Traducteur: TheCounterspell
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Le professeur Farg a ensuite expliqué comment les étudiants allaient passer du temps en dehors des murs de l’académie, comme Lith l’avait déjà fait en quatrième année pour sa spécialisation de guérisseur.
La principale différence était qu’ils ne seraient pas employés uniquement en fonction de leur spécialisation. Les étudiants couvriraient tous les aspects possibles des activités quotidiennes d’un mage, agissant comme gardes, pompiers, guérisseurs, ou simplement aidant l’Association à gérer la paperasse.
“C’est la main sale qui enseigne le mieux. Souvenez-vous que seuls les monstres prospèrent dans le chaos, utilisant leurs pouvoirs pour satisfaire leurs bas instincts. Soldats, nobles, mages, et même la Couronne, nous sommes tous des serviteurs du Royaume.”
“L’obtention d’un pouvoir supérieur ne se résume pas à la capacité de crier des ordres. Il s’accompagne d’un fardeau et de responsabilités de plus en plus lourdes. Ce n’est qu’en accomplissant correctement votre devoir que vos terres se développeront et que le Royaume se développera.”
“Pensez-y avant votre première mission. Le cours est terminé.”
Tandis que les autres élèves discutaient de ce qu’ils venaient d’entendre, Lith observait l’impact des paroles de Farg sur ses pairs. Avec son charisme, elle avait fait sentir à ceux d’origine modeste, comme Quylla, qu’ils avaient une vocation dans la vie.
Qu’ils avaient le pouvoir et le devoir de protéger ceux qui ne pouvaient pas se défendre.
En observant les expressions tendues des nobles arrogants qui s’étaient opposés à Linjos, Lith pouvait voir qu’ils se sentaient maintenant peu sûrs d’eux. Ils avaient peur que d’innombrables yeux observent leur famille.
Après avoir écouté le discours de Farg, ils imaginaient que ce n’était qu’une question de temps avant que leurs crimes ne soient révélés, menaçant le mode de vie qu’ils avaient toujours considéré comme acquis.
Lith pouvait entendre dans leurs chuchotements que, pour la première fois de leur vie, ils avaient peur des conséquences de leurs actes.
Ceux qui, comme Yurial et Phloria, étaient soit déprimés, soit excités. Depuis leur plus jeune âge, ils s’étaient préparés à une vie de devoir. Le cours sur le code de pratique leur a permis de franchir une nouvelle étape dans leur vie d’adulte.
‘Je ne me suis pas trompée sur Farg lors de notre première rencontre.’ pensa Lith.
‘C’est une meneuse née, capable d’inspirer ceux qui l’entourent, de les pousser à devenir meilleurs. Le problème, c’est que l’effet qu’elle a sur les gens ne peut être que temporaire.’
‘Une fois qu’ils ont un moment pour réfléchir, sans la présence d’un leader pour les guider, ils retombent rapidement dans leurs vieilles habitudes et leurs insécurités. Personne ne devient une meilleure personne grâce à des mots compliqués, et la justice n’est pas plus efficace.’
‘Je me demande combien de temps il faudra, surtout à ceux qui sont d’origine modeste, pour être corrompus par leurs nouveaux pouvoirs et leur nouvelle autorité une fois qu’ils auront quitté l’académie. Je sais très bien à quel point la liberté de se venger de ceux que l’on déteste sans craindre les conséquences est enivrante.’
‘Peu importe qu’ils croient maintenant avoir la haute main sur la morale. Lorsqu’ils se rendront compte qu’ils sont des géants dans un monde rempli de fourmis dont personne ne se soucie, ils montreront leur vraie nature.’
‘Les paroles ne valent rien, tout le monde est vertueux jusqu’à ce qu’il ait l’occasion de prendre ce que son cœur veut et de s’en tirer à bon compte.’
Solus était un peu inquiète pour lui. Après avoir vu comment les villageois de Lutia avaient appauvri leurs voisins pour leur propre profit, à quel point les habitants de la Terre et de Mogar étaient mesquins avec tous ceux qui étaient un peu moins chanceux qu’eux, elle savait qu’il n’avait pas tort.
