Supreme Magus Chapitre 40

Une période difficile (2)

Traducteur: TheCounterspell

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Le comte Lark avait préparé une autre robe pour Lith, spécialement conçue pour l’occasion. Elle était très similaire à l’autre robe de jour qu’il avait reçue dans le passé, mais de couleur noire et avec une coupe plus élégante.

‘C’est étonnant de voir à quel point les robes de soirées mondaines sont similaires aux coutumes terriennes. Tous les hommes portent presque la même robe, la seule différence significative étant l’écusson de la maison brodé sur la poche de poitrine.

Au contraire, les femmes portent toutes différents types de robes, variant en couleurs, décolletés et broderies. Sans parler des bijoux. Hormis les bagues de famille, les hommes ne portent que des monocles ou des pince-nez. Ils ressemblent vraiment à une bande de pingouins.’

Lith se tint à l’écart de la foule aussi longtemps qu’il le pus, il n’avait rien à gagner si ce n’est des souvenirs gênants ou des regards curieux.

La Marquise Distar se révéla être vraiment importante pour le Comte Lark, au point qu’il organisa leur rencontre en privé dans ses quartiers, alors que la fête se déroulait dans la salle de bal.

« Merci beaucoup d’être venue, chère Marquise. Vous n’avez pas idée de ce que cela représente pour moi d’avoir la possibilité de partager un si heureux moment en votre compagnie. »

« Le plaisir est pour moi, chère Lark, je ne le manquerais pour rien au monde. » Ses lèvres souriaient, mais ses yeux ne souriaient pas.

L’instinct de Lith pouvait dire qu’elle s’ennuyait en fait beaucoup, et qu’elle n’était là que parce que le comte avait dû persévérer sans relâche pour la faire venir. Lith savait par expérience combien il pouvait être têtu.

D’après ce que le Comte lui avait dit, la Marquise Distar devait être une femme d’une trentaine d’années, mais même avec le peu de maquillage qu’elle portait, il était difficile de l’imaginer avoir un jour de plus que trente ans.

Elle avait un beau visage aux grandes proportions, des yeux débordant d’intelligence et de curiosité. Elle portait ses cheveux longs et raides à la taille, sans épingle à cheveux ni barrette pour les orner.

Elle avait des cheveux brun foncé, avec des nuances de bleu partout. C’était presque hypnotique à regarder quand elle secouait la tête.

Sa robe de soirée était d’un bleu pâle, sans décolleté, couvrant même ses épaules. Contrairement à toutes les autres dames nobles, la Marquise portait des gants de soirée, et il n’y avait aucune pierre précieuse brodée dans sa tenue.

Elle avait clairement choisi une robe simple, espérant soit passer inaperçue, soit partir plus tôt.

« C’est le garçon dont je t’ai tant parlé. » Le comte a ri. « Il est incroyablement doué, sage au-delà de son âge et selon Dame Nerea, il est béni par la lumière. »

« Vraiment ? » La Marquise ne croyait pas un mot, mais ébouriffait néanmoins les cheveux de Lith.

Lith pouvait sentir qu’un tel geste d’intimité était déplacé, venant d’une si grande dame. Il n’y avait pas non plus de chaleur. Cela ressemblait plus à un juge d’exposition canine vérifiant la fourrure, plutôt qu’à une caresse.

‘Soupir, comme prévu, Trequill m’a encore fait perdre mon temps.’ Pensait la Marquise  ‘C’est juste une autre de ses illusions enfantines, trouver un mage masculin talentueux dans une terre si peu peuplée.

J’aimerais vraiment lui dire que la raison pour laquelle les femmes et les animaux magiques ont des nuances de couleur dans leurs cheveux est le signe de la bénédiction des six dieux de la magie. Cela économiserait beaucoup de ses efforts et de mon temps.

Dommage que l’Association des Mages fasse un énorme scandale si je le faisais. Ces vieux schnocks et leur réticence à révéler même un secret aussi ouvert. Tout le monde à la Cour du Roi le sait, qu’il soit mage ou non.’

Lith pouvait voir qu’elle était déçue, mais ne savait pas pourquoi. Désireux de rentrer chez lui et de faire quelque chose de significatif, il s’inclina devant elle.

