Supreme Magus Chapitre 342

Traducteur: TheCounterspell
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‘L’optimisme ?’

‘Non. Le fait que je t’ai proposé d’innombrables corps et que tu as toujours refusé. Maintenant que Tista a dit la même chose, tu envisages l’idée ?’

‘Seuls les idiots ne changent jamais d’avis. La tienne était la bonne idée au mauvais moment.’ répondit Solus. ‘Nous y réfléchirons après l’armée. Je ne veux pas que tu fasses défection. Merci aussi d’avoir retardé ton départ jusqu’au printemps.’

‘De rien. Tista est ta première amie humaine, vous avez bien mérité de passer un peu de temps ensemble. Je vous aime toutes les deux et je suis heureux que vous ayez trouvé en l’autre une bonne amie.’

“Nom ?” La voix dure de l’employée de l’armée interrompit leur conversation. La femme aimait son travail, mais répéter les mêmes lignes encore et encore ruinait son humeur.

“Lith Verhen.”

“Oh, mon Dieu !” Lorsqu’elle insérait un nom dans son amulette, l’employée avait l’habitude soit de devoir remplir un formulaire, soit de trouver un petit CV si le candidat était un noble. Dans le cas de Lith, tant d’informations sortaient de son écran qu’elle pensait qu’il avait un casier judiciaire long comme le bras.

Elle s’apprêtait à appeler la sécurité lorsqu’elle s’aperçut qu’il s’agissait en fait d’actes méritoires.

“Fiston, tu es sûr de vouloir t’engager ?” Elle s’est levée et l’a salué.

“Pourquoi cette question ?” Lith haussa un sourcil, confus.

“Seuls les gosses de riches gâtés s’enrôlent au printemps. Ton timing est terrible, sans compter qu’avec ta carrure, il n’y a aucune chance que les autres cadets te voient autrement que comme un noble.”

“Je suis parfaitement préparé à cela. Je ne m’engage pas pour me faire des amis, mais merci quand même pour ta sollicitude. J’apprécie beaucoup.” Lith rendit le salut et lui tendit la main, qu’elle s’empressa de serrer.

“Non, merci. Vous êtes l’un de ceux qui ont réussi. Un roturier diplômé de l’une des six académies et qui a même reçu son nom de famille des Royaux. Vous êtes une lueur d’espoir pour mes enfants.”

Xonta, c’était le nom de l’employé, remplissait le formulaire de Lith tout en lui donnant les mêmes conseils qu’Orion et en l’avertissant de tous les dangers auxquels il risquait d’être confronté.

Lith hochait la tête de temps en temps, lui donnant l’amulette dimensionnelle vide qu’il avait préparée quand on le lui demanda.

“A partir de maintenant, tu n’as le droit de te présenter que sous le nom de Lith, cadet 1416. L’utilisation de toute forme de magie en dehors de la magie de corvée est interdite sauf pour protéger ta vie ou celle des autres. J’ai également besoin de ton amulette de communication.”

“Pourquoi ?” demanda Lith tout en faisant ce qu’on lui demandait.

“Contacter quelqu’un en dehors de l’entraînement est interdit pour les six prochains mois, mais nous ne sommes pas des monstres. De cette façon, si quelque chose de grave arrive, nous pourrons te transmettre l’information.”

Lith était désagréablement surpris que l’armée ait pu utiliser l’amulette d’un autre sans sa permission.

‘Note à moi-même, Forger une autre amulette avec des protections’. pensa-t-il.

‘Noté. Voulez-vous du sucre ou du lait avec votre café, monsieur le PDG ?’ Gloussa Solus en faisant sa meilleure imitation de secrétaire.

Xonta conduisit Lith dans un vestiaire avant de lui donner son uniforme et ses bottes. Il se composait d’une chemise et d’un pantalon vert foncé. Ils étaient faits d’un tissu fin mais robuste que Lith n’avait jamais vu auparavant.

Le numéro de service était brodé au-dessus de son cœur et c’était la seule chose qui portait un enchantement. Dès qu’il eut fini de les porter, un soldat l’accompagna jusqu’à une Porte Warp.

“La destination est aléatoire.” expliqua-t-il. “Elle te mènera à l’un des camps d’entraînement les plus éloignés d’ici. Ne te pose pas de question et attend que quelqu’un vienne te chercher.”

