Supreme Magus chapitre 730

Traducteur: Ych
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Lorsque Lith se réveilla, tous les membres de l’expédition étaient revenus. Ils n’avaient rassemblé le courage de vérifier l’issue de la bataille qu’après avoir réalisé qu’ils n’avaient aucun moyen d’ouvrir les portes fermées.

Quylla leur rendit leurs objets de l’amulette dimensionnelle d’Ellkas et Phloria partit emmena Morok avec elle pour explorer ce qui restait de la salle – Gaakhu était encore en vie, et elle ne pouvait pas se permettre de laisser leur dos exposé au prétendu mage traître.

Elle n’eut pas à chercher longtemps puisque le cadavre du professeur disparu les attendait dans la pièce voisine. Personne ne saurait même que, tout comme les Odi, leur sceau d’esclave sur la force vitale de leur victime nécessitait le fonctionnement du réacteur Mana.

Dès que l’appareil était tombé en panne d’énergie, les sorts gravés dans la force vitale de Gaakhu avaient consumé sa vie pour tenter de prolonger leur existence. Phloria conserva le cadavre dans son amulette dimensionnelle. Traître ou non, elle ne méritait pas d’être laissée là à pourrir.

Après que Quylla a vérifié l’état de Lith, Morok les a tous téléportés au centre d’élevage des Tek et Phloria a activé les runes dimensionnelles jusqu’à ce qu’elle en trouve une qui mène à un couloir sûr.

Personne n’avait envie de marcher avant d’avoir trouvé un moyen de retourner à la surface, alors après que Phloria ait marqué la rune à l’extérieur pour que le Maître de Forge Royal puisse la repérer et accéder facilement aux étages inférieurs de Kulah, ils ont utilisé la magie de la terre pour creuser leur chemin vers l’extérieur.

À partir de là, le retour à la maison a été facile. Dès que l’armée a pu localiser à nouveau leurs amulettes de communication, le commandant Berion a envoyé une équipe de secours sur leur position.

Moins d’une heure plus tard, les membres de l’expédition avaient fait leurs adieux et avaient été renvoyés chez eux.

Lith fut emmené chez les Ernas, car Quylla refusait de le laisser partir tant qu’elle n’était pas certaine que sa force vitale était stable, que son espérance de vie n’était pas affectée par l’effort de combattre une armée d’Odi littéralement composée d’un seul homme, et qu’elle n’avait pas obtenu de réponses de sa part.

Kamila était à la fois folle de joie de le voir et consternée par son état.

” Bon dieu, tu as une mine épouvantable. ” Dit-elle en regardant son visage pâle et son corps meurtri. Même si Lith avait mangé sans arrêt depuis qu’il avait repris conscience, rattacher son bras et soigner toutes ses blessures lui avait fait perdre quelques kilos.

“Tu m’as manqué aussi, ma chérie.” Dit-il en la serrant contre lui pendant quelques secondes avant de l’embrasser passionnément. Après s’être senti si proche de la mort pendant si longtemps, il avait besoin de se sentir vivant à nouveau.

“Arrête-toi là !” Quylla les sépare. “Aucune action, de quelque nature que ce soit, ne t’est permise tant que tu n’as pas récupéré. Tu es trop faible pour quelque chose de plus ‘romantique’ qu’un câlin. Ordre du guérisseur.”

“Pouvons-nous au moins manger ensemble ? Nous avons tous les deux besoin de reprendre du poids.” demanda Lith, ce qui poussa l’estomac de Phloria à gargouiller en signe d’assentiment. Elle avait été trop tendue pour manger correctement après s’être échappée de Kulah.

Tous trois racontèrent leur histoire à tour de rôle pendant le dîner tardif qu’ils consommèrent avec Orion et Jirni, bientôt rejoints par la famille de Lith qui voulait le voir dès que les Jirni les avaient informés de son état.

Plus tard, alors que Kamila et Lith se câlinaient dans leur lit, Lith ne pouvait s’empêcher de penser que les Ernas l’avaient logé dans la même chambre où, il y a des années, il avait passé exprès sa première nuit avec Phloria.

Partager ce lit avec une autre femme était vraiment gênant pour lui.

“Comment va Zinya ?” Il demanda, essayant de trouver un moyen d’introduire le sujet qui lui tenait vraiment à cœur. Au cours des dernières semaines, Lith avait partagé tant de choses avec Phloria, et maintenant, même Quylla connaissait une partie de son secret.

