Traducteur: Ych
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“Il fait un froid de canard.” Elle frissonna lorsqu’un courant d’air froid provenant de la grotte pénétra dans la pièce.
“Très bien, mais le matériel est à ta charge.” dit Lith.
“Marché conclu. Dis au revoir à ta famille pour moi et ne m’appelle que si tu as vraiment besoin de mon aide ou si tu peux me présenter correctement. Je déteste mentir pour être acceptée. Je n’ai besoin de rien de leur part, c’est eux qui ont besoin de mon aide.”
Lith lui fit une profonde révérence et alla annoncer la bonne nouvelle à sa famille.
“Si vous avez des questions, posez-les à Quylla. Je reviens en un clin d’œil avec Kami et Zin. Ils doivent être morts d’inquiétude.” Il dit en chutant dans le salon, pour éviter que leurs cris de joie ne réveillent Rena.
“Attends, comment Faluel a pu contrôler le métabolisme de Rena ? Je ne connais aucun sort qui puisse faire ça. Et puis, comment est-ce possible qu’après des heures de traitement, toi et moi soyons épuisés alors que ces deux-là n’ont même pas transpiré ?” Quylla demande à Nalrond.
“C’est étonnant de voir que c’est moi qui ai vécu au milieu de nulle part toute sa vie et que c’est pourtant toi qui es aussi douloureusement ignorante.” Nalrond dit avant de rentrer lui aussi chez lui.
De retour chez Zinya, les enfants s’étaient endormis depuis un moment. L’intervention avait duré si longtemps que le soleil s’était déjà couché. Pourtant, les deux femmes s’étaient agitées pendant tout ce temps, faisant les cent pas dans la maison ou vérifiant les fenêtres au moindre bruit, dans l’espoir d’avoir des nouvelles.
Lorsque Lith frappa, la porte s’ouvrit instantanément. Il fut surpris de constater que les yeux de Kamila étaient rouges et qu’elle avait consommé un grand nombre de mouchoirs. Zinya était également inquiète, mais elle avait gardé son sang-froid pour le bien de sa sœur.
“Tout s’est bien passé. La mère et les enfants vont bien.” dit Lith en essayant de comprendre la source de son stress.
Kamila était en très bons termes avec sa famille et elle avait bon cœur, mais à en juger par la pile de coton froissé, elle semblait avoir pleuré autant qu’Elina.
“Merci mon Dieu ! Je crois que je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie.” Kamila soupira avec un tel soulagement que cela déconcerta encore plus Lith. “J’ai une question, cependant. Était-elle… ?”
“La même Faluel dont je t’ai parlé hier ? Oui. Elle t’a fait mauvaise impression ?” Il essaya de comprendre si Kamila s’inquiétait seulement de l’enfant ou aussi du fait qu’il passe un long moment avec l’Hydre.
Son apparence humaine était plutôt attirante, après tout, et être jaloux aurait été naturel.
“Mais qu’est-ce que tu racontes ? C’est une sainte. Tu as de la chance d’avoir rencontré une enseignante aussi attentionnée, prête à aider gratuitement de parfaits inconnus. J’aurais aimé que Zin et moi ayons cette chance quand nous étions plus jeunes.” Kamila dit, ce qui fait hocher la tête à Zinya et se gratter la tête à Lith.
“Je voudrais juste savoir comment fonctionne l’Étrangleur. C’est un truc de famille ? Est-ce que vous l’avez aussi ? J’ai lu les journaux mais le jargon médical me dépasse.” Elle demande.
“C’est un truc de famille, transmis du côté de la mère. Je ne souffre pas de l’Étrangleur, sinon je serais déjà mort.” Lith répondit.
“Seulement du côté de la mère ? Alors un père ne peut pas le transmettre à ses enfants ?” Toute trace d’inquiétude a disparu du visage de Kamila. Elle débordait de joie comme si elle avait gagné un million de pièces d’or.
“Exactement. Je ne peux pas…” Lith s’étouffa sur ses mots au moment où il comprit la raison de l’angoisse de Kamila et elle le serra si fort dans ses bras qu’elle expulsa l’air de ses poumons.
***
Une fois le problème du bébé résolu, la première semaine de congé de Lith fut paisible. L’apparition soudaine de Faluel et ses méthodes bizarres avaient soulevé beaucoup de questions, mais les membres de la famille de Lith ne se souciaient que de chérir ce moment de bonheur.