« Je m’appelle Lith de Lutia, Madame. Je suis heureux et honoré de faire votre connaissance. S’il vous plaît, acceptez cet humble cadeau. Ce n’est pas grand chose, mais je l’ai fait moi-même. »

La Marquise a été agréablement surprise.

‘Au moins, ce paysan agit humblement et connaît l’étiquette, au lieu d’être arrogant comme si la maison lui appartenait, contrairement à tous ses prédécesseurs.’

« Merci, je vous en suis très reconnaissante. » C’est ce qu’elle a dit avant même d’ouvrir l’enveloppe.

Il s’est avéré qu’il s’agissait d’une planche de bois de forme carrée, avec des côtés d’environ cinquante et un centimètres de long, avec huit colonnes et rangées de bois de couleurs alternées noir et blanc.

Après l’avoir vérifié auprès du comte, Lith ne s’est pas donné la peine de trouver un cadeau approprié, et a directement plagié le jeu d’échecs.

L’intérêt de la Marquise fut piqué, elle n’avait jamais vu une telle chose auparavant. Le plateau était accompagné des pièces d’échecs et d’un livret expliquant toutes les règles.

Les différences avec le jeu d’échecs commun étaient peu nombreuses mais significatives. D’abord, les rôles du roi et de la reine étaient intervertis. Lith devait faire de la lèche à une femme importante, faire du roi le but du jeu était tout simplement stupide.

Il avait aussi renommé les fous en mages et les pions en roturiers. Tout le reste était comme il était supposé l’être.

La Marquise a lu les règles si vite que Lith a pensé qu’elle ne faisait qu’effleurer, mais elle lui a posé une question précise.

« Pourquoi les roturiers peuvent-ils devenir n’importe quelle pièce d’échec s’ils atteignent la fin de l’échiquier ? » Bien qu’il l’ait jugée improbable, Lith s’était préparé à cette question, donnant à la réponse la sagesse habituelle des biscuits chinois que le comte aimait tant.

« Parce que lorsque quelqu’un, même un roturier, achève son voyage vers la sagesse, la vie offre des possibilités infinies. Après tout, même les ancêtres du Roi ont été à un moment donné de simples roturiers, avant de s’élever au pouvoir. »

La Marquise a gloussé doucement.

‘Eh bien, il semble qu’au moins la partie sur la sagesse soit vraie.’ A t-elle pensée.

« Envie de jouer ? Cela semble vraiment intéressant. Vous pourriez me montrer les ficelles. Ce serait un bon moyen d’apprendre à mieux se connaître. On peut comprendre beaucoup de choses sur une personne en fonction de sa façon de jouer, de gagner, mais surtout d’accepter la défaite. »

Un tel résultat était complètement hors de ses attentes. Lith était décontenancé, il connaissait très peu les échecs, à part les règles. Il n’avait jamais beaucoup aimé ce jeu, il le trouvait trop long et ennuyeux.

Pourquoi perdre du temps avec quelques morceaux de bois, avec tant de jeux de RV disponibles sur Terre ? Il avait appris à jouer quand il était tout petit, après avoir lu un livre merveilleux sur un joueur d’échecs, mais son expérience avait été loin d’être agréable.

Il était trop téméraire et impatient, à peine capable de penser à un coup d’avance. Lith ne trouvait aucun plaisir ou émotion en jouant aux échecs, pour lui c’était comme un solitaire où il faut attendre des minutes pour retourner une seule carte.

Heureusement, il n’était jamais seul. Solus était tombée amoureuse de ce jeu depuis qu’elle l’avait vu dans les souvenirs de Lith, visionnant tous les matchs qu’il avait faits dans le passé et ceux qu’il avait regardés.

« Solus, prends le volant ! Sauve-moi, s’il te plaît ! »

« Ce serait un plaisir, Madame. » Répondit Lith à la Marquise.

Après s’être assis à une table, le jeux a commencé.

Dès sa première partie, la Marquise s’est montrée incroyablement intelligente, rusée et audacieuse. Elle était capable de penser au moins cinq coups à l’avance, essayant toujours de deviner les intentions et les points faibles de Lith.

Dommage pour elle, Lith savait à peine ce qu’il faisait. Il était l’homme de paille parfait pour cacher les vrais plans de Solus. Il se contentait de déplacer les pièces comme elle le lui demandait.

