il avait pu régner sur le territoire Henituse et accroître sa richesse en vendant du marbre et du vin. Il était capable de protéger son territoire correctement.
‘Cale a changé.’
Cale semblait différent de la normale. Ce n’était pas qu’il soit soudainement devenu plus intelligent ou plus fort, mais ses actions étaient clairement différentes de celles d’avant.
« Ah, Hans.
– Oui, Comte-nim ?
– Apporte-moi des informations sur la guilde marchande Flynn. »
Le propriétaire du magasin de thé, Billos. Deruth connaissait ce fils bâtard de la guilde marchande Flynn. En effet, le plus grand partenaire commercial des Henituse pour le vin était la guilde marchande Flynn.
« Je m’y mets tout de suite.
– Très bien. »
Deruth regarda Hans sortir de son bureau et commença à réfléchir. Il y avait beaucoup de choses auxquelles il devait penser, en dehors du changement de comportement de Cale.
L’atmosphère autour du continent était dangereuse. On aurait dit un volcan juste avant son éruption. Deruth pouvait clairement sentir l’atmosphère dangereuse malgré le fait qu’il se trouvait dans un coin du royaume. C’était parce qu’il recevait toujours une quantité infinie d’informations à ce sujet. Mais le message de la Cour impériale qu’il avait reçu aujourd’hui rendait Deruth encore plus sûr de l’atmosphère qui régnait sur le continent.
Les anciens comtes du territoire de Henituse transmettaient toujours un seul conseil à leur successeur.
Il n’est pas nécessaire d’entrer dans l’histoire, il suffit de vivre pour la paix et le bonheur.
« Je crois qu’il faut que je renforce les murs de la ville. »
Il n’était peut-être pas un bon combattant, mais Deruth réfléchissait toujours aux moyens de se protéger et de protéger sa famille.
Parfois, le corps était plus fort que l’esprit.
« Jeune maître, vous dormiez si bien que je ne vous ai pas réveillé. »
Cale avait fait la grasse matinée. Le fait que Ron ait apporté de la limonade au lieu d’eau froide ne faisait qu’empirer les choses. Cependant, Cale ne pouvait rien dire à ce sujet.
C’était parce qu’il y avait un bandage autour du cou de Ron.
« Tu es blessé ?
– …Vous vous inquiétez pour moi ?
– Non. C’est juste ennuyeux à regarder.
– Ce n’est pas grand-chose. J’ai juste été griffé par un chat. »
Est-ce qu’un “chat” est une autre référence à une personne innocente ?
Cale était sûr que quelqu’un aurait eu sa rencontre fatidique hier soir. Il évita le regard de Ron, qui souriait, et se dirigea vers la fenêtre de la chambre. Il fallait qu’il se dépêche, car il avait fait la grasse matinée.
« Vous partez tout de suite ?
– Oui. Je m’occuperai de tout seul à l’extérieur.
– Je comprends. Oh, jeune maître. »
Cale lâcha la poignée de la porte et se tourna vers Ron. Ron avait un sourire étrange sur le visage.
« Que pensez-vous de la limonade ?
– Très bien. C’était délicieux. »
La voix de Ron descendit d’une octave.
« …C’est vrai ?
– Oui. »
Quel genre de question était-ce ?
Puisque Ron était quelqu’un qu’il ne pouvait pas ignorer, Cale se contenta de répondre à la question aussi gentiment que possible tout en ouvrant la porte.
Clac. Il la referma rapidement.
« …Ron. »
Ron s’approcha de Cale à son appel et chuchota en souriant.
« Jeune maître, avez-vous été surpris ? Votre invité d’hier vous attend dehors. »
Cale était surpris. Cale avait vu Choi Han le fixer dès qu’il avait ouvert la porte, ce qui l’avait poussé à la fermer sous le choc. Sa main se dirigea vers la poche intérieure de sa chemise. Les 10 millions de gallons qu’il avait dans sa poche le calmèrent.
Ron regarda Cale qui continuait à parler.
« Je n’ai pas eu le temps de vous le dire parce que vous avez ouvert la porte tout de suite. Je lui ai dit d’attendre confortablement dans sa chambre, mais il a insisté sur le fait qu’il avait besoin de vous voir et a attendu devant la porte. »
‘Il n’a pas eu l’occasion de me le dire, mon cul.’
Cale ne pouvait rien dire à ce terrible vieillard qui avait eu l’occasion de le faire mais qui avait choisi de ne pas le lui dire. Cale s’éloigna d’un pas de Ron lorsque celui-ci ouvrit à nouveau la porte.
« Qu’est-ce qui se passe ? »
Cale fit comme s’il n’avait jamais claqué la porte alors qu’il commençait à discuter avec Choi Han. Il était attentif à l’apparence de Choi Han pendant qu’il posait la question.
Après avoir pris une douche, s’être coiffé et avoir porté de nouveaux vêtements, Choi Han dégageait une impression de pureté et de propreté. Cependant, il était difficile de penser ainsi après avoir vu ses yeux.
Choi Han était encore dans un état tordu. C’est pourquoi Cale se sentait un peu effrayé en regardant ses yeux. Choi Han fixait également Cale avant de commencer à parler.
« Je vous rembourserai.
– Hein ?
– Je vous rembourserai pour le repas. »
Choi Han parlait de manière formelle, contrairement à hier. Plus important encore, Cale commença à froncer les sourcils en entendant les mots “vous rembourser”.
‘Me rembourser ? Essaie-t-il de me faire faire une crise cardiaque ?’