Pourtant, elle considérait que sa vision était faussée par son propre bagage et sa méfiance. Solus se considérait chanceuse d’avoir rencontré Lith et lui d’avoir trouvé des amis malgré l’environnement difficile de l’académie.
Ils étaient la preuve vivante qu’il y avait de bonnes personnes dans le monde.
La leçon suivante était également obligatoire, ils n’avaient donc plus qu’à attendre l’arrivée du prochain professeur. Lorsque le gong retentit à nouveau, le professeur Nalear entra dans la salle de classe.
Elle était encore plus belle qu’avant, tout ce repos lui avait fait du bien. Lith ne ressentait rien dans son cœur en la regardant marcher vers le centre de la salle. Il avait complètement surmonté son béguin enfantin pour Nalear.
“Bonjour chers élèves. C’est un plaisir de vous revoir. Croyez-moi, après avoir été cloué au lit pendant des mois, être capable de marcher à nouveau est une sensation extraordinaire. Au cas où certains d’entre vous se poseraient la question, vos professeurs de quatrième année ont également déménagé au cinquième étage.”
“Le personnel suit cette rotation afin que ceux qui vous ont nourris puissent continuer à suivre vos progrès, ce qui facilite la transition vers les nouveaux sujets puisque nous connaissons déjà vos points forts et vos points faibles.”
“Cette fois-ci, notre sujet est la création de magie. Comme vous le savez, tout vrai mage doit être capable de créer ses propres sorts. Certains d’entre vous ont déjà des incantations personnalisées et savent à quel point il est difficile de créer quelque chose à partir de rien.”
La classe acquiesça à l’unisson. La plupart de leurs sorts personnels n’étaient rien de plus que des versions modifiées de sorts standards. À leur niveau, créer quelque chose de nouveau impliquait beaucoup d’essais et d’erreurs.
L’une des raisons pour lesquelles Lith réussissait à marquer autant de points chaque trimestre était qu’il était le seul à pouvoir créer de nouveaux sorts avec facilité. Mais la vérité était tout autre. Il ne développait que des sorts de vraie magie.
Les mots et les signes qu’il utilisait n’étaient que du charabia.
“La création magique est un autre sujet réservé aux six grandes académies. Aucun mage issu d’une institution mineure ne la connaît. Même en parler en dehors des murs d’une académie est considéré comme un acte de trahison.”
“Ce que je vais vous apprendre au fil des leçons, c’est comment créer plus facilement de nouveaux sorts pour chaque élément. Nous ne pourrons pas tout aborder en un seul trimestre, alors soyez vigilants. La création magique durera toute l’année.”
“Je ne vais couvrir que les bases, tout le reste repose sur vos épaules. Vous aurez également besoin de ce que nous faisons ici pour vos spécialisations. Après le premier examen, vous apprendrez à concevoir des sorts plus complexes et plus spécifiques directement auprès des professeurs des autres matières que vous suivez.”
“Ne vous relâchez pas. Si vous échouez avec moi, vous échouerez dans tous les cours”.
La classe transpira à grosses gouttes à ces mots, regardant Lith avec envie. Tous considéraient qu’il avait un avantage injuste. Dommage qu’ils se soient complètement trompés.
Lith transpirait encore plus qu’eux.
‘Oh, merde ! Espérons qu’elle ne m’appelle pas comme volontaire pour expliquer des trucs, sinon je vais être dans le pétrin. Le seul point positif, c’est que je peux faire semblant de m’en sortir. Elle me demandera sûrement des sorts simples que je pourrai facilement contrefaire avec de la vraie magie.’
“Ne vous inquiétez pas, nous allons commencer par quelque chose de simple.” Nalear lui sortit les mots de la tête.
“D’abord, vous devez apprendre à ramper, puis à marcher, et enfin à courir. Ensuite, je vais assigner à chacun d’entre vous un sort différent à créer. Sinon, l’un d’entre vous fera tout le travail et les autres ne feront que l’absorber.”
“Troisièmement, pour réussir ce cours, vous devrez partager avec moi votre produit final, afin que je puisse évaluer à la fois votre talent et vos efforts. Ce qu’on attend de vous, c’est non seulement de concevoir des sorts qui fonctionnent, mais aussi les plus efficaces possibles.”