« Tu l’as vaincue en à peine trente coups. Ne devrais-tu pas être un peu plus gentille avec elle ? »
La Marquise a fait claquer sa langue, demandant une revanche.

« Contre une femme intelligente comme elle ? Elle le remarquerait et serait offensée, jeune homme naïf. »

« Peut-être que si tu y allais plus doucement avec elle plus tôt, elle ne le remarquerait pas maintenant ! »

« Et où est le plaisir dans tout ça ? »
Lith était sidéré.

« Ce n’est pas une question de plaisir ! On lui fait de la lèche, tu te souviens ? »

« Opps ! C’est ma faute. »

« Opps mon cul oui ! »

Solus commença à ralentir les choses, mais après seulement quelques coups, la Marquise montra un visage mécontent avant de faire basculer sa reine.

« Je vous ai clairement sous-estimé, vous et votre jeu. J’ai besoin de plus de temps pour me familiariser avec toutes les possibilités. » Elle a tendu la main, et Lith l’a serrée.

Elle avait une prise douce mais ferme, Lith ne sentait aucune hostilité de sa part.

“Ça vous dérange si je le montre à d’autres ? J’ai besoin d’adversaires pour m’entraîner. »

« Il vous appartient. Vous êtes libre de l’utiliser comme bon vous semble »

Après cela, Lith laissa les deux nobles discuter entre eux, bien trop heureux de s’éloigner de cette salle de torture.

Après avoir demandé à Jadon s’il était finalement autorisé à partir (de manière polie, bien sûr) et avoir obtenu un non en guise de réponse, Lith se mit à réfléchir à ce qui venait de se passer.

« Hmm, peut-être qu’il y a une lueur d’espoir dans ta victoire écrasante sur cette femme. »

« Vraiment ? »

« Oui. Si on veut éviter d’être obligé de s’inscrire dans une Académie de Magie, on pourrait aussi bien se saboter un peu.

Nous savons déjà que le Comte n’a pas les moyens d’assurer notre admission. Si nous énervons un peu les nobles, juste assez pour qu’ils ne soutiennent pas sa recommandation, nous éviterons tout cela sans offenser le Comte. »

« Bonne idée ! Même si c’est indirectement, tu a déjà causé la chute des familles Ghishal et Trahan. Probablement qu’aux yeux des nobles, tu a déjà pas mal de démérites. Tu a déjà fait la moitié du chemin, en plus, tu est plutôt doué pour être détesté. »

« Merci pour ta confiance. » Lith était devenu aigri.

Solus se maudit intérieurement pour ce lapsus, et évita de s’excuser: à ce moment-là, cela n’aurait fait que jeter de l’huile sur le feu.

Pour la première fois depuis des années, Lith avait été blessé par ses mots, sa colère augmentait silencieusement.

Quand il a entendu quelqu’un dénigrer son projet de tuer Gerda, il a saisi l’occasion pour mettre son plan à exécution.

C’était un couple, probablement un père et son fils, qui commentait le Byk empaillé exposé dans un coin de la pièce.

« Il n’est pas si grand. » Dit un homme d’âge moyen joufflu qui arrivait à peine à atteindre le nombril de Gerda avec sa tête.

« Je suis sûr que tu aurais pu le tuer aussi, Frenon. »

« Je ne sais pas papa. » A répondu l’enfant de dix ans qui partageait une ressemblance frappante avec l’homme, seulement plus jeune et plus mince. « Il me semble grand. Et regarde ces crocs et ces griffes. Ce Lith doit être fou pour s’approcher de quelque chose comme ça. »

« Bah ! »Se moqua l’homme, faisant trembler son double menton et ses boucles brunes cirées. « Si tu le tues avec de la magie, il n’y a pas besoin de s’approcher. C’est aussi simple que ça. Comment peux-tu être moins audacieux qu’un roturier ? Je t’ai trop dorloté. »

« Je vous demande pardon ? » Une voix froide comme la pierre les atteignit par derrière.

Les deux se retournèrent, tremblant visiblement. Ils avaient reconnu la voix de Jadon, le futur comte Lark et seigneur de leurs terres.

Même dans sa colère, Lith n’était pas si téméraire, il s’était contenté de les dénoncer à ses amis nobles, leur laissant le sale boulot.

« C’était une remarque assez grossière, Baronet Hogum. » La voix de Keyla était féroce et forte, elle résonnait dans toute la pièce.

