Trash of Count’s Family Chapitre 225

Nul besoin de s’inquiéter (6)

***

Auteur : Yoo Ryeo Han
Traductrice : Moonkissed

***

Eruhaben tressaillit à son tour.

« …Vous rembourser ? »

Il regarda les autres personnes avec confusion. Choi Han hocha la tête d’un air nostalgique.

« Vous avez raison. Il a vraiment besoin de payer ses repas. »

Mary hocha également la tête tandis que Raon criait de joie en flottant à côté d’Eruhaben.

« Tu as raison ! Tu dois payer tes repas ! Il n’y a pas de repas gratuit dans ce monde ! J’ai également payé mes repas et je reçois 20 silvers en guise d’argent de poche ! »

L’expression d’Eruhaben continuait de s’aggraver. Il entendit alors Cale parler à nouveau à Pendrick.

« J’ai entendu dire que les elfes n’étaient pas matérialistes. Tu ne demanderas pas de récompense pour avoir fait une bonne action, n’est-ce pas ? »

Il parlait d’un ton doux. Ce n’était pas faux non plus.
Cale se souvint de la façon dont le village elfe avait essayé de l’utiliser et pensa à la façon dont il pourrait utiliser Pendrick et les autres elfes.
Il s’adressa alors calmement au silencieux Pendrick.

« Pendrick, tu n’es pas d’accord ?
– …Je suis d’accord.
– Bien ! »

Pendrick regarda fixement Cale qui lui tapota l’épaule avec un sourire éclatant. Il se demandait dans quel pétrin il s’était mis à peine arrivé ici. Cale lui tendit alors une robe de prêtre d’un blanc immaculé.
C’était la même que celle que le groupe avait portée lorsqu’ils prétendaient être des prêtres avec le Saint Jack dans le passé.

« Très bien, au travail.
– Ahem, travaille dur. »

Cale donna l’ordre d’une voix douce tandis qu’Eruhaben laissa échapper une fausse toux et fit un pas en arrière. Pendrick continua de regarder sans rien dire avant de prendre la robe des mains de Cale.

Une heure plus tard, un prêtre que Cale avait amené avec lui commença à émettre une lumière blanche et sacrée sous le mur sud du château.

* * *

La bataille du château Leona.
La chose qui vint à la fin de cette bataille fut encore une autre bataille.

« Aigoo, mon dos. Je crois qu’il est temps pour moi d’arrêter d’être un soldat.
– Tu l’as fait pendant longtemps si tu as été soldat pendant quinze ans. Je pensais que tu allais prendre ta pension et ouvrir un restaurant ?
– C’est ce qui est prévu. »

Le soldat qui avait 20 ans se tapota le dos en s’asseyant sur le tas de pierres.
Un jeune soldat à côté de lui regarda le château Leona avant de commencer à parler.

« Je comprends enfin ce qu’ils veulent dire quand ils disent que derrière une guerre se cache une autre guerre. »

Le château de Leona et les rives devant lui.
De nombreuses personnes se déplaçaient, occupées à travailler. Ils s’efforçaient de remettre la région dans l’état où elle se trouvait avant la bataille.
Le jeune soldat et le vétéran étaient deux des personnes chargées de restaurer les murs du château.

« Je pensais que nous pourrions nous reposer et nous détendre pendant quelques jours depuis la fin de la bataille. »

Le vétéran renifla après avoir entendu le commentaire du jeune soldat.

« Petit voyou. Nous n’avons même pas purifié tout le mana mort. Au moins, ils nous nourrissent bien.
– Je suppose que c’est vrai. »

Le Royaume de Caro avait offert de somptueux festins aux soldats après la victoire. Ils avaient même offert une coupe d’alcool le jour de la victoire.
Le vétéran commença à parler au jeune soldat qui semblait déçu que la réalité soit différente de ce qu’il avait imaginé.

« C’est parce que son Altesse est une personne juste. Nous devons faire cela pour nous défendre contre toute attaque future et pour que nous puissions reprendre une vie normale une fois la guerre terminée. »

Il désigna la tour centrale du menton tout en continuant à parler.

« Même les hauts gradés ne se reposent pas en ce moment. »

Il commença à froncer les sourcils.

« Il y a aussi des gens qui ne peuvent pas bouger parce qu’ils sont blessés. Comment pouvons-nous nous reposer et nous détendre maintenant ?
– …Le commandant-nim est en train de se rétablir, n’est-ce pas ?
– Oui. C’est ce qu’ils ont dit. »

Le jeune soldat commença à froncer les sourcils à son tour.
De qui parlaient-ils ?
Ce n’était pas quelqu’un du royaume de Caro.
Cale Henituse, commandant de la région nord-est du royaume de Roan. C’était bien de lui qu’ils parlaient.

