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Auteur : Yoo Ryeo Han
Traductrice : Moonkissed
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Choi Han cessa de s’appuyer contre le mur et poussa son corps vers le haut.
Son corps penchait vers la gauche, probablement parce que sa cheville droite était inconfortable, mais Cale ne l’aida pas et ne dit rien à son sujet. Il n’y avait aucune raison d’être plus gentil avec lui qu’il ne l’avait déjà été.
Cale dit à Choi Han de le suivre alors qu’il se dirigeait vers le domaine du comte. Cependant, une existence lui barra la route.
Miaooooou.
Le chaton au pelage roux et aux yeux dorés courut vers Cale et frotta ses joues sur les chaussures de ce dernier. Cale commença à froncer les sourcils. Il n’aimait pas les chats, mais celui-ci semblait plutôt mignon. Cependant, il ressentit soudainement des frissons sur tout son corps et se retourna. Choi Han le regardait fixement.
‘Bon sang !’
Cale commença maladroitement à caresser le chaton.
« On dirait qu’il m’aime bien. Mais je dois y aller. À la prochaine fois. »
Cale n’avait jamais compris pourquoi les gens parlaient aux animaux. Cependant, Cale, qui était devenu cette personne qui parlait aux animaux, se redressa rapidement et s’éloigna du chaton.
Grrrrrrrrrrr.
Le chaton à la fourrure argentée et aux yeux dorés grogna comme s’il disait au chaton à la fourrure rouge de revenir tout en disant à Cale d’aller se faire voir. Le chaton à la fourrure rouge semblait ne pas vouloir revenir, car il continuait à regarder Cale en s’éloignant. Cependant, Cale ne s’était pas retourné.
Miaou, miaou, miaou.
Les cris tristes des chatons s’éloignaient de plus en plus. Cale jeta un coup d’œil en arrière. Choi Han boitait, mais ne le quittait pas d’une semelle.
Ils se regardèrent dans les yeux une fois de plus. Cale tressaillit et tourna rapidement la tête vers l’arrière. Il marchait lentement pour permettre à Choi Han de le suivre plus facilement.
Ils passèrent le quartier résidentiel et Cale but une nouvelle gorgée d’alcool.
Les bars. Le marché. La place. Ils passèrent ensuite devant les résidences des riches et arrivèrent enfin au domaine du comte situé à l’arrière de la ville.
« Qu’est-ce que tu fais ? »
Cale regarda vers Choi Han, qui s’était arrêté de bouger. Choi Han avait dû voir comment les soldats avaient accueilli Cale, ainsi que la façon dont les citoyens l’avaient évité, en venant ici.
Choi Han se demandait probablement s’il serait vraiment facile de tuer Cale.
Cale demanda une fois de plus.
« Tu ne vas pas venir ? »
Comme prévu, Choi Han reprit sa marche. La raison pour laquelle il suivait Cale maintenant était probablement pour obtenir des informations ainsi que pour organiser les funérailles des villageois du Village Harris.
« Jeu-jeune maître ? »
Dès que Cale se tint à l’entrée principale du domaine, les gardes et les chevaliers trébuchèrent sur leurs mots en le saluant.
‘Soupir. J’aimerais qu’ils arrêtent avec cette histoire de “Jeu-jeune maître”.’
Il était étrange de les entendre trébucher sur leurs mots à chaque fois. Puisqu’il possédait le corps d’une ordure, il faisait de son mieux pour agir comme tel. Il était plus facile d’être un jeune maître ordure qu’un jeune maître noble. Il essayait de rendre sa vie aussi facile que possible. Cale fronça les sourcils en voyant les mots trébuchants des gardes tandis que ces derniers ouvraient rapidement la porte.
« Entrez, s’il vous plaît. »
Cale se retourna pour regarder Choi Han. Les autres regardèrent également Choi Han. Ils étaient probablement curieux au sujet de ce mendiant qui avait suivi leur jeune maître. Les chevaliers observaient Choi Han avec des yeux suspicieux.
