Traducteur : Ych
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Tista réfléchit à ses paroles en silence jusqu’à ce qu’ils arrivent dans le bureau du maire. Xoth le Nue aida Tista à choisir une mission adaptée à ses compétences et donna à Phloria carte blanche sur le quartier des humains.
Pendant ce temps, à l’intérieur de la tour, après avoir vérifié son équipement, Lith commença à organiser ce dont il avait besoin pour préparer le déjeuner et le dîner.
“Cela fait quelques vies que je n’ai pas cuisiné sans magie ni vision du feu. Si tu ne veux pas manger de la nourriture carbonisée, tu ferais mieux de me donner un coup de main.” Il s’adresse à Solus, qui a l’air de s’éloigner.
“Désolée, je m’assurais que la tour n’a pas de porte dérobée que Silverwing pourrait utiliser pour entrer sans que je m’en aperçoive ou pour nous traquer.” Elle répondit. “Au fait, ne t’inquiète pas pour Guerre.
“Je l’ai vérifié avec Invigoration et les fissures sont superficielles. Il devrait retrouver son état neuf dans quelques jours.”
“Et l’armure de marcheur d’écailles ?” Demande Lith en montrant ses vêtements qui ressemblent à un patchwork entre un pyjama et une armure.
“Entre la magie du Chaos du Marionnettiste et ton côté Abomination qui part en vrille, elle a frôlé l’anéantissement autant que toi. Les dégâts ont failli atteindre les cristaux de mana, alors il vaut mieux que tu ne le transformes pas jusqu’à ce qu’il récupère.”
“Au fait, lors de notre dernière fusion, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que tu as associé l’une de tes chansons préférées à toutes les personnes que tu apprécies le plus. Pourquoi as-tu choisi Like a Rainbow of the Tumbling Stones pour moi ?” Dit-elle en s’asseyant sur le comptoir de la cuisine et en balançant nerveusement ses jambes, en prenant soin de ne pas établir de contact visuel.
“Si tu lis dans mon esprit assez profondément pour savoir ça, tu devrais aussi connaître la réponse à cette question”. Lith haussa les épaules tout en disposant les ingrédients pour une soupe et un plat de viande.
“Je veux l’entendre de ta bouche.”
“J’ai choisi cette chanson après la première fois où tu as pris ta forme de tour parce que tes émotions modifient la couleur des lumières, comme le décrivent les paroles. Pourtant, ce n’est qu’après notre dispute, parce que tu m’as avoué ton mensonge sur la mort de Protecteur, qu’elle est devenue notre chanson.
“Alors que nos esprits étaient séparés, j’ai réalisé que sans toi, mon monde s’est transformé en un endroit froid. Je pouvais encore sentir le soleil, mais je n’appréciais pas sa chaleur. La même chose s’est produite à Othre lorsque j’ai dû te laisser derrière moi pour aller à la rencontre de la Cour de l’Aube.
“Tu es mon arc-en-ciel, Solus. Comme la fille de la chanson, tu rends mon monde coloré et magique.” dit Lith avec un sourire chaleureux.
“Merci.” Elle répond en croisant enfin son regard. “Est-ce que Kamila en a une aussi ?”
“Oui, mais la sienne n’est pas très entraînante”. Lith utilisa leur lien mental pour partager la mélodie.
Solus la trouva appropriée puisqu’il s’agissait d’une chanson sur les démons écrite par des dragons, mais aussi très triste. Elle parlait d’un homme qui avait décidé d’être honnête avec la personne qu’il aimait pour ne pas l’entacher de ses ténèbres, même si cela signifiait la perdre à jamais.
“Je sais que tu es pessimiste de nature et que mon existence est un grand secret, mais Kamila a choisi de rester à tes côtés après que tu lui as parlé d’être un hybride, et elle n’a pas non plus changé d’avis après avoir appris ce qu’était l’Éveil.
“Pourquoi serait-ce différent cette fois-ci ?” dit Solus.
“Parce que c’est effectivement différent. Tous les secrets que j’ai partagés avec elle jusqu’à présent ne concernaient que moi alors que maintenant, elle devrait accepter l’idée qu’il y a fondamentalement une troisième personne dans notre relation.
