Chapitre 16 – Traduit par : @thaneetea_
Qu’est-ce qu’il y avait là-dedans, à part ces horribles dents de crocodile ? Peut-être des cadavres ?
“Argh…”
J’ai eu la chair de poule dans tout le dos. J’ai reculé précipitamment, me mordant la langue pour ne pas crier. Il a émis un son étrange en battant son bras bizarrement, dont les parties ressemblant à des ailes semblaient être munies de griffes.
“Po, po…”
“Ne t’approche pas…”
“Po, po, po, po…”
….Il aurait dû être menaçant, mais d’une manière ou d’une autre, cela semblait amusant.
Ses bras battants ne lui convenait pas non plus très bien.
“Là-bas…”
“Po, po.”
“Allez…”
“Po, po, po.”
Malgré mes efforts désespérés, la créature mystérieuse s’est approchée de moi en se dandinant et en faisant un bruit indiscernable.
La vue de sa bouche grande ouverte était horrible, alors j’ai fermé les yeux, quand mon corps a été projeté en l’air à nouveau.
Un cri étrange s’est fait entendre au loin.
On aurait dit que quelqu’un se lamentait tristement. Peut-être n’était-ce que le bruit de mon cœur.
N’était-ce pas trop futile pour une femme de mourir ainsi ?! J’essayais de ne pas être tuée par mon mari, mais je ne veux pas être tuée par un monstre Popo à la place ! Le monstre Popo m’a soulevée avec ses bras courts, et s’est dandiné pour chercher un endroit où il n’y avait personne. Il m’a traîné derrière lui jusqu’à un rocher proche. J’ai voulu crier, mais j’ai senti que dès que je criais, il allait m’arracher la tête d’un seul coup.
De plus, un froid sinistre soudain m’a donné l’impression de suffoquer. Des bruits de sabots se rapprochaient.
J’essayais de crier, mais je me sentais mal à l’aise.
J’avais l’intuition que je ne devais pas montrer le moindre signe de ma présence ici, instinctivement.
A vue d’œil, le monstre Popo retenait son souffle en me serrant dans ses bras.
Enfin, celui qui s’approchait de nous atteignit un point où on pouvait le voir.
« Wuuu ! »
S’il n’y avait pas eu le clair de lune, j’aurais cru qu’il s’agissait d’un chevalier. Assis sur un cheval
bleu pâle, il ressemblait bien à un chevalier. Mais il était décapité.
Ce qui ressemblait à une tête coupée était collée à son flanc.
Est-ce que c’est de cela qu’il s’agit ? D’un Durahan ? Un monstre cavalier sans tête, sur un cheval, portant sa propre tête à la main ?
En réalité, c’était encore plus terrifiant que ce que j’avais imaginé. Durahan a arrêté son cheval un moment et est resté immobile, mais ce n’est qu’au moment où Popo et moi étions sur le point de mourir étouffés qu’il a lentement tourné.
Une sueur froide coula sur ma joue.
« Whoo… »
« Po. »
Mes pieds ont touché le sol. Popo m’a déposé délicatement et s’est dandiné. Je l’observais de loin, puis j’ai soudain remarqué les débris éparpillés à l’endroit où j’étais allongée. Les lianes épaisses ressemblant à des pythons n’étaient plus que des morceaux.
Ma cheville me lançait.
J’ai levé la main pour essuyer la sueur qui coulait sur mon menton, mais quand j’ai regardé ma paume, c’était du sang, pas de la sueur.
“Po, po.
Popo, qui a ramassé une feuille géante, est revenu vers moi. Puis il a collé la feuille sur mon front. Il y a eu un moment de silence.
“Hé…”
“Po.”
“Par hasard, tu m’as sauvée ?”
“Po.”
Il a secoué son corps géant d’avant en arrière. Comme un signe de tête.
“Peux-tu me comprendre ?”
“Po.”
“Comprends-tu les gens ?”
Cette fois, il secoua son corps d’un côté à l’autre.
Ça veut dire qu’il me comprennais parce que je ne suis pas une humaine de ce monde ?
« Tu sais… peux-tu m’aider encore une fois ? Je dois rentrer chez moi. Mais je ne sais pas comment sortir d’ici.”
Je ne savais pas à quel point j’avais été entraînée profondément dans la forêt. De plus, en voyant la lune se lever, il semble que j’ai été inconsciente pendant un bon moment.
Je saignais, et si j’errais seule comme ça, je serais dévorée par un animal de la montagne, sans parler d’un monstre. Popo a semblé me fixer un moment, mais ses oreilles se sont vite affaissées et il a secoué son corps d’avant en arrière.
Hé, pourquoi a-t-il l’air si abattu tout d’un coup ? Et que fait-il avec tous ces débris dans sa bouche ?
« Attends… »
Popo m’a de nouveau soulevée. Cette fois-ci, il m’a soulevée plus haut qu’avant et m’a placée contre sa tête. Il semblait que je devais monter dessus, alors j’ai doucement attrapé ses longues oreilles en m’asseyant. Elles étaient étonnamment douces.
Puuuf !
Mon corps a fait une telle embardée que j’ai mis de la force dans mes mains qui tenaient ses oreilles. Popo s’est mis à courir à une vitesse extrêmement rapide – qui sait s’il volait ou courait.
Il était incroyablement rapide, même avec un corps énorme. Le vent m’a frappé au visage, me faisant fermer les yeux.
Je me demandais jusqu’où il avait couru.
Finalement, Popo s’arrêta de courir et me tapa sur le pied. Lorsque j’ai baissé mes jambes avec précaution, son bras glissant a soutenu mes pieds et m’a aidé à les baisser.
« Po. »
Il y avait du bruit partout. Des lumières vertes tournoyaient à peu de distance de là. Ils me cherchaient donc.