« Suis-moi. »
Choi Han devait connaître le statut de Cale à présent. Il continua de boiter en s’approchant de Cale. Cale avait l’air calme et fit demi-tour dès qu’il vit que Choi Han était derrière lui et entra par la porte.
Mais son cœur s’emballait.
‘Je suis sûr qu’il pense à me prendre en otage si quelque chose de dangereux se produit. C’est sans doute pour cela qu’il s’est placé juste derrière moi’.
Il était sûr que Choi Han ne le tuerait pas. Cependant, le simple fait de penser à être pris en otage provoquait une sérieuse tension mentale qui fit froncer les sourcils à Cale, qui regarda les deux chevaliers qui les suivaient.
« Ne me suivez pas. »
Les chevaliers tressaillirent à l’ordre clair de Cale. Ils regardèrent tour à tour Cale et Choi Han avant qu’un des chevaliers ne s’approche de Choi Han et de Cale avec une expression rigide sur le visage.
Les chevaliers se souciaient de leur credo plus que de toute autre chose. C’était le genre de chevaliers que Deruth chérissait.
‘Eh bien, je suppose qu’ils doivent agir ainsi pour être de bons chevaliers.’
Cale fut satisfait de la réponse du chevalier à cet étranger mendiant et laissa le chevalier les suivre. Il se contenta de conduire Choi Han jusqu’à l’entrée de la résidence du comte.
« Jeune maître, vous êtes de retour.
– …Oui, Ron. »
Ce vieil homme effrayant. Il attendait Cale devant la porte. Cale ne s’attendait pas à ce qu’il l’attende vraiment. Cale était effrayé, mais pensait que c’était en fait pour le mieux.
Le regard de Ron se tourna vers Choi Han et son sourire bienveillant se raidit soudain.
Ron devrait être en mesure d’estimer la force de Choi Han.
Choi Han fixa également Ron. Cale ne se souciait pas du genre d’attaques qu’ils s’envoyaient à travers leurs yeux et fit ce qu’il avait à faire. Il n’avait pas encore fini.
« Suis-moi. »
Cale appela Choi Han une fois de plus et commença à marcher. Le serviteur, Ron, suivit rapidement Cale.
« Jeune maître, que se passe-t-il ? Je m’occuperai de cet invité si vous me dites ce qu’il faut faire.
– Ce n’est pas nécessaire. »
Quelqu’un d’autre s’approcha de Cale pendant que Ron parlait.
« Jeune maître. Vous êtes revenu après avoir bu aujourd’hui. »
C’était le majordome adjoint Hans.
‘Ah, il était responsable de moi.’
Cale fit claquer sa langue et ignora la déclaration de Hans. Au lieu de cela, il souleva la bouteille d’alcool et la pointa vers Hans. C’est à ce moment-là.
« Aaack ! »
Hans se couvrit le visage de ses deux bras et se recroquevilla sur lui-même. Le silence s’installa.
« Tsk. »
Cale fit claquer sa langue et Hans leva les yeux vers Cale, le visage complètement rouge d’embarras.
« Range ça.
– Oui. »
Hans reçut la bouteille d’alcool de Cale avec une expression vide sur son visage.
« Je te la jetterai la prochaine fois. »
Hans pâlit aux paroles de Cale. Cale ne semblait pas s’en soucier et continuait à marcher. Avec l’inclusion de Hans, il y avait maintenant un total de quatre personnes qui le suivaient.
Cale jeta un coup d’œil de temps en temps pour s’assurer qu’ils le suivaient correctement et arriva à sa destination.
La cuisine n°2. Cale poussa la porte dès qu’il vit le panneau.
« Jeune maître ? »
Il pouvait entendre la voix confuse de Hans derrière lui. Cependant, un sourire épais se dessina sur le visage de Cale. La fin était proche.
