Supreme Magus Chapitre 304

Traducteur: TheCounterspell
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Linjos sortit son amulette de communication pour appeler des renforts lorsque l’épée de Nalear, mue par la magie de l’esprit, l’empala dans le dos. Le directeur tomba à genoux, toussant du sang. La surprise lui fit presque ignorer la douleur.

“Comment ? Pourquoi ?” furent ses derniers mots.

Nalear se libéra des cordes avec Wanemyre, déplaçant le professeur inconscient comme une marionnette grâce à la magie de l’esprit. Le bras restant de Wanemyre souleva facilement l’épée, décapitant Linjos d’un seul coup.

Le sang jaillit comme une fontaine, peignant la pièce en rouge.

“C’est fait !” clata de rire Nalear.

“Linjos est mort de ta main ! Par ton épée ! Oh Lyca, si seulement tu pouvais voir. Je te tuerais bien tout de suite, mais tu dois faire une déclaration pour ne laisser aucun doute sur ce qui s’est passé ici.” Nalear sortit son amulette de communication.

“Debout, mes petits agneaux ! Le moment est venu. Votre dernier ordre est le suivant : faites ce que votre cœur veut ! Violer, tuez, volez ! N’ayez pas peur du lendemain car vous n’en avez pas. Montrez au monde entier quel genre de monstres vous êtes vraiment !”

Et c’est ainsi que commença la dernière partie de son plan.

***

A l’extérieur de l’académie du Griffon Blanc, Lady Tyris pleurait à chaudes larmes la mort de Linjos.

“Bel ordre ! Si elle n’était pas folle à lier et n’utilisait pas des objets d’esclaves, je pourrais presque admirer son intelligence.” dit Salaark avec une expression de dégoût sur le visage.

“Regarde et apprends, ma fille. C’est pour cela que je dirige mon pays d’une main de fer et que Leegaain a abandonné l’Empire des Gorgones.” Elle s’adressait à Milea Genys, l’impératrice magique et seule humaine parmi les spectateurs.

“Les humains sont des êtres cruels qui infligent des souffrances à leurs semblables non pas par nécessité, mais simplement parce qu’ils le peuvent. Ils ne peuvent se sentir bien dans leur peau que s’ils dominent les autres.”

“En effet. Leegaain acquiesça. “La violence ne fait qu’engendrer plus de violence. Les abus engendrent des monstres dans un cycle sans fin de sang et de chaos.”

***

Académie du Griffon Blanc, juste après le départ d’Orion et avant que Nalear n’entre dans le bureau de Linjos.

Jirni comparait la liste de Phloria avec celle de son amulette.

“Tu as bien réfléchi, ma petite Fleur. Je suis fière de toi.”

“Merci, maman. Je pense que nous devrions commencer par cette fille parce que non seulement elle est proche de la scène, mais elle appartient aussi à une famille très puissante. Cela signifie que si elle est impliquée, elle a beaucoup à perdre. On peut s’en servir comme d’un levier”. souligna Phloria.

‘Par les dieux, elle devient vraiment rusée.’ Jirni ne manqua pas de remarquer la maturité de sa fille, ni le pendentif en forme de lys à son cou.

‘Espérons seulement que son père ne fera pas d’histoires lorsqu’il s’en apercevra.’ Soupira-t-elle intérieurement.

Les deux femmes atteignirent rapidement la chambre de Leflia Quaroon, fille de la duchesse Quaroon, figure influente des anciennes familles nobles. Pendant que Phloria se frayait un chemin, Jirni étudia le dossier familial de Leflia sans rien trouver d’anormal.

D’après son dossier personnel, Leflia était une grande fille de seize ans aux cheveux noirs et aux yeux châtains. D’une certaine manière, elle rappelait à Jirni sa propre fille. Elle avait échoué à son cours de mage de bataille et n’avait donc pu obtenir qu’un diplôme de mage non spécialisé.

Il lui était donc impossible d’atteindre un rang élevé.

Au moment où la porte s’ouvrit, les linéaments de Leflia se contractèrent pendant une fraction de seconde. Derrière l’apparence docile de la jeune fille, Jirni reconnut de la haine et de l’envie.

“Quelque chose ne va pas, Ernas ?” Sa voix était basse et douce.

“Agent royal Jirni Ernas. Nous devons parler de ce qui s’est passé la nuit dernière.” Jirni se tenait devant Phloria, tapotant son index sur son badge.

“Je suis désolée, je n’en sais rien.” Leflia ouvrit la porte, les invitant à entrer. Jirni ne manqua pas de voir son œil tressaillir une seconde.

“Les chambres sont insonorisées, à l’intérieur comme à l’extérieur.” Elle était encore en train de nier lorsque la voix de Nalear sortit de son amulette de communication, donnant l’ordre final.