Il sortait rarement de la maison, passant le plus clair de son temps à rattraper ses parents et à prendre des nouvelles de Rena toutes les deux heures. Elle se remettait bien de l’intervention, mais elle était anxieuse à propos de ses bébés.
Au bout d’un moment, Rena s’est calmée et le reste de la famille aussi. Lith a apprécié de faire une pause dans ses soucis et ses projets. Solus et lui ont passé ce temps à apprécier ce qu’ils s’étaient tant battus pour construire et protéger.
Au bout d’un certain temps, cependant, la paix est devenue ennuyeuse et tout le monde s’est mis à s’agiter. Même en hiver, il y avait toujours beaucoup à faire à la ferme et à la forge. Elina et Raaz ont dû s’occuper de l’arriéré de la ferme tandis que Kamila a décidé de commencer son travail à temps partiel.
Avec Zinya qui s’occupait de Rena et Lith de la maison, elle commençait à se sentir inutile.
‘Je pense que je vais suivre son exemple et faire un peu de travail dans la tour.’ Lith réfléchit en se rendant au geyser de mana dans les bois de Trawn.
‘Je suis d’accord. J’ai très envie de mettre à l’épreuve certaines des techniques de forge des runes que j’ai étudiées.’ dit Solus.
‘Et la machine Odi ? Je veux dire, entre tous les livres que nous avons récupérés, le moule de l’appareil de Aube et les scans de la machine d’échange de connaissances des Odi, nous avons beaucoup de matériel.’
‘Trop de matériel, pour être précis. Il me faudra des mois rien que pour traduire les manuels, puis nous devrons comprendre comment fonctionnent les anciennes et les récentes machines et si nous pouvons utiliser ces connaissances pour améliorer la machine d’échange de corps.’ dit Solus.
“C’est vraiment trop. Pourquoi ne me donnes-tu jamais de bonnes nouvelles ?” Il soupire.
“Je viens de le faire, espèce d’ingrat ! Pendant que tu te blottissais la nuit avec ta charmante petite amie, je me creusais le c*l à traduire le livret d’Huryole. J’ai trouvé les plans de ta foutue bague ! Tu es content maintenant ?”
Une Solus à la moue boudeuse est apparue devant Lith dès qu’il a posé le pied à l’intérieur de la tour. Elle brandissait son marteau de maître de forge d’un air menaçant.
“Très bien. Maintenant, range ce marteau, s’il te plaît.” dit Lith.
Solus renifla en réponse, faisant apparaître une table couverte de parchemins en papier au milieu du rez-de-chaussée.
“J’ai trouvé quelques plans intéressants. Le premier est celui d’un anneau de barrière. Il fonctionne comme la magie de l’esprit. Tu injectes du mana dans l’anneau et il génère une barrière sphérique autour de toi.
“Les avantages sont qu’il peut nous aider à étudier la magie spirituelle et qu’il est assez polyvalent. Les inconvénients sont que cela coûte cher en mana et qu’il ne peut pas changer de forme, seulement de taille. Les cristaux de mana et le pseudo-noyau créent un support, mais c’est à toi de faire le reste.” Elle ajoute .
“Le deuxième est pour un anneau de maintien magique de niveau 5. Je ne le recommande pas. Principalement parce que tu n’utilises pas souvent les sorts de niveau cinq et que ce genre d’objet ne peut stocker qu’une seule charge, alors que la barrière peut être utilisée tant que tu as du mana ou que tu utilises l’Invigoration.”
“Je ne sais pas. J’aurais bien besoin d’un Coucher de soleil final gratuit, c’est mon gagne-pain en ce moment.” Lith n’aimait pas avoir copié l’un des sorts de Nalear, mais sa puissance était indéniable. “De combien de jeux de runes ont-ils besoin ?”
“Trois jeux de runes et trois cristaux de mana chacun”. Solus a répondu. “Si tu considères qu’ils sont tout aussi difficiles à fabriquer, je dirais que leurs effets ne peuvent pas être comparés.”
” Entendu. ” Lith dit, faisant de la place dans Soluspedia pour les deux plans au cas où ils auraient assez d’Orichalque purifié pour fabriquer plus d’une pièce….