Beacrox et Choi Han allaient se rencontrer. Le cœur de Cale battait la chamade. La porte s’ouvrit facilement. L’expression de Cale se raidit face à la scène qui se déroulait devant lui à l’intérieur de la porte.
Clang. Clang.
Le second chef Beacrox souriait tout en aiguisant sa lame. Il semblait s’amuser en aiguisant sa lame tout seul dans la cuisine n°2. Cependant, ce sourire disparut dès qu’il vit Cale.
C’est pourquoi Cale était effrayé. Il était toujours effrayant d’avoir affaire à des fous. On ne sait jamais ce qu’un fou peut faire.
Cale fit un geste avant que Beacrox ne puisse réagir. Il posa une main sur l’épaule de Choi Han et le pointa du doigt.
« Donne-lui quelque chose à manger.
– Excusez-moi ? »
demanda Beacrox avec une expression rigide sur le visage. La lame tranchante qu’il tenait dans sa main brillait en reflétant la lumière. Cale calma son cœur tremblant en répétant la phrase.
« Donne-lui quelque chose à manger. Il a faim. »
Ho. Le chevalier laissa échapper un bruit choqué depuis l’arrière, mais Cale n’avait pas le temps d’y prêter attention pour le moment. Il attendit la réponse de Beacrox avec anxiété. Finalement, Beacrox répondit avec une expression rigide sur le visage.
« Je ferai ce que vous m’avez demandé, jeune maître. »
C’était fait.
Beacrox et Choi Han. Et même Ron, quelqu’un qu’il n’attendait pas. Ils étaient tous les trois connectés à présent.
Un sourire éclatant se dessina sur le visage de Cale. Il pouvait enfin se détendre et donna un autre ordre à Beacrox sur un ton légèrement plus élevé.
« Prépare-moi aussi quelque chose. J’ai faim. »
Cale pensa au steak du dîner d’hier soir.
« Ton steak d’hier soir était le meilleur. Tu es un grand chef. »
La pointe du couteau de Beacrox trembla légèrement.
« Un steak comme celui-là serait un merveilleux repas. Prépare-le vite. »
Cale se retourna sans attendre la réponse de Beacrox. Il quitta alors la cuisine et se dirigea vers sa chambre. Le chevalier et Hans le suivirent, et Hans demanda rapidement .
« Que dois-je faire de cet invité ?
– Je suppose que c’est mon invité. Tu t’en occupes. »
Puisqu’il les avait connectés tous les trois, il ne voulait pas s’occuper d’autre chose pour aujourd’hui.
Beacrox et Ron devraient être capables de déterminer la force de Choi Han. Dans le roman, Beacrox avait juré fidélité à Choi Han en raison de sa force, et il devrait donc le faire après avoir découvert la force de Choi Han cette fois-ci. Bien sûr, Cale avait d’autres plans au cas où Beacrox ne parviendrait pas à déterminer la force de Choi Han.
Tout ce que Cale avait à faire, c’était de pousser Choi Han à battre quelqu’un ou quelque chose, sans que ce soit lui. Oh, et Beacrox devait être là pour regarder.
Même s’il y avait des lacunes, Cale avait pensé à beaucoup de choses différentes.
« Hans. Arrête de m’ennuyer et apporte le repas dans ma chambre quand il est prêt. »
Comme prévu, Ron ne le suivit pas. Cale laissa le chevalier et Hans devant la porte de sa chambre, il ferma la porte et s’allongea sur le lit. Il était heureux.
Son épuisement et l’alcool l’avaient fait s’endormir avant même que la nourriture n’arrive.
C’est pourquoi il ne sut pas que le couteau de cuisine de Beacrox s’était dirigé vers le cou de Choi Han et que la dague acérée de Ron avait été lancée vers le cœur de Choi Han. Bien sûr, leurs deux attaques avaient échoué.
En fait, il s’agissait d’une situation que personne d’autre que les trois personnes impliquées ne pouvait connaître.