Lith avait été plus d’une fois son bienfaiteur, et entendre un manque de respect aussi flagrant dans sa propre maison était tout simplement trop dur à supporter. Jadon pensait la même chose, mais sa sœur était intervenue au bon moment, le forçant à reculer momentanément.

« Ah ! Ah ! Ah ! Il y a un malentendu. » Le titre de baronnet était le plus bas, se retrouver sur le livre noir de la famille d’Alouette était plus que mauvais.

« Vous insinuez que nous sommes tous les deux sourds ou juste stupides ? Tu as entendu la même  chose que moi, cher frère ? »

« J’ai entendu une remarque désagréable sur un de nos honorables invités, chère sœur. »

Avant que la situation ne s’aggrave, la Marquise est intervenue.

« Là, là. C’est une fête, essayons d’être amis et de ne pas gâcher l’ambiance. »

Son apparition a fait tourner toutes les têtes, les bavardages ont instantanément cessé.

« D’ailleurs, c’est si simple de séparer le bon grain de l’ivraie. Que diriez-vous d’un petit défi magique ? » La salle applaudi à tout rompre.

Sous l’impulsion de la Marquise, la foule se dirigea vers l’extérieur. Le parc était déjà parfaitement éclairé, car après le dîner, la fête était censée se dérouler à l’extérieur, pour profiter de la brise fraîche de la nuit tout en buvant des liqueurs bien vieillies.

Elle a fait en sorte que les deux garçons se tiennent à vingt mètres l’un de l’autre, avant d’expliquer les règles.

« Ce sera un match amical, donc il se terminera au premier sang. Seule la magie est autorisée. Je ne veux pas de tours sournois, de même il est interdit de blesser sérieusement les adversaires. Un mage sans contrôle n’est pas différent d’un ivrogne violent. »

Étrangement, la Marquise a dit cela en ne regardant que Lith, et cela l’a énervé encore plus.

« Donc, juste parce que je suis un roturier, elle me traite comme un barbare ? C’est ça de perdre avec grâce ! Quelle hypocrite. »

« Je serai le juge. Si je dis stop, vous feriez mieux d’arrêter. » De l’huile avait été ajoutée sur le feu.

Les deux jeunes hochèrent la tête, puis Lith mis ses bras derrière son dos.

« Tu sais, je ne serais vraiment pas à ta place. Si tu gagnes, tu ne prouves rien. Tu aurais juste battu un vulgaire roturier, comme tout le monde s’y attend. Mais si tu perds… » Lith a fait une pause dramatique, attendant toujours le signal de départ.

« Ne serait-ce pas terrible, de perdre devant tous ces gens, de prouver que tu es moins talentueux et audacieux qu’un roturier ? »

Le jeune baronnet se mit à déglutir bruyamment, se tournant constamment vers la foule, réalisant soudain la pression du défi.

« Commencez ! »

Lorsque la voix de la Marquise retentit, il était si raide qu’il n’avait pas encore bougé, lorsque Lith ouvrit sa paume en hurlant.

« Dégage ! »

Une puissante rafale de vent fit tomber le Baronet Hogum sur le sol.

« Lith de Lutia gagne ! »

La foule fut surprise, un murmure commença à se répandre comme une traînée de poudre.

« Pourquoi a-t-elle arrêté le match si soudainement ? » Tout le monde a demandé.

La Marquise aida le garçon à se relever et l’approcha pour qu’ils puissent l’observer. Il y avait une coupure peu profonde sur sa joue gauche, allant de son nez à son oreille.

« Juste avec la magie de la corvée ? » « A cette distance ? » « Impressionnant. C’est comme ça qu’il a tué un Byk à lui tout seul ? »

Lith gonfla le torse, sa colère s’apaisant suffisamment pour qu’il évite d’autres moqueries aux frais de son adversaire vaincu.

Une petite fille s’est rapidement précipitée vers la Marquise, lui faisant une révérence parfaite tout en lui murmurant quelque chose, le visage tout en sourires et en civilités.

Elle était si petite qu’elle semblait sans âge à Lith. Elle pouvait avoir huit ans ou treize ans, il ne pouvait pas dire. Elle était définitivement plate comme une planche à pain, avec des cheveux blonds dorés avec des nuances de rouge. Sa robe était brodée de pierres précieuses de la taille d’un gland.