On disait que Cale Henituse avait utilisé son grand bouclier comme il l’avait fait dans le royaume de Roan et qu’il se remettait actuellement des dommages subis par son corps.

« Et les gens du Royaume de Roan sont les plus occupés en ce moment, alors comment pourrions-nous nous relâcher alors qu’il s’agit de notre territoire ? »

Le regard du vétéran se dirigea vers les rives.
Il regarda les Elfes Noirs dont on lui avait dit qu’ils étaient effrayants et terribles dans le passé. Ces Elfes Noirs utilisaient actuellement leurs élémentaires pour rassembler le reste du mana mort.
Ils travaillaient d’arrache-pied, ne se reposant ni jour ni nuit afin de purifier le mana mort un peu plus rapidement.
En les regardant, le vétéran se sentait coupable.

Ce qu’il ne savait pas, c’est que les Elfes noirs étaient extrêmement heureux de rassembler tout ce mana mort. Ils n’avaient jamais vu un si gros tas de mana mort auparavant.

« Hé, hé. Rassemblez tout et ne laissez pas une seule goutte derrière vous. Ce sont des médicaments précieux, des drogues miraculeuses. »

Tasha chuchota pour que seuls les Elfes Noirs puissent l’entendre et leur demanda de se dépêcher. Mais ce n’était pas nécessaire.

« Nous le savons déjà, boss. Ne nous parlez pas pour l’instant. Nous devons nous concentrer sur le fait de ne pas gaspiller la moindre goutte. »

Les Elfes Noirs travaillaient déjà d’arrache-pied, le sourire aux lèvres, afin de ne pas gaspiller la moindre goutte de mana mort. Grâce à leurs efforts, les rivages se purifiaient rapidement.

La grande quantité de mana mort faisait que les Elfes Noirs ne pouvaient s’empêcher de sourire.

Les soldats qui n’étaient pas au courant s’attendrirent de voir les elfes noirs travailler dur et concentrèrent leurs regards sur la tour sud.

Ils se tournèrent ensuite vers les portes de la tour sud.
Le peuple du Royaume de Roan était visible à travers la porte ouverte.

« …Je suis stupéfait à chaque fois que je vois cette lumière.
– Moi aussi. »

Une lumière blanche sortait de l’autre côté de la porte.
La personne touchée par cette lumière blanche et sacrée se leva d’un bond et s’inclina devant quelqu’un.

« Merci beaucoup.
– Ce n’est rien. »

Le sourire doux du bel homme semblait également sacré.

« Ils disent que c’est un prêtre-nim que le commandant-nim a appelé ?
– Oui, il a dit qu’il l’avait fait venir parce qu’il pensait que nous avions besoin de quelqu’un pour soigner les soldats réguliers. »

Bien que le prêtre ait une cicatrice près des yeux, au lieu d’avoir l’air effrayant, cet homme à l’allure chétive travaillait dur pour soigner les soldats du Royaume de Caro.

La nécromancienne l’aidait dans diverses tâches.

Le beau prêtre toucha les coins de ses lèvres crispées en chuchotant à Mary avant l’arrivée du prochain patient.

« Miss Mary, quand… pourrai-je faire une pause ?
– Je n’en suis pas sûre. »

Pendrick était en train d’utiliser le dispositif magique de Tasha pour se donner une apparence humaine. Il regarda Mary avec désespoir, mais elle était sévère.

« Le jeune maître-nim a dit de faire ce qui vous semble approprié pour payer vos repas. Je suis heureuse de pouvoir faire quelque chose de bien. »

Mary ne faisait qu’exprimer la vérité et ses propres sentiments, mais Pendrick entendit sa voix mécanique différemment.

‘Est-ce que tu penses vraiment à la quantité de travail que tu fais quand tu fais quelque chose de bien ?’

Même si ce n’était pas l’intention de Mary, le visage de Pendrick devint encore plus pâle. Il sentait que la voix mécanique de Mary était froide.

– Hey Elfie, travaillons ! Aider les gens, c’est amusant ! Sauvons tout le monde ensemble !

Dans sa tête, les interminables divagations de Raon semblaient lui laver le cerveau. Raon était à côté d’eux tout en restant invisible, comme Cale le lui avait demandé pour les protéger.
Bien sûr, Raon n’avait accepté que parce que Choi Han et Eruhaben servaient de chevaliers de garde à Cale.

« Ha, hahaha- »

Pendrick retrouva le sourire en accueillant le patient suivant. Cependant, le problème était qu’il ressemblait à un prêtre heureux de voir un patient guéri.

Un soldat qui n’avait aucun moyen de le savoir le regardait avec admiration. Il pensa alors à quelqu’un d’autre.