Le changement fut comme si on avait appuyé sur un interrupteur. Les traits de Leflia se transformèrent en un masque de colère. Elle sortit une épée courte de son amulette dimensionnelle et attaqua Phloria avec frénésie.

Phloria ne broncha pas. Elle saisit et tordit le poignet de son adversaire de la main gauche, lui faisant lâcher la lame. Au même moment, elle saisit le cou de Leflia avec la main droite, la soulevant du sol d’un seul bras.

“Tu ferais mieux de commencer à parler ou je vais commencer à serrer.” La voix de Phloria était glaciale. Elle laissait à peine Leflia respirer.

“Je ne parlerai jamais, sale pute ! Tu ne mérites pas ce que tu as. Tu as fait de la lèche à deux sales roturiers pour améliorer tes notes.” Un autre tressaillement s’est produit.

“Garde-la accrochée, chérie. Ne la laisse pas partir, quelle que soit la raison.” Jirni prit son insigne et le passa au cou de Leflia avant de passer à ses mains.

“Nous avons de la chance.” Le badge venait d’émettre un ping tandis que Jirni l’agitait au-dessus de la main gauche.

“Ce n’est qu’une bague d’esclave.”

“Quoi ?” Phloria était choquée. Elle n’en avait entendu parler que dans les livres d’histoire.

“Pourquoi avoir de la chance ?”

Jirni ne répondit pas. Elle planta dans le bras de la jeune fille l’une de ses aiguilles, qui agissait comme un bloqueur de nerfs. Le bras devint immédiatement mou.

“Parce que sinon, je ne pourrais pas faire ça.” Elle a coupé l’annulaire d’un seul geste. Ce n’est qu’ensuite que l’objet de l’esclave a pu être retiré.

“Pourquoi penses-tu qu’ils utilisaient des colliers dans le passé ?”

Après l’amputation, Leflia se transforma à nouveau, sanglotant désespérément.

“C’est Nalear ! C’est elle qui m’a forcée à le faire. Lith est retenu prisonnier dans ses appartements !”

Phloria fut choquée par la tournure des événements, mais elle conserva la présence d’esprit nécessaire pour arrêter l’hémorragie et rattacher le doigt avec de la magie légère. La coupure était si nette que les extrémités ne demandaient que peu d’efforts pour cicatriser.

Dès que Jirni s’éloigna, Leflia redevint hystérique.

“Ne me laissez pas ! Elle va revenir ! Ils vont vous tuer. Ils vont nous tuer ! Ne me laissez pas !” Elle se jeta sur les jambes de Jirni, les serrant désespérément.

Dame Ernas retira l’aiguille de son bras pour la planter dans son cou. La pupille de Leflia se dilata soudain tandis que son corps se détendait.

“Qui va nous tuer ?” demanda-t-elle en plaçant la jeune fille sur son lit.

“Tout le monde.”

***

Les appartements de Nalear, au même moment.

Les yeux de Lith s’ouvrirent, fixant les efforts inlassables de ses geôliers pour le rendre à nouveau inconscient. Ils pouvaient poignarder tant qu’ils voulaient, il ne ressentait aucune douleur. Sa concentration enfin rétablie, il ne lui restait plus qu’à respirer.

À chaque respiration, son corps guérissait. À chaque respiration, il reprenait des forces. Dès qu’il en eut assez, il saisit l’une de ses ravisseuses avec sa magie spirituelle et la plaqua contre le mur.

Un à un, ils se retrouvèrent tous accrochés aux murs ou au plafond, comme lui.

Lorsque Lith retrouva toutes ses forces, il commença à étudier les serrures. Son esprit était froid et rationnel, alors que son cœur était brûlant de rage.

Pourtant, le vide en lui dévorait tout. La faim consumait tous les autres sentiments.

Des vrilles noires sortirent de son corps, érodant les pseudo-noyaux de ses poignets, de ses jambes et de sa taille jusqu’à ce qu’ils explosent. Entre son corps entièrement renforcé par la fusion terrestre et l’utilisation d’Invigoration, il ne se souciait pas des dégâts subis.

Le premier verrou lui a presque coupé le pied gauche, le second ne lui a donné qu’un troisième degré de brûlure et quelques éclats de métal plantés dans sa chair. À chaque serrure, il en apprenait davantage, subissant moins de dégâts en ouvrant la suivante.

Sa fureur ne l’avait pas rendu stupide, il avait gardé le cou pour la fin. Le poignet gauche était à peine égratigné, le droit restait indemne.

Lith saisit les entraves à sa gorge en les réduisant en poussière avant de parler.

Sa voix était rauque et gutturale, ses mots grognent plus qu’ils ne sont prononcés.

“Où… est… mon… anneau ?”

(note du trad : Golum ?)