Trash of Count’s Family Chapitre 229

Mais c’est plus confortable ici ? (3)

***

Auteur : Yoo Ryeo Han
Traductrice : Moonkissed

***

À ce moment-là, le silence devint total. Cependant, ce silence fut bientôt rompu par le rire bruyant de quelqu’un.

« Hahaha ! Vous allez me capturer et me battre ? Ahahaha, ah, vous êtes vraiment de drôles de bâtards. »

Boum.
La grande hache qu’il portait au bras s’écrasa sur le sol. Le chef des bandits commença à jeter un regard à Cale.

« Je déteste les faibles qui dirigent les autres plus que tout. »

Il venait d’un endroit où les esclaves étaient enfermés et où ils devaient se battre.
L’arène des gladiateurs.

C’était l’endroit où il avait dû se battre contre son jeune frère juré. Ce dernier l’avait fait sourire jusqu’au jour du combat.

Le chef des bandits avait dû survivre dans l’arène depuis l’âge de 12 ans.

Les salauds qui l’avaient forcé à se battre contre son jeune frère juré étaient des faibles qui ne donnaient des ordres qu’avec leurs doigts.

« Je me sens bien quand je tue ce genre de bâtards ! »

Son grand corps se mit à bouger.

« Gasp ! »

Le bandit que Cale consolait haleta après avoir vu le chef des bandits se diriger vers lui avec la grande hache. La hache était de la taille d’un adulte moyen.
Elle était le symbole de l’immense force du chef des bandits, ainsi qu’une source de peur pour les autres. Même les marchands s’effrayaient en voyant cette hache.

‘Ah, vais-je mourir ? Dois-je esquiver ?’

Toutes sortes de pensées s’entrechoquaient dans la tête du bandit qui sentait son corps se figer. Cependant, il entendit la voix de quelqu’un à ce moment-là.

« De quelles absurdités parles-tu ? »

Le bandit tourna la tête.
Il pouvait voir une expression de jugement injuste sur le visage de l’homme aux cheveux rouges.

‘Il pense que c’est un jugement injuste ?’

Le bandit trouva cela étrange, mais Cale se sentait vraiment lésé.

Se contenter de s’asseoir et de donner des ordres ?

Cale aurait aimé avoir une telle vie. Pourquoi serait-il venu jusqu’au continent de l’Est s’il pouvait vivre ainsi ? Il se roulerait dans son lit et ne se lèverait jamais.

Cale était plus émotif que jamais parce qu’il se sentait lésé, et il tendit la main.

Baaaaang !

Une explosion retentit dans la montagne.
Le bandit regarda vers l’avant, la mâchoire baissée, en état de choc. Il pouvait voir Cale. Il pouvait également voir le bouclier qui sortait du corps de Cale.

La hache était bloquée par le bouclier.
Elle n’avait même pas réussi à laisser une petite égratignure sur le bouclier.

Le chef des bandits mit plus de force dans ses mains.
Il pouvait voir l’homme aux cheveux rouges qui le regardait de l’autre côté du bouclier. Il ne savait pas si ce bouclier était fait de magie ou d’autre chose, mais sa paume s’engourdissait au moment où sa hache le frappait.

Il était né avec un corps naturellement doué. C’est pourquoi il n’avait jamais ressenti la douleur et n’avait jamais eu assez de force. Il était même capable de gagner contre la plupart des chevaliers de rang moyen. Cependant, pour la première fois de sa vie, il sentit que sa force lui faisait défaut.

Les coins de sa bouche commencèrent à se soulever.

« Hehehe. »

Il pouvait voir le regard froid de l’homme de l’autre côté du bouclier.

Oui, c’était ce sentiment.

Gladiateur.
Il y avait quelque chose qui permettait à quelqu’un comme lui, qui à l’origine ne pouvait même pas soulever une épée, de s’élever depuis le bas de l’échelle.
Ce n’était pas sa force, mais cette sensation.

Le genre d’excitation que l’on ressent lorsqu’on marche sur une corde raide.