« Un prêtre-nim du Royaume de Roan est ici pour nous aider, mais l’évêque s’est enfui.
– …Heh, tu l’as vu s’enfuir ? J’ai vu leurs culs quand ils ont fui les flèches de lumière. Tant pis pour les gens qui prétendent servir la lumière ! »

Un soldat secoua la tête, incrédule.

« Et ce n’est pas tout. Ils sont revenus après la bataille et ont prétendu qu’ils allaient soigner les gens, mais ils ne voulaient soigner que les chevaliers ou les gens de haut rang. Tout ce qu’ils ont fait pour les soldats ordinaires, c’est de leur donner un rouleau de bandages.
– Exactement. Ils n’ont même donné les bandages que parce que son Altesse l’a demandé avec insistance. »

L’un des soldats planta sa pelle dans le sol avec colère.

« Ils ont été très rapides lorsqu’ils ont pris nos dons, mais ils se sont enfuis encore plus vite ! Sales bâtards !
– Voyons ! Sois raisonnable. Les croyants seront en colère contre toi s’ils t’entendent. »

Le soldat devint encore plus furieux après avoir entendu la remarque de son ami.

« Je suis l’un de ces croyants ! »

La raison pour laquelle il était en colère était qu’il était l’un des croyants du Dieu Soleil.

« Je me suis porté volontaire pour être soldat parce que j’avais confiance en la parole de notre dieu ! Le Dieu Soleil m’a dit de le faire ! Il m’a dit de m’engager et d’être la lumière alors que les ténèbres s’approchent de nous ! C’est pour cette raison que je me suis engagé dans l’armée et que mes parents étaient si fiers de moi ! »

Son ami ne pouvait rien dire pour calmer le soldat qui soufflait. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était de tapoter l’épaule du soldat qui baissait la tête.

« Courage. Le Dieu Soleil éclaire ce pays parce qu’il y a des gens comme toi.
– …Tu sembles savoir exactement quoi dire même si tu ne crois pas en un dieu.
– Ce n’est rien. »

Le soldat gloussa et releva la tête après avoir entendu la remarque de son ami. Il pouvait encore voir le prêtre en train de soigner d’autres soldats.

« …De quelle église fait partie ce prêtre-nim ?
– Ah ! Tu n’es pas au courant ?
– De quoi ? »

Le soldat regarda son ami avec confusion. Ce dernier lui fit part rapidement de l’information qui circulait.

« Beaucoup de gens lui ont demandé de quelle église il faisait partie. Il a levé la main en silence et… !
– Et ? »

Son ami pointa son doigt vers le haut.

« Il a juste pointé le ciel et a souri sans rien dire.
– Le ciel ? »

Il leva la tête vers le ciel. Il vit le ciel bleu et le soleil.
Oui, le soleil. L’éclat du soleil l’empêchait de continuer à regarder en l’air.

« …Peu importe. »

Il secoua la tête, mais jeta tout de même un coup d’œil vers le prêtre qui émettait une lumière aussi brillante que le soleil. Le sourire du prêtre semblait se fondre naturellement dans la lumière.

« Ah ! Il a apparemment dit quelque chose d’autre avec ça.
– Qu’a-t-il dit ? »

Il réprima les battements de son cœur en regardant son ami qui lui répondit.

« Il a dit : « L’être vénéré dit que la lumière brille dans l’obscurité et ne diminue pas même si vous la partagez. Une lumière qui illumine les ténèbres arrivera bientôt dans le monde. Je ne fais que partager la lumière avec les gens en attendant ce moment. » »

L’expression du soldat devint étrange après avoir entendu la réponse de son ami.
Il se souvint des enseignements de l’Église du Dieu Soleil.

< Le soleil trouve l'obscurité et l'éclaire de sa lumière. Le Soleil est assez grand pour éclairer toutes les formes de vie. >

Le soldat sentit son cœur battre à tout rompre. Son ami lui tapota alors l’épaule.

« Voilà, voilà. Remettons-nous au travail.
– …Bien sûr. »

Son ami se remit au travail tandis que le soldat ramassa sa pelle et leva la tête. Il pouvait voir la tour centrale au-delà du mur. Le soleil était visible au-dessus du sommet de la tour.

« …Le soleil. »

Le soldat pensa au dieu Soleil tout en recommençant à creuser. Il sentait le soleil briller sur lui.

* * *

D’un autre côté, il y avait un endroit qui était encore froid même si le soleil y brillait.

La table à l’intérieur était pleine de nourriture délicieuse. Un tel festin n’était possible qu’en raison de la fin de la bataille, mais il symbolisait également l’importance de cette réunion.

Cependant, Valentino, le prince héritier du royaume de Caro, n’était pas dans son assiette. Il ne pouvait rien dire, même avec ce festin devant lui.