Lith franchit le portail et se retrouva dans un endroit où le climat était bien plus froid que celui de Derios. Un vent froid soufflait sur son visage, transportant les odeurs typiques de l’hiver. Le printemps n’avait pas encore atteint cette région.

‘Heureusement, l’uniforme est plutôt chaud. Ou alors, ma tolérance au froid s’est encore améliorée.’ Au cours des deux dernières années, Lith avait utilisé l’Accumulation presque sans arrêt.

Son noyau de mana était maintenant d’un cyan brillant, et ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne devienne bleu.

Après chaque percée, son corps était devenu plus fort, au point que la plupart des choses qui menaceraient la vie d’un homme normal n’étaient plus qu’un ennui pour lui. Les armes normales ne pouvaient pas couper sa peau, tout comme le feu et le froid ne le dérangeaient pas.

Le camp avait la taille d’une petite ville et était rempli de casernes, de dépôts et d’installations d’entraînement extérieures. L’endroit où Lith apparut était proche d’un bâtiment en pierre, mais personne ne vint à lui.

Lith resta là pendant plus d’une demi-heure, utilisant l’Accumulation pour tuer le temps.

Deux hommes portant des uniformes similaires à celui de Lith, mais plus lourds et avec le grade de caporal, sortirent du bâtiment. Ils avaient tous deux une vingtaine d’années et le regardèrent avec un mélange de surprise et d’inquiétude.

“Grands dieux, il est énorme celui-là !” Les caporaux étaient d’une taille supérieure à la moyenne, ce qui les rendait plus petits de 15 centimètres que Lith.

“Gamin, pourquoi n’es-tu pas entré à l’intérieur ? L’uniforme standard est trop léger pour le climat de Grimatros. Tu n’as pas froid ici ?”

Lith les salua avant de répondre.

“Je suis aussi vert qu’une prairie. Ils m’ont dit d’attendre et je l’ai fait. Le froid ne me dérange pas, monsieur.”

L’homme de gauche rit de ses paroles, tandis que celui de droite se voile la face.

“Ce n’est pas parce que tu as rejoint l’armée que tu dois renoncer au bon sens. Tu aurais pu au moins frapper et demander ton chemin. Malgré ce que tu as pu entendre, faire des farces aux cadets ne fait pas partie de notre travail.”

Ils conduisirent Lith à l’intérieur et lui donnèrent des vêtements de rechange avant de l’accompagner jusqu’aux quartiers des cadets. Le long de la route, Lith remarqua que les logements étaient divisés en deux. Un bloc pour les soldats masculins et un autre pour les femmes.

La maison qui lui était attribuée était assez spacieuse, mais ne comportait qu’une seule pièce. Hormis les lits et les casiers, elle était vide.

“C’est ici que tu vivras pendant les six prochains mois, à moins que tu ne trouves quelqu’un qui veuille bien t’héberger.” Expliqua l’un des caporaux.

“Choisis un lit et un casier vides comme étant les tiens. Tu peux les marquer comme ceci.” Il passa sa main sur le numéro de matricule, libérant un peu de mana. Celui-ci généra un petit nuage doré qui suivit la main du caporal.”

“Tu dois marquer chaque outil et chaque objet personnel que tu reçois. Il t’incombera d’en prendre soin. Quelqu’un sera bientôt là pour te faire visiter le camp, à toi et aux autres nouvelles recrues, et vous expliquer les règles de base.”

“Je te suggère de profiter de ce moment pour faire connaissance avec le reste des cadets.”

Ils désignèrent un petit groupe de jeunes. Ils avaient tous à peu près l’âge de Lith, mais étaient plus petits et plus légers. Ils le regardaient en émettant des grognements et en murmurant des mots méchants.

‘On dirait que Xonta avait raison. Ils croient vraiment que je suis un noble’. Sourit Lith  d’un air amusé.

“Regardez ce que la fée du printemps a apporté, un putain de noble”. dit un cadet de taille moyenne avec une voix méchante. Il se dirigea vers Lith comme s’il était le maître des lieux. Les autres s’apprêtaient à lui emboîter le pas, mais quelque chose les en empêcha.

Lith avait appris à contrôler son intention meurtrière, qui paralysa tout le monde sauf le chef de la meute.

“Écoute bien, connard, je suis Liwell…” Les mots moururent dans sa bouche lorsque Lith le souleva par la gorge d’une main, approchant son visage du sien.

“Merci, Liwell. Quand es-tu né ? C’est la seule autre chose que j’ai besoin de savoir pour ta pierre tombale.”