En fin de compte, il avait tué son frère juré. Il avait ressenti à la fois de la tristesse et de l’excitation au moment où il avait tué son frère juré. Il y avait le chagrin d’être désormais seul. Mais il y avait aussi l’excitation d’avoir gagné contre son frère juré qui était plus fort que lui.

Il s’était rendu compte qu’il était un taré.

« Hehehe. »

Un sourire éclatant apparut sur son visage.

« Tu n’étais pas un faible. Tu étais fort aussi. »

Il pouvait voir l’homme aux cheveux rouges ouvrir la bouche pour parler.

« Tu ne peux même pas atteindre ses chevilles. »

Quoi ?
Cale continua tandis que les yeux du chef des bandits se remplissaient de confusion.

« J’ai de la peine pour Toonka. »

‘Qui ?’
Le chef des bandits commença à froncer les sourcils car son adversaire parlait de quelqu’un d’autre alors qu’il se tenait juste là. Il leva à nouveau sa hache.
C’est à ce moment-là qu’il sentit quelque chose dans son dos.

Il commença à avoir des frissons.
Le chef des bandits tressaillit et se tordit.
Mais il était déjà trop tard.

« Ugh ! »

Son grand corps bascula vers l’arrière. Il y avait une main dans un gant blanc qui l’étouffait. L’homme au gant blanc tira facilement son corps vers l’avant. Le chef des bandits tenta de résister, mais en vain.

Il tourna son regard sur le côté. Il pouvait voir le regard d’un homme alors que son corps tombait à l’arrière.

Il y avait de la froideur et de l’agacement dans ce regard.
L’homme avait l’air impeccable et tenait une épée dans ses mains gantées.
L’homme posa calmement une question au chef des bandits.

« Tu t’es lavé récemment ?
– Quelle connerie… ugh ! »

Paf !
Le corps du chef des bandits qui tombait fut projeté sur le côté. Le côté de l’épée grise avait frappé le corps du chef des bandits, lui infligeant un choc à travers tout le corps.

Baaaaang !

Le corps du chef des bandits s’écrasa contre la barrière en bois.

« Ahhh ! Le sol tremble ! Tiens bon !
– Hé, accroche-toi à moi ! »

Les bandits qui se penchaient sur la barrière en bois s’accrochaient à leur vie, ne pouvant cacher leurs émotions.
L’anxiété, le choc et la peur.
Toutes sortes d’émotions remplissaient les visages des bandits, mais Beacrox s’en moquait en regardant Cale. Ce dernier ouvrit la bouche pour parler.

« Encore deux coups. »

Beacrox soupira et enfila une nouvelle paire de gants blancs en s’approchant du chef des bandits.

« Ugh. »

Le chef des bandits se souleva lentement du sol. Il y avait une énorme bosse sur la clôture en bois, à l’image de son corps. Mais comme il était né avec un physique naturellement doué, il n’y avait pas la moindre blessure sur son corps.
Cependant, ses organes internes étaient encore secoués par l’impact.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? »

Le choc était évident sur le visage du chef des bandits.
Son esprit était plus secoué que ses organes internes qui tremblaient encore à cause de l’impact.

Il s’attendait à ce que l’ennemi soit fort. Mais il ne s’attendait pas à ce qu’ils soient aussi forts. Il regarda Beacrox qui s’approchait de lui et serra à nouveau sa hache. Ses mains tremblaient.

‘Pourquoi des gens aussi forts se présentent-ils au mont Leeb ?’

Il serra les poings et se mit à sourire en réfléchissant à cette question. Il n’avait qu’à vaincre ces individus puissants. Il pourrait ressentir à nouveau cette excitation s’il y parvenait.

De son côté, Cale poussa un soupir.

« Toonka est sans aucun doute le plus fort. »

Il s’attendait à plus de la part de ce chef de bandits, car Toonka et lui semblaient être du même type, mais ce type ne pouvait même pas atteindre les chevilles de Toonka.
Mais c’était probablement pour ça qu’il était un bandit.

« Jeune maître-nim, Beacrox n’est-il pas fort ?
– Pourquoi poses-tu une question aussi évidente ? »

Cale répondit avec désinvolture à la question évidente de Ron tout en observant Beacrox.