« La gamine doit être pleine aux as. » pensa Lith.

« Sois prudent. Alors que le garçon n’avait qu’un noyau jaune, elle en a un vert. » L’a prévenu Solus Lith s’est moqué intérieurement.

« Sale veinarde. »

« Lith, voici Minnea Tristarm, fille du vicomte Tristarm. Minnea, voici Lith de Lutia. »

« Enchantée de te rencontrer. » La fille fit une révérence à peine perceptible.

« Tout le plaisir est pour moi. » Lith lui a rendu la politesse, en faisant une si petite révérence qu’on aurait pu la confondre avec une vérification des lacets de ses chaussures.

« Minnea a été très impressionnée par votre exploit, et aimerait vous défier dans un autre genre de compétition. »

« Ce serait un honneur de me produire devant sa Grâce. Mon père a essayé pendant si longtemps d’obtenir une audience avec votre Seigneurie. »

« Sale gosse odieux ! » pensa Lith. « Elle a observé la Marquise tout le temps, parlant comme si je n’étais pas là. Tu vas avoir une surprise. »

Ils retournèrent dans la salle de bal, où les serviteurs ont rapidement préparé une petite table ronde. Une seule bougie était posée en son centre.

« C’est une compétition magique très populaire dans la capitale. » La jeune fille ne cessait de regarder la Marquise, tandis qu’elle expliquait le jeu d’un ton condescendant.

« Les vrais mages ne sont pas des brutes sans cervelle. Le vrai pouvoir vient de l’esprit. »

« Épargne-moi les détails et explique-moi les règles. » Le ton de Lith était encore plus condescendant.

« C’est très simple.” » Minnea l’a regardé pour la première fois.

« Chacun de nous choisit une couleur, celui qui parvient à garder la bougie de la couleur choisie pendant dix secondes est le gagnant. C’est clair ? »

Lith a baillé.

« Je prends la jaune. »

« Et moi le rouge, comme mes cheveux. C’est ma couleur préférée. »

Lorsque la Marquise donna le signal de départ, Minnea fit de son mieux pour transformer la bougie en rouge, tandis que Lith vérifiait la longueur de ses ongles, en bâillant de temps en temps.

Bientôt, le compte de dix fut terminé, et il essaya de s’éloigner.

« Attends ! Je veux recommencer. » La fille était rouge vif à cause de l’embarras.

« Pourquoi ?” » Demanda l’audience.

« Tu te rends compte qu’il est plus facile de garder le contrôle d’une flamme que d’en prendre le contrôle ? »

Lith pouvait facilement voir à travers ses allégations.

« Es-tu en train d’insinuer qu’en exploitant la couleur naturelle de la bougie, j’en ai pris le contrôle avant le début du défi, obtenant ainsi un avantage injuste ? » Il rit.

« On peut comprendre beaucoup de choses sur une personne, en se basant sur sa façon de jouer, de gagner, mais surtout d’accepter la perte. » Cita Lith, regardant droit dans les yeux de la Marquise.

« Faisons une nouvelle tentative, alors. Cette fois, je choisirai Cyan. N’hésite pas à prendre de l’avance. Je ne commencerai mon attaque que lorsque la flamme sera complètement rouge, donc nous serons à égalité. D’accord ? »

Désireuse de restaurer sa fierté blessée, Minnea acquiesça alors qu’elle transformait déjà la bougie en un rouge vif.

« Je peux ? » Quand la Marquise et Minnea ont acquiescé, Lith a commencé à envoyer des vrilles de mana vers la bougie.

Lentement mais inexorablement, de nombreuses taches cyan apparurent à l’intérieur de la flamme, la prenant en charge en moins d’une minute.

« Je cède. » Minnea n’a pas attendu le compte à rebours, l’issue était douloureusement claire pour elle. Siffla Lith en se penchant en avant, se rapprochant vraiment de son visage, ses yeux réduits à des fentes ardentes débordant de mana.

« Lith, ton mana déborde. » L’a prévenu Solus

« Laisse-le brûler. »

Minnea a secoué la tête, avant de courir vers son père.

Plus personne n’osait le défier.

Le reste de la soirée fut rempli de bavardages et de commérages, mais autrement sans histoire.

« Cela devrait suffire pour que toutes les académies de la région rejettent notre candidature. »

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Fin du Volume 1

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