Traducteur: TheCounterspell
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Lith a passé les derniers jours à préparer les devoirs de Tista pendant son absence et à étudier une nouvelle fois le livre de Lochra Silverwing “Les bases de la magie”.
Les paroles de l’Archimage Deirus l’avaient inspiré, et Lith s’était dit qu’il y avait peut-être quelque chose qu’il avait négligé pendant toutes ces années. Si Solus avait raison de dire que Lochra était une mage éveillée du passé, alors son livre pouvait contenir une partie de son héritage ou au moins lui indiquer son emplacement.
‘Après tout, tout ce qu’elle explique sur la magie première dans son livre peut également s’appliquer à la vraie magie. J’ai appris chaque mot du livre, mais je pense que je n’ai pas compris son but jusqu’à maintenant.’
‘Comme l’a dit le père de Yurial, la magie de gravité est un sujet obscur en raison de sa difficulté, mais on peut en dire autant de l’hexagramme de Silverwings. Et s’ils étaient tous les deux des héritages laissés par les anciens mages sur la vraie magie ?’
‘Lorsque j’ai appris à exécuter l’hexagramme, je n’avais aucune idée de l’existence des matrices. Maintenant, plus j’y regarde, plus je suis certain que ce n’est pas un simple tour de passe-passe pour impressionner les vieux briscards de l’académie.’
‘Si j’ai raison, ce n’est pas seulement la première véritable matrices magique que j’ai appris, mais il fait également partie de l’héritage d’un des plus puissants mages de l’histoire du royaume du Griffon.’
Les expériences de Lith lui avaient permis de découvrir qu’il pouvait agrandir et renforcer l’Hexagramme à volonté. Il y avait cependant deux difficultés majeures dans ce processus.
La première était que plus la matrice grandissait, plus il était difficile de maintenir les six éléments en parfait équilibre. Pour que le sort soit stable, il fallait que chaque élément reçoive exactement la même quantité de mana et que leurs énergies circulent comme une seule et même chose.
Deuxièmement, il n’avait aucune idée de ce qu’il était censé faire. Pessimiste de nature, Lith se doutait qu’il pouvait s’agir d’une farce élaborée par un magicien mort depuis longtemps. Si Lochra était vraiment morte, bien sûr.
‘D’après les paroles de Kalla, elle est peut-être encore en vie. Alors, soit je la trouve et je demande une explication à Lochra, soit je me frappe la tête jusqu’à ce que j’élucide ce mystère.’
A son arrivée à l’académie, Lith eut une surprise. Le cinquième étage de l’académie du Griffon Blanc était presque identique au quatrième. Les seuls changements majeurs étaient que sa nouvelle chambre était située à un autre endroit et qu’elle était beaucoup plus grande que la précédente.
Elle était également équipée d’un laboratoire de Forge et d’un bureau de guérisseur. Cette année, les étudiants de cinquième année étaient moins nombreux que leurs aînés. Une bonne année, ils étaient environ cent cinquante.
À cause des récents événements, entre ceux qui étaient morts pendant l’attaque et ceux qui avaient échoué à cause de la toxine anti-mana, il y avait moins de cent étudiants en cinquième année.
Cela laissait beaucoup d’espace libre, accordant à ceux qui avaient réussi beaucoup plus de libertés.
Chaque salle était adaptée à leurs besoins, de sorte qu’un guérisseur puisse recevoir des patients extérieurs à l’académie ou qu’un chevalier mage puisse s’entraîner au maniement de l’épée.
N’ayant qu’une seule spécialisation, l’appartement de Phloria était entièrement consacré à l’entraînement à l’épée. Il disposait d’une salle insonorisée avec des golems comme mannequins d’entraînement. Grâce à leur nature magique, ils étaient faits de matériaux dont la densité était identique à celle du corps humain.
Ils pouvaient également être programmés pour prendre différentes formes et tailles, imitant ainsi toutes les créatures que son cours de chevalier mage couvrirait.
Les golems étaient également dotés d’une sorte d’intelligence artificielle. Celle-ci leur permettait de riposter aux attaques des étudiants en suivant les schémas de combat les plus courants des différentes créatures reproduites par le golem.