Ron était doué pour utiliser sa dague à des fins d’assassinat.
Son fils Beacrox était à l’opposé, car il utilisait une épée.

Le fils avait créé sa propre voie en utilisant les connaissances transmises par son père.

Il se battait silencieusement, même lorsqu’il maniait une épée.
Le style d’épée de Beacrox était aussi impeccable et propre que sa tenue. Son style était plus raffiné que celui de la plupart des chevaliers.

C’était comme s’il décorait magnifiquement la nourriture.
Il attaquait comme s’il connaissait les endroits du corps humain qui feraient le plus mal.
Le style d’épée de Beacrox était une combinaison de tout cela.

Baaaaang !

Un autre bruit fort se fit entendre. Cale vit la hache s’envoler tandis que la paume de Beacrox se dirigeait vers le dos du chef des bandits.

Paf !

« Ça fait deux.
– Ugh ! »

Le chef des bandits tomba en avant après avoir été frappé dans le dos. La colère et la douleur intense se lisaient dans son regard.
Il se sentait faible. Il était trop faible.
C’est pourquoi il se souvint de ce qu’il avait fait en tant que jeune gladiateur pour survivre.
Il attrapa une poignée de terre avant que son corps ne touche le sol.

Peu importe que ce soit injuste. C’était sa façon de survivre.

Son corps se tordit avant de toucher le sol. Le chef des bandits regarda Beacrox dans les yeux et sa main commença à bouger. Il entendit la voix du rouquin à ce moment-là.

« Hein ? »

Il avait l’air choqué.
Le chef des bandits se mit à sourire.

‘Oui, je dois au moins faire ça pour mériter le titre de chef indomptable !’

La terre qu’il tenait dans sa main fut projetée vers les yeux de Beacrox. Il avait l’impression qu’il devait le faire pour se sentir mieux.
La terre fut projetée en l’air tandis que le corps du chef des bandits s’écrasait sur le sol.

Boum.

Il tomba avec un grand bruit, mais le chef des bandits riait sur le sol en regardant Beacrox qui était couvert de terre. L’homme noble et impeccable qu’il était à l’origine avait l’air extrêmement minable à présent.
À ce moment-là, il entendit à nouveau la voix de l’homme aux cheveux rouges.

« …J’ai pitié de lui. »

Quoi ?
C’est à ce moment que le chef des bandits sentit que quelque chose n’allait pas.

« Veux-tu mourir ? »

Les yeux vicieux du Beacrox couvert de terre se dirigèrent vers le chef des bandits.

« Quoi ?! »

Le chef des bandits sentit son corps se raidir après avoir vu le nouveau regard vicieux de Beacrox. La grande épée transperça le sol à côté de lui.

Puuk.
La grande épée s’enfonça profondément dans le sol tandis que les yeux furieux de Beacrox continuaient de fixer le chef des bandits.
Beacrox enleva ses gants blancs.

Plop. Plop.
Les gants blancs furent jetés au sol. Beacrox commença alors à parler au chef des bandits qui le regardait.

« Je ne te tuerai pas, je ne te ferai pas saigner, je ne te torturerai même pas. »

‘Quoi ? Torturer ?’
Beacrox leva un doigt tandis que le chef des bandits le regarde avec stupeur.

Un.
Cela aurait pu signifier le seul coup qu’il lui restait, mais Beacrox voulait dire autre chose.

« Cent coups. Endure juste cent coups de plus. »
Cale écouta la voix de Beacrox en tournant son regard vers une montagne lointaine.
Pow, pow, pow !
Le bruit de martèlement ressemblait à une musique de fond qui s’accordait étonnamment bien avec la magnifique montagne que Cale regardait.

« Ahhh ! Je t’en prie, arrête ! Arrête ! Je suis dé- ugh ! »

Cale pouvait entendre le cri du chef des bandits, ainsi que les marmonnements du bandit qui se tenait à côté de lui.

« Tu vois, c’est pour ça que tu aurais dû m’écouter. Tu ne sais rien. »

Cale tapota l’épaule du bandit. Le visage du bandit passa du pâle au bleu, mais Cale n’y prêta pas beaucoup d’attention car il regarda vers la barrière en bois.
Les autres bandits tressaillirent sous son regard avant de s’accrocher au rebord ou à leurs armes. Il pouvait lire la peur et le désespoir dans leurs yeux.

