Traducteur : Ych
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« La marquise Distar sait que tu es radin et elle a trouvé un moyen de te permettre d’économiser de l’argent sur les cristaux de mana. » Kamila glousse.
« Oui, j’apprécie vraiment. » « Elle a fait beaucoup pour moi au fil des ans, aussi bien devant que dans les coulisses. Je dois beaucoup à Mirim, peut-être même plus que ce que je devais à Trequill. » dit Lith en soupirant au souvenir douloureux de son ami décédé.
« Alors sois un bon garçon et prépare-lui un beau cadeau. Comme une DoLorean entièrement optionnelle construite selon les suggestions de grand-mère. » Kamila gloussa tout en marchant bras dessus, bras dessous.
Cela faisait encore bizarre d’appeler un être aussi puissant avec un surnom familier. L’idée que Salaark puisse surgir à l’improviste pour l’anniversaire de Lith ne rendait les choses que plus étonnantes.
« Merci pour la suggestion, mais j’y avais déjà pensé ». Lith dit en la regardant dans les yeux. « Plus important encore, j’ai du mal à trouver un cadeau spécial pour une personne très spéciale. Les constables reçoivent beaucoup de bibelots magiques et je déteste offrir des vêtements.
« Tu es sûre que tu ne veux pas aussi une DoLorean ? »
« Merci, mais non merci. C’est un trop gros cadeau et je n’ai rien fait pour le mériter. » Kamila répond en détournant le regard.
Elle appréciait la réflexion, mais elle détestait que Lith ne se rende pas compte qu’il lui offrait un cadeau de fiançailles. D’autant plus qu’il n’y avait aucune intention de la demander en mariage derrière.
« Nous allons devoir convenir de ne pas être d’accord. » Lith haussa les épaules.
Il n’avait jamais oublié la gentillesse et l’altruisme dont elle l’avait comblé le soir de la mort de Lark. C’était uniquement grâce à elle que le chagrin n’avait pas laissé de cicatrice permanente et Lith était impatient de trouver un moyen de lui rendre la pareille.
Pourtant, sans Solus, il était inconscient des implications de ses propres paroles. Elle ne les suivait jamais pendant leurs rendez-vous, détestant le rôle de la troisième roue du carrosse.
Solus était restée dans la tour avec ses amis pour faire du mieux qu’elle pouvait sa propre vie.
« Où m’emmènes-tu ce soir ? » Lith a demandé après que le silence ait duré assez longtemps pour être gênant.
« C’est un nouvel établissement qu’un de mes collègues a trouvé par hasard. Il m’a dit qu’ils avaient un grand choix de bières, toutes sortes de plats épicés et des prix raisonnables, alors ça devrait être l’endroit de tes rêves. » Elle glousse.
« Il ? » Lith s’est arrêté brusquement tout en lui serrant la main. « Dois-je être jaloux ? »
« Toujours. Ne me considère jamais comme acquise. » Elle l’a regardé dans les yeux avant de lui donner un baiser rapide et doux qui était à peine un baiser.
« Je ne le fais jamais. » Lith le lui rendit de façon plus longue et plus passionnée, ce qui leur valut un certain nombre de regards réprobateurs.
Les démonstrations publiques d’affection étaient considérées comme impolies dans le Désert également.
« Arrête, idiot. Tu vas nous faire arrêter. » Elle le repoussa en ricanant
« Ça nous permettrait juste d’avoir une chambre pour la nuit que je n’ai pas à payer. Tu me menaces de me faire passer un bon moment ? » Dit-il en gloussant.
« Pervers ! » Elle rit et l’entraîne à l’écart. ” Remercie Dieu que nous soyons arrivés. Cela m’évitera d’être encore plus embarrassée. »
De l’extérieur, l’établissement ne payait pas de mine. Un bâtiment rectangulaire d’un étage en pierre avec plusieurs fenêtres carrées et une porte qui étouffait tous les bruits à l’intérieur, sauf pendant le bref moment où on l’ouvrait.
La chose la plus singulière à son sujet était un énorme insigne en forme de néon qui disait : Taverne ambulante de Haug.
Une fois qu’ils sont entrés, les attentes de Lith ont été chamboulées. Le sol et les murs étaient constitués de petites planches de bois dur, ce qui donnait à l’endroit une ambiance chaleureuse et confortable.