Les étudiants pouvaient personnaliser l’intelligence artificielle de leurs mannequins d’entraînement afin d’augmenter le niveau de difficulté. La première chose que Phloria fit fut d’entrer son propre style pour s’entraîner contre elle-même et trouver les failles de son exécution.
“C’est la première fois que je suis heureuse de n’avoir qu’une seule spécialisation.” dit Phloria en montrant à Lith son centre d’entraînement personnel.
“Comment ça ?” Il remarqua que l’espace de vie ne s’était pas beaucoup amélioré. Une fois de plus, les habitations étaient peu meublées, il y avait juste de quoi vivre et s’entraîner correctement. Tout le reste était à la charge de l’étudiant.
En dehors du laboratoire de Forge et du bureau médical, la chambre de Lith n’avait pour meubles qu’un lit, une armoire, un bureau de travail et quelques étagères. Il ne gaspillerait jamais d’argent pour embellir un endroit qu’il n’utilisait que pour dormir.
D’autant plus qu’il n’y vivrait qu’un an.
Phloria, en revanche, était plus insouciante. Sa chambre disposait déjà d’une deuxième armoire remplie de vêtements. Des tapis moelleux recouvraient tout le sol, ce qui lui permettait de marcher pieds nus même pendant les froides matinées d’hiver.
C’était la seule chose que Lith enviait presque.
Presque.
L’armure du Marcheur de peau était capable de reproduire non seulement des vêtements, mais aussi des chaussures. Il n’avait qu’à le vouloir et l’armure se transformait de la forme de pyjama à celle d’uniforme, recouvrant ses pieds.
La transition ne durait qu’une fraction de seconde. Les vêtements enchantés se transformèrent en un état semi-liquide, coulant sur le corps de Lith tout en changeant sa couleur et sa composition à un niveau moléculaire.
“Cela vaut tous les points que j’ai dépensés pour l’acquérir”, se dit Lith à chaque fois qu’il utilise les propriétés de l’armure.
Contrairement au bureau de Lith, qui était toujours vide à moins qu’il n’étudie un sujet particulièrement difficile, celui de Phloria était décoré d’ornements de nacre en forme d’œuf sur de petits piédestaux. Ils étaient disposés en demi-cercle.
Elle en avait même quelques-uns sur sa table de nuit. Elle ne l’avait jamais laissé entrer dans sa chambre, sauf lorsque le groupe se réunissait pour étudier ensemble. Et encore, il ne les avait jamais vus. Manifestement, elle les avait cachés avant leur arrivée.
“Parce que contrairement à celle de Friya, ma salle d’entraînement me permet de m’entraîner avec plusieurs golems en même temps. Elle est également assez grande pour accueillir deux personnes. Cela signifie que Friya et moi pouvons nous entraîner ensemble, ou je peux simplement t’entraîner un peu à l’épée”. Répondit-elle
“C’est une bonne idée. Le seul problème est de savoir si nous aurons assez de temps pour cela.” Soupira-t-il.
“L’année dernière, c’était différent. Maintenant, si nous finissons tard, tu peux toujours dormir ici.” Phloria balaya ses cheveux, rougissant un peu.
“Qu’est-ce que c’est que ces choses ?” Lith changea de sujet. Ce n’était pas le genre de Phloria de faire une offre aussi étrange et précipitée. Après qu’il ait failli mourir, leur relation s’était un peu ralentie. Trop de choses s’étaient passées trop vite. Ses sautes d’humeur constantes avaient contribué à aggraver la situation.
“Tu n’as vraiment jamais vu un…” Phloria faillit s’étrangler en entendant le reste de la phrase. La chose la plus choquante dans la visite de la maison de Lith avait été de remarquer que sa chambre était aussi grande qu’un de ses placards.
Il était toujours si distant par rapport au luxe qu’elle oubliait souvent ses humbles origines.
“Un quoi ?”
Phloria toucha l’œuf le plus proche. La partie supérieure de l’objet magique s’ouvrit, projetant un hologramme de la taille d’une photographie. Il était complété par des sons et des couleurs, représentant un Orion plus jeune alors qu’il lisait une histoire à Phloria quand elle était une petite fille.
Il s’agissait d’une courte séquence jouée en boucle.