Qui, dans son esprit, utiliserait Choi Han comme travailleur manuel ? Cale voulait juste que Choi Han quitte cette ville le plus vite possible.
Bien sûr, Choi Han accepterait d’aider Cale s’il disait que c’était pour le rembourser. Il était ce genre de personne. Cependant, Cale n’avait rien à demander à Choi Han.
« Pas besoin. As-tu besoin d’autre chose ? »
Il rejeta rapidement l’offre de Choi Han et demanda s’il avait besoin d’autre chose. Choi Han commença à observer Cale encore plus attentivement. Ce regard fit penser à Cale à la façon dont il avait été battu à plate couture dans le roman, et ses bras commencèrent à avoir la chair de poule. C’est à ce moment-là que Choi Han prit la parole.
« J’aimerais vous demander votre aide pour quelque chose. »
Cale ferma les yeux au mot “aide”. Il ne voulait pas s’impliquer avec Choi Han. L’«aide » que Choi Han demanderait ne pourrait être rien d’autre que quelque chose concernant le village de Harris.
Le Cale du roman avait traité les habitants du village de Harris d’inutiles et s’était fait battre à cause de cela. Cale y pensa en ouvrant la bouche.
« Fais part de ta demande à Hans. Il s’occupera de tout. »
Après avoir rouvert les yeux, Cale établit un contact visuel avec Choi Han, qui se tenait là, aussi immobile qu’une statue.
« C’est un majordome adjoint talentueux. Il sera capable de t’aider pour presque toutes les demandes normales. »
Cale posa alors une main sur l’épaule de Ron. Il sentit Ron tressaillir, mais Cale décida de les faire sortir tous les deux de son champ de vision en même temps.
« Ron est lui aussi très utile. Il pourra aussi t’aider. Ron, c’est mon invité. Assure-toi de prendre soin de tout ce dont il a besoin. »
Cale donna également un ordre à Ron avant de retirer sa main de l’épaule de ce dernier. Il entendit alors Choi Han l’appeler.
« Mais vous ne savez même pas qui je suis. »
Cale se retourna pour regarder. Il pouvait voir Choi Han qui l’observait toujours. Le sentiment effrayant qui émanait de lui avait disparu, et Cale ne pouvait que sentir une pureté inexplicable venant de Choi Han.
« Pourquoi ai-je besoin de savoir qui tu es ? Y a-t-il une raison d’aider quelqu’un qui n’a pas autant que moi ? »
Choi Han commença à froncer un peu les sourcils aux paroles de Cale. C’était très léger, mais Cale, qui avait observé Choi Han de près, l’avait définitivement vu.
‘Est-il ennuyé que je dise qu’il est quelqu’un n’a pas autant que moi ?’
Cale continua rapidement.
« Vu ta situation, je doute que tu demandes quelque chose de difficile. Eh bien, si c’est quelque chose de difficile, je suis sûr que Hans saura où tracer la ligne. »
Il poussa Ron vers Choi Han en se détournant d’eux.
« Alors, au revoir. J’ai beaucoup de choses à faire. »
Cale se dirigea rapidement vers le bureau de son père Deruth. Il avait besoin d’une grande quantité d’argent de poche aujourd’hui. Il entendit la voix de Ron derrière lui.
« Jeune maître, je ferai ce que vous avez ordonné. »
‘Je me fiche que tu le fasses ou non.’
C’est à eux, les personnages principaux, et non à Cale, qu’il revenait de faire frire et de remuer les aliments. Ne se rapprocheraient-ils pas plus vite les uns des autres puisqu’ils s’étaient rencontrés quatre jours plus tôt grâce à lui ?
Ron posa son regard sur Cale, qui s’éloignait d’eux deux, avant de baisser les yeux sur la tasse vide qu’il tenait dans ses mains.
« Intéressant. »
Ce chiot intrépide n’aimait pas les choses acides. Il n’aimait toujours pas ça. Cependant, il en buvait maintenant.
Ron se toucha le cou. Il avait été blessé pour la première fois depuis longtemps, mais quelque chose de plus intéressant que la blessure continuait à le harceler.
Le chiot intrépide avait peur de lui.
‘Sait-il quelque chose ?’
« Ouvre la voie. »
Ron tourna son regard vers la source de la voix. Il pouvait voir Choi Han le regarder avec dégoût. Ce voyou semblait avoir compris qu’il était quelqu’un qui avait tué après leur court combat de la nuit dernière.
« Bien sûr. »
Ce voyou, qui dégageait également une odeur de sang, faisait semblant d’être propre. Ron trouva amusant qu’un voyou aussi tordu agisse de la sorte.
Ce voyou, qu’ils avaient rencontré hier soir, dégageait l’aura violente, dégoûtante et meurtrière de la Forêt des Ténèbres. C’était une aura que Ron et Beacrox pouvaient instantanément distinguer des autres auras.
Bien sûr, cette aura meurtrière n’était pas celle de Choi Han. Choi Han avait reçu cette aura des assassins qu’il avait tués, et maintenant qu’il s’était douché et nettoyé, l’aura meurtrière ne l’entourait plus.
‘Je suppose qu’il n’y a aucune chance que ces gens passent de l’autre côté.’
Ron pensa aux événements de la nuit dernière alors qu’il commençait à parler au garçon qui semblait avoir vécu beaucoup de choses ces derniers jours.
« Suis-moi. »
Ron commença à marcher pour suivre l’ordre de son jeune maître, et Choi Han le suivit. Le regard de Choi Han se dirigea momentanément vers Cale avant de se retourner vers Ron.
