Traducteur: Ych
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“Tu es encore de mauvaise humeur ou cette clairière t’a tripoté le c*l pour que tu la reluques comme ça ?”. Friya Ernas demande depuis l’arrière de son cheval.
“Je soupçonne qu’il pourrait y avoir un mort-vivant dans les parages. Soit ça, soit le roi de l’hiver n’en a pas encore fini avec Feymar.” Phloria agita la main en direction de leur entourage tout en gardant un œil sur la petite caravane qui les suivait.
Belin de Feymar était passé du statut de sans-abri à celui de classe moyenne en quelques mois en vendant de petits cristaux de mana à l’Association des mages. Au début, personne ne s’était soucié de lui, pensant qu’il avait simplement eu de la chance puisqu’il n’avait apporté que quelques petites pierres précieuses valant à peine quelques pièces d’argent.
Mais au lieu de gaspiller l’argent au jeu ou dans l’alcool, Belin s’était acheté une petite maison et un champ, apportant plus de cristaux à l’association chaque fois que son entreprise avait besoin de fonds pour se développer.
Belin avait été prudent, ne prenant que de petites quantités à la fois et ne les échangeant jamais alors qu’au comptoir se trouvait un employé qui le connaissait déjà. Grâce à cela, le superviseur a remarqué que le nom de Belin n’était mentionné plusieurs fois que lorsqu’il révisait tous les rapports pour dresser l’inventaire annuel.
Au lieu de perdre du temps et des ressources à punir un crime sans victime pour lequel il n’y avait guère de preuves, le superviseur a fait à Belin une offre qu’il ne pouvait pas refuser. Une immunité totale pour les pierres précieuses qu’il avait déjà vendues et une forte somme en échange de l’emplacement de la veine de cristal inconnue.
Belin avait déjà collecté tout ce qu’il pouvait trouver, il a donc accepté avec joie. L’ex-vagabond s’est offert une jolie maison et le superviseur une promotion. Il ne restait plus qu’à une escouade de mineurs et de cristalliers à vérifier l’endroit.
Les cristaux que Belin avait trouvés étaient si petits et leur grade si faible qu’ils pouvaient tout aussi bien n’être qu’une trouvaille chanceuse. Bien sûr, les cristaux atteignent rarement la surface, mais lorsqu’ils le font, c’est la présence de pierres précieuses vertes qui est la marque du filon, et non celle de pierres rouges comme celles que Belin vend.
La reconnaissance préliminaire du terrain n’avait fourni aucun indice, c’est pourquoi la suite de l’expédition nécessitait la plus grande prudence. Les mines de cristal étaient des biens inestimables, surtout avec la lutte en cours contre les morts-vivants et les projets de colonisation du continent Jiera.
L’armée soupçonnait que soit il n’y avait rien à trouver et que Belin avait été extrêmement chanceux, soit il avait juste trouvé les restes laissés par des mineurs illégaux prêts à tout pour éviter la perte de leur poule aux œufs d’or.
La plupart des troupes régulières étant occupées à maintenir l’ordre et à éradiquer les cours de morts-vivants dès qu’ils les trouvaient, l’armée manquait de personnel au point de demander de l’aide à l’infâme capitaine Ernas.
“Tu crois vraiment encore à ces contes de fées ?” Friya s’esclaffe.
“Non. Je n’y crois pas, mais j’aime avoir quelqu’un à maudire quand l’un de mes hommes perd ses orteils à cause d’engelures.” Écouter ses propres paroles rappela à Phloria son licenciement imminent et la rendit triste.
À ce stade, la seule question était de savoir s’il s’agirait d’une décharge honorable ou déshonorante.
“C’est une bonne chose que tu aies amené deux Guérisseuses professionnelles, alors”. Friya se désigna et désigna leur sœur, Quylla, qui gardait son cheval près de la caravane.
“Merci d’être venues.”
“Arrête de me remercier. Tu me donnes l’impression d’être la pire des sœurs. Je n’ai rien lâché pour te donner un coup de main et je suis même payée pour ça.” Friya essaya et échoua encore une fois à détendre l’atmosphère.
Phloria était fatiguée de tous les chuchotements et des regards méchants que sa présence provoquait à cause des rumeurs que Velan Deirus avait répandues, alors pour lui faire accepter sa dernière mission en tant que capitaine, l’armée avait été obligée d’accepter ses deux conditions.
