Supreme Magus Chapitre 309

Traitre (Partie 3)

Traducteur: TheCounterspell
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Se retrouver face à face avec un Éveillé qui possédait un noyau de mana plus puissant et qui était plus expérimenté en matière de magie avait déjà poussé Lith à ses limites rien que pour tenir le coup. Même en faisant résonner son noyau et celui de Solus, il était à peine au stade supérieur du cyan, alors que Nalear avait un noyau bleu.

Maintenant qu’il devait l’affronter avec deux autres professeurs, Lith sentit son cœur sombrer. Il avait appris depuis longtemps à ne pas sous-estimer les faux mages. Le seul avantage qu’il avait contre des mages plus forts était généralement l’effet de surprise, mais Nalear l’avait contré.

Il ne pouvait rien faire qu’elle ne puisse faire, ce qui rendait ses chances de victoire inexistantes.

‘Bon sang ! Si je mets ma vie en jeu, je peux tuer l’un des professeurs, voire les deux. Pas Nalear, elle peut toujours les utiliser comme boucliers pour gagner du temps et se rétablir.’ Pensa-t-il

‘Devrions-nous nous enfuir ?’ Solus détestait ne pas être assez forte pour l’aider. La réalité était une maîtresse sévère, tout son esprit de combat ne signifiait rien face à la vraie puissance. Il valait mieux survivre pour se battre un autre jour.

‘Exposer notre dos ? Non, merci. Une retraite tactique pourrait être utile. Diviser pour mieux régner. Si je parviens à les combattre un par un, nous pouvons encore y arriver.’

Solus était inquiète, les trois professeurs étaient tous en train de préparer quelque chose d’énorme.

***

Pendant ce temps, Jirni et Yurial se vidaient rapidement de leur sang.

Orion utilisait toutes ses compétences médicales pour tenter de les sauver. Il forçait Jirni à boire des potions de guérison de premier ordre tandis qu’il utilisait la magie sur le cou de Yurial. Aucune des deux techniques ne semblait fonctionner correctement.

“Ses organes sont trop endommagés. Elle a besoin d’une magie de niveau 4.” Sa femme était en train de mourir dans ses bras, mais Orion parvint à maîtriser ses émotions et à évaluer la situation.

” Yurial aussi est en mauvais état. La blessure est trop large et sape sa force vitale très rapidement. Nous avons besoin d’un guérisseur, vite !”

Phloria sentit le sol se dérober sous ses pieds. Toute sa vie était en train de s’écrouler et elle ne pouvait rien y faire.

‘Pourquoi n’ai-je pas appris la magie de guérison ? Ma mère va-t-elle mourir parce que je n’ai pas été assez ambitieuse ?’ pensa-t-elle. La vérité, c’est qu’elle n’avait jamais montré de talent particulier pour la magie de guérison.

L’académie étant un environnement exigeant, Phloria s’était inscrite à la spécialisation Chevalier Mage uniquement pour ne pas gaspiller son énergie. Même si elle avait tenté la spécialisation de guérisseuse, elle aurait été recalée après le premier trimestre.

C’était juste son impuissance qui parlait, remplissant son esprit de “si” et de “mais” sur ce qu’elle aurait pu faire dans le passé pour avoir le contrôle sur un présent incontrôlable.

Au lieu de désespérer, Phloria activa la Garde Totale avant même que le corps de Yurial ne touche le sol, se rapprochant rapidement de Friya. Le plan de Nalear était la base de la base : toujours se débarrasser du Guérisseur en premier.

Depuis que Lith lui avait parlé de sa vision, elle s’était entraînée sans relâche à la Garde Totale, créant même une version améliorée de celle-ci. Au moment où Phloria toucha Friya, l’aura bleue qui se dégageait de son corps enveloppa également sa sœur, permettant à Phloria de partager sa conscience multi sensorielle de l’espace dans un rayon de deux mètres autour d’elles.

Contrairement à ce que tout le monde attendait, Quylla ne frappa pas immédiatement, se retirant plutôt à une distance sûre.

“Elle veut nous empêcher de recevoir de l’aide. Phloria comprit ce qui se passait. “Friya, va sauver maman. Tout de suite !”

Friya était toujours figée sur place. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il fallait faire. Elle ne pouvait en sauver qu’un seul. La situation l’obligeait à faire un choix impossible. L’ordre de Phloria fit pencher la balance en faveur de Jirni.