Pourtant, Kamila, la femme la plus importante de sa vie, était encore complètement dans l’ignorance. Il l’aurait perdue aux mains du Fallmug sans Jirni, mais en raison de la distance qui les séparait et des innombrables menaces imminentes à l’époque, il n’avait pas réalisé la véritable signification d’un tel événement.

Après avoir failli perdre Solus, après avoir enfin tenu Kamila entre ses bras, en regardant sa peau pâle et décharnée, il comprenait maintenant à quel point la vie humaine était fragile.

“Elle s’en sort plutôt bien. La mort de Fallmug a été un énorme choc pour elle, mais je pense que le fait d’avoir retrouvé ses enfants l’a rendue trop heureuse pour perdre ne serait-ce qu’un instant de son temps à faire son deuil.

“Elle a également reçu tous ses biens en guise de compensation pour les sévices que Fallmug lui a infligés pendant des années. Entre le témoignage de Vastor et la tentative de Fallmug d’attenter à ma vie, le juge n’a eu aucun scrupule à imposer la peine maximale.”

“Est-elle toujours chez mes parents ou est-elle retournée chez elle ?”.

“Tu plaisantes ? Ni Zinya ni ses enfants ne veulent remettre les pieds dans cet endroit horrible. Elle vend la maison et tout ce qui s’y trouve pour prendre un nouveau départ. Zinya a déménagé à Lutia maintenant, pour rester le plus loin possible de la famille de Fallmug et de la nôtre.”

“Quoi ? Où ?” demanda Lith. Les implications de cette nouvelle l’ont un peu fait sursauter.

“Elle a acheté une maison près de la vôtre, alors nos familles sont voisines maintenant”. Kamila rougit un peu, mais cacha son embarras en enfouissant son visage dans son épaule. “Tes parents ont fait beaucoup pour elle et elle est tombée amoureuse du climat chaud du sud.

” Elle peut maintenant se payer un tuteur pour elle et pour les enfants afin qu’ils soient scolarisés à domicile. Ils ont été séparés pendant si longtemps qu’elle veut rattraper le temps perdu et leur donner la liberté qu’ils n’ont jamais connue.

“Leurs grands-parents n’étaient pas aussi durs que l’était Fallmug, mais jusqu’à présent, leur enfance a été réduite uniquement à la peur et au devoir. Ils méritent de connaître le bonheur aussi bien que leur mère.

“C’est grâce à toi, tu sais ? D’abord, tu lui as rendu la vue, puis tu as redonné la vie à Zinya.” Kamila se blottit contre Lith, cherchant son étreinte.

“Non, c’est grâce à toi, Kami. C’est toi qui n’as jamais cessé de te battre pour elle, même au prix de ta sécurité personnelle. Au fait, il y a quelque chose que j’aimerais te dire…”

“C’est parce que j’ai perdu trop de poids ? J’ai vraiment l’air si mal en point ?” Demande-t-elle. L’embarras était la seule chose qui donnait un peu de couleur à son visage.

“Non, mais en fait oui. Je veux dire que tu es à la limite de mettre en péril tes ‘atouts’. Tu ne peux pas te permettre de sauter ne serait-ce qu’un seul repas. Le sort de Mogar en dépend !” Lith répond d’un ton exagérément dramatique tout en vérifiant ses marchandises.

“Arrête !” Elle gémit. “Tu as entendu ta guérisseuse, tu as besoin de te reposer”.

“Ce ne sont pas des préliminaires, juste un examen médical que je mène en tant que ton Guérisseur personnel. Nous pouvons toujours appeler Quylla, si tu as besoin d’un deuxième avis.”

“Pervers ! Ce n’est pas ton visage professionnel.” Dit-elle avant de lui donner un baiser lent et profond.

“C’est important ?” Demande-t-elle, recevant un hochement de tête sérieux en guise de réponse.

“Ça peut attendre, s’il te plaît ? J’ai déjà eu trop d’émotions pour aujourd’hui. La seule chose que je veux pour l’instant, c’est profiter de ta compagnie et du premier moment de bonheur que j’ai depuis l’attaque de Fallmug.”

“Ça peut attendre.” dit Lith. Ce discours était en stand-by depuis si longtemps qu’un peu plus ne pouvait pas faire de mal.

Ils avaient tous les deux pas mal de stress refoulé et le fait d’être si proches leur rappelait à quel point ils s’étaient sentis seuls l’un sans l’autre. Pourtant, les instructions de Quylla les empêchaient de faire ce qu’ils voulaient vraiment