La première était que Phloria refuse d’être l’officier commandant. Pour ce qu’elle en savait, la mission aurait tout aussi bien pu être un coup monté pour compromettre davantage sa situation. La seconde était qu’elle avait exigé la présence de la guilde du Bouclier de cristal de Friya.
“Désolée. C’est juste qu’entre tout ce qui m’est arrivé et la lâche tentative de faire porter à maman la responsabilité du retour de Balkor, j’ai vraiment besoin de quelqu’un de confiance. Je n’arrive pas à croire que j’ai fréquenté cette merde de Kallion pendant près de six mois.” dit Phloria en grognant.
Les hommes de Friya étaient déguisés en gardes et les cristalliers en mineurs. Sans preuve de la présence d’un véritable filon, au lieu d’envoyer des unités d’élite en reconnaissance, l’armée avait opté pour une approche plus douce.
Officiellement, la caravane appartenait à un prospecteur à la recherche de métaux précieux. Cela justifiait le déploiement de gardes et d’outils d’excavation sans risquer d’attirer l’attention des criminels locaux qui pourraient être impliqués dans l’exploitation minière illégale.
La magie dimensionnelle ne pouvait pas être utilisée à proximité des mines de cristal sans risquer de déclencher la détonation des pierres précieuses volatiles. C’est la raison pour laquelle ils se déplaçaient à cheval plutôt qu’à pas de Warp.
Pour ne rien arranger, se déplacer à proximité de la mine alerterait les ennemis et leur laisserait tout le temps de faire exploser les veines de cristal avant de partir. Si la mine était entre les mains des morts-vivants, ils ne laisseraient jamais le royaume la récupérer ni ne laisseraient derrière eux quoi que ce soit qui puisse mener à leur Cour.
Une explosion massive permettrait de tuer deux oiseaux et plusieurs unités d’élite avec un seul sort.
“Au fait, je n’arrive toujours pas à croire que maman a essuyé les fesses d’un type aussi gros”. Friya dit. “Bien sûr, elle est bien entraînée et tout, mais Irehein n’était pas une mauviette non plus. Sans compter qu’il était beaucoup plus lourd et plus jeune.
“Parfois, je ne peux pas m’empêcher de me demander si maman est juste un monstre à part entière ou si elle est secrètement liée à Lith par le sang. C’est le seul que je connaisse qui était aussi fort malgré sa petite taille à l’académie.”
“Rien de tout cela.” Phloria chuchota, forçant Friya à se rapprocher tandis qu’elle conjurait une zone de silence. “Elle a juste triché. Quelques jours avant la convocation de la Cour, maman a demandé à Manohar de la rajeunir et de lui donner ce qu’il appelle ‘un petit coup de pouce’.
“Au moment où ils se sont battus, elle s’était entraînée suffisamment longtemps pour s’habituer à son corps plus jeune et amélioré. Cet idiot d’Irehein n’avait aucune chance dès le départ. Ça lui apprendra à déserter papa après tout ce que notre père a fait pour lui.”
Le cerveau de Friya se figea à cette révélation.
‘Cela n’a aucun sens. Comment maman a-t-elle pu se préparer à l’avance à un combat émis en réponse à une accusation qu’elle n’avait aucun moyen de savoir que Nuragor aurait formulée ?
‘La seule explication possible est qu’elle connaissait déjà le sujet de la conversation parce qu’elle est vraiment responsable des attaques et qu’elle faisait danser tout le monde dans le creux de sa main. Mais c’est absurde !’ Pourtant, c’était la vérité.
Les grottes où se trouvaient prétendument les veines de cristal étaient suffisamment proches de Feymar pour qu’il ne faille qu’une journée entière de voyage pour atteindre leur entrée. Les cristalliers lancèrent plusieurs réseaux de détection, mais ne trouvèrent aucune trace d’ennemis comme de cristaux.
“Je suis désolé, capitaine Kortus, mais pour l’instant, les éclaireurs avaient raison. Les cristaux doivent être profondément enfouis s’il y en a.” Tlea Ormann, le contremaître des cristaux, a dit.
“Ne t’inquiète pas, Tlea. Cela ne fait que faciliter notre petite opération secrète puisque nous pouvons placer autant de réseaux que nous le souhaitons. Des suggestions, capitaine Ernas ?”