“Papa, laisse un peu d’espace à Friya et appelle Manohar. Nous avons besoin de toute l’aide possible. Je garderai Yurial en vie.”

Orion acquiesça, comprenant le plan de sa fille. Il était peu probable que Manohar, ou qui que ce soit d’autre d’ailleurs, ait le temps et la force de les aider. Les déplacer alors qu’ils sont dans un état critique était également hors de question.

Ce n’était qu’un piège pour déclencher les ordres de Nalear.

‘Quylla est aussi une guérisseuse. Si nous la sortons du contrôle de l’objet esclave, nous pourrons les sauver tous les deux. Ma petite Fleur est devenue un chef compétent’. pensa-t-il.

Quylla Clignota, apparaissant dans le dos de Friya, mais Phloria l’attendait. Elle frappa la gorge de Quylla avec ses doigts allongés, l’empêchant de lancer des sorts sans pour autant lui faire de mal.

Ce n’est qu’ensuite qu’elle saisit Quylla par le bras, la soumettant à une prise de soumission et la forçant à s’effondrer sur le sol.

“Papa, cherche une bague, un bracelet. N’importe quoi ! Si c’est au cou, nous sommes condamnés.”

Quylla se débattit comme une bête enragée, mais Phloria était plus grande, plus forte et impitoyable. Elle appuya de tout son poids sur le genou pressé contre le dos de Quylla pour la maintenir clouée au sol.

Orion enleva les anneaux de Quylla un par un jusqu’à ce qu’il en trouve un qui ne pouvait pas être déplacé. Un sort rapide plus tard, il savait à quoi s’en tenir.

‘C’est le même modèle que celui acheté par Poltus. Enfin une bonne nouvelle.’ Orion sortit de son amulette dimensionnelle un outil ressemblant à une pince et l’utilisa pour attraper l’anneau de Quylla. Il canalisa ensuite un sort de Forgeur qui neutralisa temporairement l’objet esclavagiste, permettant à sa fille de retrouver son libre arbitre.

***

Amyla Farg avait fait de son mieux, sauvant autant d’élèves qu’elle le pouvait et les mettant en sécurité. Le chaos et la violence étaient accablants. Malgré ses efforts, elle avait l’impression d’essayer d’arrêter la marée avec une cuillère.

Les étudiants contrôlés par l’esprit s’éloignaient d’elle ou attaquaient des innocents, la forçant à les défendre pendant qu’ils s’enfuyaient et trouvaient une autre victime.

Elle commençait à craindre que tout soit perdu lorsque l’artefact que Tyris lui avait confié capta à nouveau le signal de Lith.

“Dieu merci, il ne s’est pas encore enfui. Si je peux le convaincre de m’aider, peut-être qu’ensemble, nous avons une chance”. Le professeur Farg choisit de voler plutôt que de se téléporter, elle avait déjà consommé une partie de son mana en essayant d’arrêter les désordres.

La scène à son arrivée était même trop logique. Trois professeurs contre un seul étudiant, le maintenant sur la défensive. Farg reconnut le regard fou de ses collègues. L’idée de la profondeur de la machination la fit frissonner.

Il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre que Nalear contrôlait les anneaux d’esclaves. Maudissant la malchance du royaume, elle lança trois sorts de niveau quatre, un pour chaque cible.

Rayon de soleil généra un rayon blanc brûlant dirigé vers le dos de Nalear. Tornade de griffes conjura une petite tornade qui libéra des lames de vent dans toutes les directions. Enfin, Coup de tonnerre libéra une chaîne d’éclairs qui engloutit tout le couloir.

Farg aurait bien remplacé Coup de tonnerre par un sort basé sur la terre, pour maximiser la puissance destructrice de son combo, mais à l’intérieur de l’académie, il n’y avait pas de terre à manipuler. Les pierres qui composaient le château étaient résistantes à la magie, même avec le noyau d’énergie déconnecté.

“Attention !” Nalear mit en garde ses sous-fifres qui, autrement, ne se soucieraient pas de leur sécurité personnelle. Les trois sorts convergèrent à quelques mètres devant eux, provoquant une réaction en chaîne.

Tornade de griffes absorba l’énorme chaleur de Rayon de soleil, explosant vers l’extérieur en un énorme pilier de feu libérant des ondes de choc brûlantes tandis que Coup de tonnerre rebondissait sur les murs, attaquant les professeurs de tous les côtés.

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