« Eh bien, merci. »
« Po. »
Cette fois, Popo a battu des bras comme pour saluer, puis il a fait demi-tour et a disparu dans la forêt sombre.
J’ai boité à travers les buissons pour voir la lumière.
« ……Ouah ! »
« Ahh ! »
Dès que j’ai dépassé les buissons, j’ai été surprise de voir certains d’entre eux crier.
« M-M-Ma Dame ? »
« Oh, Andymion ? »
« N-Nous l’avons trouvée ! Elle est saine et sauve ! Nous l’avons retrouvée ! Ma Dame, vous allez bien ? » demanda Andymion, épuisé, il semblait qu’il me cherchait.
Alors que toute la région se réjouissait, les paladins accouraient les uns après les autres. C’était une situation où je devrais être soulagée, mais la nervosité m’envahit, et mon cœur se mit à battre violemment d’angoisse.
« Oh mon dieu… »
« Lady Rudbeckia est saine et sauve ! »
« Je suis si content que vous alliez bien. Êtes-vous blessée quelque part ? C’est… c’est…”
Andymion, qui était penché sur moi et me regardait, a tendu la main avec précaution et a enlevé la feuille géante sur mon front. C’est incroyable qu’elle ne soit pas tombée. La feuille imbibée de sang s’est envolée.
« Andy, écarte-toi du chemin. Ma dame, venez par ici. » Sir Ivan, qui est venu par l’intermédiaire des autres paladins, m’a tendu le bras. Il avait un regard effrayant que je n’avais jamais vu auparavant.
Il était alors…
« Ma femme est trop impatiente pour rester à l’écart des ennuis pendant une journée. » J’ai tressailli en attrapant le bras de Sir Ivan à ce son familier.
Andymion, qui le regardait d’un air absent, ouvrit doucement la bouche : « Monsieur, votre femme… ».
« Tais-toi. »
Andymion s’est immédiatement tu et m’a jeté un regard pitoyable. Il était compréhensible que l’apparence d’Izek soit à présent inégalée. Ses yeux rouges sang brûlant comme les flammes de l’enfer semblaient être à la hauteur du Durahan que j’avais vu il y a quelque temps.
« Je crois que je t’ai déjà dit que tu n’avais pas besoin d’attirer l’attention de cette façon. »
« Je suis désolée de vous avoir tous déranger. Mais je n’ai pas pu empêcher… »
« Tu ne pouvais pas l’empêcher ? » Les coins de sa bouche se relevèrent en un sourire narquois. Il se moque de moi froidement.
Alors qu’est-ce que je suis censée faire dans cette situation, espèce de salaud ? Ne me dis pas que tu as cru que je faisais exprès d’être entraînée au bout du monde ?
Sir Ivan est intervenu juste au moment où j’essayais d’expliquer la situation d’une manière ou d’une autre.
« Calme-toi pour l’instant. Tu devrais écouter sa version. »
Hein ? M’écouter ? Pourquoi le ferait-il ?
« Il n’y a rien à écouter. »
« Calme-toi et… »
« Je te frappe si tu dis autre chose. » dit-il comme le paladin qu’il était et s’est redressé avec un son terrifiant.
« Bouge de là. »
« Hé, Iz… »
« Pousse-toi de là. »
Sir Ivan, qui me soutenait à moitié, est tombé.
« Espèce de sale con ! » a retenti à haute voix.
Malgré cela, Izek m’a rapidement pris sur une épaule et a poursuivi son chemin.
Mon corps tremblait.
Mon cher mari, qu’est-ce qui ne va pas avec toi cette fois ?
Je savais que j’avais fait une erreur. J’ai décidé de me taire, car cette fois-ci, il risquait vraiment de me jeter à la poubelle. Izek me poussa sur un cheval qui avait été attaché à l’extérieur de la forêt et se mit en route. Ma cheville blessée me lançait tandis que le cheval galopait, mais j’essayais de me mordre la lèvre et de me retenir.
***
« Mon frère ? »
Le manoir était éclairé de toutes parts. Ellenia, qui était assise sur le canapé, se leva immédiatement lorsque nous entrâmes dans le hall. Contrairement à son habitude, son visage semblait agité. Freya aussi était avec elle.
Des larmes brillaient sur son visage tandis qu’elle se levait en tenant un mouchoir trempé : « Oh, ma
Lady, vous êtes saine et sauve ! Je suis tellement soulagée. Je ne sais pas combien… »
« Ruby, que s’est-il passé ? Pourquoi as-tu été blessée ? »
J’hésitais à ouvrir la bouche quand mon mari m’a interrompue.
« Appelle Sergei. Toi, tu viens ici. »
« Mais mon frère… »
« Ne me suivez pas. »
Il le lança d’un ton si vicieux qu’Ellenia est restée silencieuse.
L’expression du visage de la servante qui dorlotait les deux filles était horrifiante. Je ne savais pas quoi faire en la voyant m’accuser mentalement.
J’ai essayé de ne pas boiter et j’ai suivi mon mari.
Huu, je ne veux pas le suivre comme ça, il est trop effrayant.
L’endroit où il m’a conduit ressemblait à un bureau.
Merci pour les chapitres !
J’aime beaucoup cette histoire que je connais en partie grâce au manhwa.
Merci beaucoup d’être mon tout premier commentaire sur ma toute première oeuvre de traduction ! Ca me fait chaud au coeur <3
Je suis ravie que la traduction te plaise et que, comme moi, tu aimes beaucoup cette histoire 🙂
Je pense sortir deux chapitres par jour et un peu plus le week-end si cela m’est possible. Le chapitre 17 et 18 ont été postés, je te souhaites une bonne lecture, à très vite 😉