La soupe qu’il avait devant lui était déjà froide.
Valentino ne fit pas attention à la soupe et regarda vers quelqu’un.

Il regardait Cale Henituse, qui était assis en face de lui.
Cale semblait n’avoir aucun problème à continuer à manger.

Même les chevaliers de la garde étaient sortis de la pièce, si bien qu’il n’y avait qu’eux deux à table.

Cale dégageait une impression de noblesse en continuant à manger.

Cependant, les mains de Valentino tremblaient au point qu’il ne pouvait plus tenir une cuillère ou une fourchette.
La seule chose qu’il pouvait attraper avec ses mains tremblantes était le couteau à côté de la fourchette. Un couteau. C’était le point de mire de Valentino en ce moment.

« …Donc, ce que tu me dis. »

Valentino parlait d’une manière hachée.
Il regarda à nouveau les documents à côté de son bol de soupe.

« Les bombes de mana mortes ont été créées par l’Empire ? »

Cale continua à manger sans répondre. Valentino ne s’offusqua pas et continua à parler.

« L’Empire et l’Alliance Indomptable sont du même côté ? »

Valentino commença lentement à froncer les sourcils.

« Mais l’Empire nous a quand même envoyé des soldats ? Et Adin, ce bâtard, est venu m’encourager aussi ? »

Adin.
Le prince impérial de l’Empire de Mogoru.
Cale leva la tête au moment où Adin fut mentionné.
Il regarda Valentino dans les yeux et répondit.

« Mangez, s’il vous plaît. Vous devez être rassasié pour pouvoir vous battre. »

Il baissa ensuite la tête et continua à manger.

Valentino ne pouvait rien dire en regardant Cale.

Au début, il avait voulu dire que Cale et le Royaume Roan mentaient. Les documents qu’ils avaient fournis étaient difficiles à croire au début, et il voulait leur dire de ne pas détruire les bonnes relations entre l’Empire et le Royaume de Caro.

Le Royaume de Roan n’était pas très proche du Royaume de Caro. Il ne pouvait pas se fier aveuglément aux paroles d’un tel royaume.

Cependant, Valentino ne disait rien sans y réfléchir d’abord, et au bout d’un moment, il commença à pencher dans une direction.

Le Royaume de Roan était le royaume dans la situation la plus similaire à celle du Royaume de Caro.
Il pouvait également voir le visage pâle de Cale.

Valentino tourna la tête.
Il pouvait voir les Elfes Noirs et le peuple du Royaume de Roan sur les rives. Ils aidaient au nettoyage et il avait également entendu dire qu’un prêtre et une nécromancienne soignaient les simples soldats.

De plus, Cale et son maître épéiste avaient livré une bataille féroce au cours de laquelle ils avaient failli mourir.
Bien qu’il n’ait pas encore réussi à interroger Cale sur la foudre ardente, il connaissait parfaitement le bouclier de Cale. Une personne aussi forte avait protégé le château Leona tout en étant blessée.

Valentino prit lentement sa cuillère.
Il ouvrit ensuite la bouche pour parler.

« Oui, nous devons être rassasiés pour pouvoir riposter. »

Cale leva la tête et le regard de Valentino se dirigea vers le couteau.

« Nous devons être rassasiés pour pouvoir lever nos lames. »

Clic.
Cependant, Valentino reposa rapidement la cuillère. Il prit alors tout le bol de soupe et commença à le boire.
C’était un acte totalement dépourvu de classe.

Clac !

Le bol vide fut posé sur la table tandis que Valentino regardait Cale et continuait à parler.

« Tu peux manger n’importe quoi quand tu as faim. Tu deviens aussi désespéré. »

Valentino avait faim.
De l’information, du pouvoir, un sentiment d’injustice, de la colère et de la trahison. Toutes ces choses lui donnaient faim. Il avait besoin de remplir son estomac vide.

« Commandant Cale, je souhaite parler en secret avec le prince héritier Alberu.
– Bien sûr. »

Cale prit son couteau et coupa un morceau de steak en répondant.

« Il remplira votre estomac vide, votre altesse. »

Valentino regarda le steak sur l’assiette de Cale qui était en train d’être découpé en morceaux, tandis qu’il haletait. Il établit ensuite un contact visuel avec Cale une fois de plus.

Tous deux se mirent à sourire.

L’un pensait à la vengeance, l’autre à faire exploser l’Empire et l’église en même temps.
Les deux personnes qui avaient des pensées différentes souriaient toutes les deux de manière éclatante.

Commentaire

5 4 votes
Note
S’abonner
Notification pour
1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Satoru monamour
1 année il y a

Merci pour le chapitre 🥰

Options

ne fonctionne pas avec le mode sombre
Réinitialiser