La plupart des tables étaient occupées et l’endroit était plein de monde, mais tout avait été espacé de façon à ne pas donner l’impression d’être surpeuplé, laissant à chaque groupe de clients son intimité.
Des chaises rembourrées et des tabourets de bar tout aussi confortables permettaient aux gens de choisir entre s’asseoir en groupe à une table ou au comptoir du bar, en haut à droite, avec le barman pour seule compagnie.
Dans le coin supérieur gauche, au contraire, il y avait un kiosque à musique d’où des musiciens jouaient, rappelant au couple leur deuxième rendez-vous. La chanson était bonne, mais elle faisait grimacer Lith parce qu’elle parlait de lui.
Elle racontait les exploits de l’archimage Verhen qui faisaient de lui une source à la fois d’espoir et de crainte pour tous les habitants du royaume.
« Bienvenue à la taverne ambulante de Haug. » dit le barman avant que Kamila ne parvienne à se présenter et à demander leur réservation.
” Mademoiselle Yehval, ta réputation ne rend pas justice à tes charmes. C’est toujours un honneur d’avoir une dame aussi charmante dans mon humble demeure. Ta présence fait de lui le Lith Verhen. N’hésitez pas à vous asseoir pendant que mon personnel prépare votre table.
« La première tournée de boissons est offerte par la maison pour s’excuser de l’attente. J’aime toujours donner aux clients qui viennent pour la première fois une bonne raison de revenir. Au fil des ans, j’ai découvert que l’hospitalité est la meilleure des politiques. »
Les deux tabourets de bar situés juste devant lui reculèrent d’eux-mêmes sur un signe de la main du barman, ce qui poussa Lith à jeter un second coup d’œil à tout ce qui se trouvait là. La façade de la taverne était aussi grande que l’ensemble du bâtiment vu de l’extérieur, pourtant la moitié était censée être occupée par la cuisine.
L’endroit était impeccable, trop pour un restaurant bondé lors d’une soirée animée. L’odorat de Lith, renforcé par sa moitié bestiale, perçut plusieurs parfums étranges dès qu’il réussit à filtrer l’odeur de la nourriture et des épices.
Au grand dam de Solus, il avait même pris le temps d’entraîner son nez.
‘Bordel de merde. Des morts-vivants, des bêtes et même des plantes. Cet endroit a tout pour plaire. Pourtant, personne n’a pris la peine de cacher son odeur, ça n’a aucun sens.’ Lith réfléchit en fixant le barman.
C’était un homme d’une trentaine d’années, mesurant environ 1,8 mètre, avec des cheveux et des yeux bruns, et une barbe bien entretenue. Les mèches orange et jaunes de ses cheveux étaient difficiles à remarquer dans les lumières tamisées du bar.
Il avait les épaules larges, mais à cause de la chemise blanche ample qui, avec le pantalon noir, le gilet et le nœud papillon qui composaient son uniforme, il était difficile de dire s’il était mince ou musclé.
« Comment connais-tu nos noms ? » dit Lith tout en faisant flamboyer ses yeux de mana pour cacher les effets de la Vision de Vie.
Celle-ci révéla que le barman avait un noyau violet et une grande force physique. Tout le bâtiment était lourdement enchanté et aucun des clients n’était non plus un repoussoir, ce qui fit craindre à Lith qu’ils ne soient tombés dans un piège.
” Tu es vraiment aussi paranoïaque que les rumeurs le disent. Si j’étais ton ennemi, je ne me serais pas donné tant de mal pour t’amener ici, juste pour me révéler comme ça. En plus, j’ai pensé que cette chanson mettrait bien l’ambiance. » Le barman répond.
« Seules deux choses sont infinies dans cette vie, l’arrogance et la stupidité. Je ne connais même pas ton nom, et encore moins si tu es à moitié aussi intelligent que tu le crois. » Lith dit en reculant lentement vers la porte, s’assurant que Kamila reste derrière lui.
« Mon Dieu, quel rabat-joie ! Bien, je m’appelle Parmegianno Haug, ancien du conseil des éveillés humains et propriétaire de ce bel établissement. Es-tu content maintenant ou veux-tu aussi voir mon arbre généalogique ? ».
Merci pour le chapitre