Cependant, les bandits leur ouvrirent tranquillement la porte après avoir vu leur chef recevoir plus de 50 coups.

* * *

Cale devint bientôt le propriétaire de la meilleure maison de la région, celle du chef des bandits, ainsi que du siège en cuir coûteux qui s’y trouvait.

« Hé.
– Oui monsieur ! »

Le chef des bandits qui arborait deux yeux noirs s’inclina respectueusement en répondant à Cale. De nombreuses taches sur son visage étaient bleues à cause des coups reçus.
Cependant, il n’y avait pas d’égratignures, de sang, ni même d’os cassés.

Cale prit une bouchée d’un fruit qu’un des bandits sculpteurs avait apporté tout en continuant à parler.

« Vous contrôlez le Mont Leeb ?
– Ouimonseigneur !
– Parle correctement.
– Oui, monsieur ! Hang-nim ! (Ndt : Imaginez le chef des bandits s’exprimant avec un peu de torsion lorsqu’il prononce mal hyung-nim et qu’il dit hang-nim. )
– Pourquoi suis-je ton hyung ?
– Je suis désolé ! Chef Bandit-nim ! »

Aigoo, pourquoi suis-je le chef des bandits ?
Cale fut incrédule, mais laissa passer parce que c’était ennuyeux.

« Il y a quelque chose à faire pour vous tous à partir d’aujourd’hui. »

Le chef des bandits déglutit en regardant Cale. Cependant, Cale regardait quelqu’un d’autre. L’ancien chef des bandits tourna la tête pour regarder cette personne également.

C’était un vieil homme avec un sourire bienveillant sur le visage.
Il avait l’air digne d’un vieil homme, mais il dégageait l’aura d’un érudit, une dague à la main.
Beacrox et Hannah dégageaient tous deux l’aura d’une personne forte.
Cependant, ce vieil homme ne semblait pas fort du tout.

‘Est-ce un stratège ou quelque chose comme ça ? Qu’est-ce qui se passe avec ce vieil homme faible ?’

L’ancien chef des bandits avait une expression vide sur le visage lorsque Cale commença à parler.

« C’est le père de notre Beacrox.
– Père-nim ! Enchanté de vous rencontrer ! »

Le chef des bandits sourit vivement en saluant respectueusement Ron. La voix calme de Cale continua à parler pendant qu’il faisait cela.

« J’ai entendu dire qu’une organisation avait pris le contrôle du monde souterrain du continent oriental.
-Oui, oui ? »

Même s’ils vivaient dans les montagnes, ils avaient besoin de connaître le monde souterrain pour pouvoir vendre leurs marchandises volées. Le monde souterrain du continent oriental était secoué par une organisation depuis une dizaine d’années.
Tout le monde était occupé à se protéger après avoir réalisé qu’une nouvelle puissance était aux commandes. Cependant, le monde souterrain était une chose qui existait dans l’ombre, et le commerce continuait donc à circuler assez librement.

Même si une seule organisation en prenait le contrôle, il était difficile de dire qu’elle était complètement unifiée.
C’était le cas du monde souterrain.

« Tu es le souverain indomptable ?
– Oui, monsieur ? »

Son intuition d’ancien chef de bandits et d’esclave gladiateur expérimenté lui disait quelque chose.

‘J’ai un mauvais pressentiment.’

Il voyait Cale sourire à cette pensée.

« Pou, pourquoi cette question monsieur ? »

Le chef des bandits put voir le sourire de Cale en répondant.

« Tu seras l’un des dirigeants du monde souterrain à partir d’aujourd’hui.
– …Excusez-moi ?
– Et voici la personne qui sera ton boss. »

L’ancien chef des bandits pouvait lire le regard froid dans les yeux de Ron.

Ron Molan.
Le dernier chef de la maison Molan, l’une des cinq meilleures maisons d’assassins du continent oriental qui avait été détruite par Arm.

Cale l’avait ramené sur le continent de l’Est.


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