“Si elle tient à moi autant que Silverwing tient à toi, je ne m’attends pas à ce qu’elle réagisse mieux. Kamila me demandera de te quitter et quand je refuserai, elle rompra avec moi.” Lith dit.
“Je pense que tu la sous-estimes. Kamila a déjà prouvé qu’elle était une femme gentille et compréhensive. Je suis sûr qu’après le choc initial, tout ira bien.” Solus n’était pas un grand fan de Kamila, mais l’idée de détruire le bonheur de Lith lui nouait l’estomac.
***
Après avoir prévenu la sécurité du quartier humain de ce qui allait se passer, Phloria s’y rendit, espérant que quelque chose avait changé depuis sa dernière visite. Malheureusement pour elle, tout le monde était toujours aussi têtu que dans son souvenir.
Malheureusement pour eux, cette fois-ci, elle s’en fichait. Phloria a ligoté et traîné dehors tous ceux qui ont essayé de lui claquer la porte au nez avec la magie de l’esprit, les rassemblant sur la place du quartier.
“Mesdames et messieurs, bonjour. Je m’appelle Phloria Ernas et je vais vous apprendre la langue commune du continent Garlen, que cela vous plaise ou non.” Dit-elle en leur faisant une petite révérence.
“Je ne vais pas laisser un étranger-” Un homme de la défunte Démocratie Gren tenta de dire, avant qu’une forte poussée de Magie de l’Esprit ne lui enfonce le visage dans le sol et ne lui fasse littéralement manger de la terre.
De nombreux autres Greniens ont tenté de l’agresser verbalement et physiquement. Les premiers ont également eu la bouche remplie de terre, tandis que les seconds ont été battus à deux doigts de s’évanouir. Même avant d’être éveillée, Phloria n’aurait eu besoin que d’un seul coup pour maîtriser un homme adulte.
Leur nombre était inutile face à une adversaire qui n’avait besoin que d’une pichenette pour les envoyer voler comme des poupées de papier.
“Il semble qu’il y ait un malentendu. Le choix n’est plus entre vos mains. J’ai modifié vos arrangements avec la communauté des bêtes magiques. Désormais, pour recevoir de la nourriture, de l’eau et des soins médicaux, vous ne pourrez utiliser que la langue commune.
“Ceux qui ne peuvent pas la parler recevront chaque jour le même repas, le minimum d’eau et le strict nécessaire en matière de soins pour vous permettre de continuer à faire votre travail.”
“Pour manger un plat différent, il vous faudra dire ce que vous voulez et comment vous le voulez. Si vous voulez être soignés, vous devrez apprendre à décrire vos symptômes et à expliquer comment vous vous êtes blessés.” Phloria dit .
“Après tout ce que nous avons subi aux mains de nos ennemis, après tout ce que nous faisons chaque jour pour ces bêtes, comment oses-tu essayer de nous dépouiller du peu de dignité qui nous reste ?” S’indigne une jeune femme du royaume de Paclean.
Elle pointa du doigt ses voisins qui ne comprenaient pas un mot de ce qu’elle disait, mais ils réagirent à son ton avec hostilité, essayant de lui lancer des pierres. Pourtant, tous les cailloux tombèrent sur le sol en même temps que ceux qui les avaient lancés.
“Premièrement, vous n’avez aucune idée de qui a propagé la peste, sinon vous auriez uni vos forces contre un ennemi commun au lieu de vous attaquer les uns les autres comme des chiens enragés. Deuxièmement, vous ne faites rien pour les bêtes parce qu’elles n’ont pas besoin de votre aide.
“Ce que vous faites, vous le faites pour vous-mêmes, pour ne pas oublier votre métier ou pour en apprendre un si vous n’en aviez pas dans votre vie précédente. Pourtant, tout cela ne servira à rien si vous n’êtes pas capables de communiquer et de vous entraider.
“Vous ne serez pas assez nombreux pour reconstruire la civilisation humaine sur Jiera si vous restez divisés.” dit Phloria.
“Je préfère mourir en femme libre plutôt que de vivre en esclave parmi ceux qui ont causé la mort de toute ma ville”. Dit un jeune homme fier du royaume de Torin, ignorant que c’était son propre peuple qui avait déclenché la peste sur Jiera.
