Traducteur: Ych
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Lith les conduisit jusqu’au repaire de l’Hydre, puis utilisa la sonnette magique pour annoncer leur présence.
“Waouh, à quoi dois-je une telle foule dans mon humble demeure ?” Faluel arborait un sourire si radieux qu’il laissa les sœurs Ernas sans voix.
Faluel ressemblait maintenant à une jeune femme d’une vingtaine d’années, mesurant environ 1,7 mètre. Son visage avait une forme ovale, avec des yeux couleur arc-en-ciel et de longs cheveux qui encadraient ses traits fins.
Contrairement à une femme normale, ses cheveux n’étaient pas d’une couleur régulière avec des mèches liées à l’élément avec lequel elle était plus en accord, mais portaient les six couleurs des éléments plus le vert émeraude du mana.
Elle portait une chemise vert clair qui laissait ses bras à découvert et un pantalon serré que Lith aurait juré être un jean.
Ses jambes étaient plus courtes que celles de Phloria, elle avait moins de courbes que Friya, et son visage n’était pas aussi ciselé que celui de Tista. Pourtant, on pouvait facilement la qualifier de beauté parfaitement imparfaite.
La grâce avec laquelle son corps svelte se déplaçait et la chaleur de sa voix mettaient en valeur Faluel dans son ensemble, rendant le résultat final bien plus étonnant que la somme des parties individuelles.
Même ceux qui, comme les sœurs Ernas, avaient rencontré Tyris plusieurs fois à la cour royale, étaient stupéfaits par l’apparence de Faluel. Comparé à l’Hydre, le constable Griffon avait l’air d’un fermier alors que les Ernas avaient l’impression d’être des singes essayant d’imiter le comportement humain.
“Y a-t-il quelque chose qui ne va pas avec ma tenue ?” Faluel demanda à Lith, qui semblait être le seul à ne pas la fixer avec une expression muette et une bouche béante.
” Tu es magnifique, comme toujours, professeur Faluel. ” Lith lui fait une petite révérence.
“En effet.” dit Solus. “Je m’excuse d’avoir gardé ma forme d’anneau, mais prendre une apparence humanoïde draine mon énergie, alors je ne le ferai que si c’est strictement nécessaire.”
“Merci de me l’avoir fait savoir, Solus. J’en tiendrai compte lors de la planification de tes leçons.” dit Faluel.
“Comment as-tu pu ne pas nous mentionner que Faluel, je veux dire que le professeur Faluel est si charmante ?” Friya fut la première à se ressaisir, pourtant ses propres paroles lui donnèrent l’impression d’avoir descendu un échelon de plus sur l’échelle de l’évolution.
“Plus important encore, comment Kamila ne peut-elle pas mourir d’envie et de jalousie en sachant que tu passes autant de temps avec elle ?”
Faluel gloussa à ces compliments sincères mais ne dit rien, attendant la réponse de Lith.
“Chaque fois que je te présente, toi, ma sœur, ou n’importe qui d’autre d’ailleurs, je trouve plus qu’impoli de souligner leur attrait. Cela me ferait passer pour un pervers et même un sale type dans le cas de Tista.
“Quant à Kamila, elle me fait confiance, voilà comment”. dit Lith.
” Bien dit. Maintenant, à moins que quelqu’un veuille m’inviter à sortir, j’aimerais savoir qui sont ces trois jeunes femmes.” dit Faluel.
“Professeur Faluel, il s’agit respectivement de Phloria, Friya et Quylla Ernas. Tu dois te souvenir de Quylla lors de votre rencontre pendant la grossesse de Rena.” dit Lith.
“Je m’en souviens certainement.” Faluel acquiesce en reconnaissant Quylla.
“Quylla et Friya ont une faveur à te demander”. dit Lith.
“Alors, faites vite, s’il vous plaît. Vous êtes un peu en avance, mais j’ai l’intention de commencer ma leçon dès que tous mes élèves seront là.” dit Faluel.
“Professeur Faluel…” Quylla lui fit une révérence, mais l’Hydre l’arrêta.
“Faluel suffit. Évitons également les plaisanteries. Il n’y a pas de relation entre nous ni d’apparences à entretenir. Je préfère les gens directs aux flatteurs.”
“Alors je vais aller droit au but. Faluel, j’aimerais rejoindre ta classe et recevoir tes enseignements en même temps que mes amis.” Quylla lui fit une petite révérence.
Peu importe ce que Faluel disait, faire moins que cela donnerait à Quylla l’impression d’être un petit enfant qui fait une crise pour obtenir un nouveau jouet.
“Simple et direct. J’adore ça. Pourtant, ton exécution ne répond pas à une exigence cruciale. Pourquoi devrais-je accepter ta demande ? Je connais et je respecte Lith. Solus et lui ont mis leur vie entre mes mains à de nombreuses reprises, faisant preuve d’une confiance que je suis plus que ravie de leur rendre.
“Toi, par contre, je me souviens à peine de ton nom. Peu importe la politesse avec laquelle tu présentes ta demande, elle reste déraisonnable.” dit Faluel.
“Mais ma sœur…”
“Selon les coutumes des Éveillés, Phloria est sous la responsabilité de Lith pour les 100 prochaines années, comme si elle était sa fille, sa femme, son apprentie ou sa servante. Je me fiche de la nature de leur relation, c’est à eux d’en décider.” Faluel la coupa court, donnant au cœur de Phloria le deuxième choc de la journée.
“De son côté, Lith est mon apprenti et ma responsabilité. C’est à lui de veiller à ce que Phloria ne trahisse pas ma confiance ou n’en paie pas les conséquences. D’autres arguments ?”
“Je suis un mage brillant. Les gens m’appellent génie, mais je n’ai jamais ressenti cela comme un titre approprié. Je suis capable de faire ça.” Quylla fit apparaître un hologramme complexe qui était un modèle réduit du repaire de l’Hydre.
“Et ça.” Elle sortit une potion et absorba son contenu à travers la peau sous les yeux surpris de Faluel.
“Je n’ai encore rien partagé de tout cela avec qui que ce soit. J’ai créé ces techniques moi-même, en tant que faux mage âgé d’à peine dix-huit ans. Imagine ce que je pourrais faire avec des conseils appropriés.” Quylla fit une pause pour laisser Faluel réfléchir à ses paroles.
“Je suis prête à t’enseigner tout ce que je sais, à partager avec toi tous mes sorts personnels en échange de ton aide.” Voyant que l’Hydre semblait hésiter, Quylla fit monter les enchères.
“Lith, tu lui as appris à faire des hologrammes ?” dit Faluel.
“Non. Elle l’a appris toute seule en moins d’un an après m’avoir vu le faire à Kulah.”
“Est-elle digne de confiance ?”
“J’ai mis la vie de ma sœur entre ses mains comme j’ai mis la mienne plusieurs fois”. Lith répond.
“Alors j’accepte, mais il y a des conditions. Premièrement, tu me donneras un accès complet à ton grimoire comme tu l’as promis. Deuxièmement, tant que tu vivras, tout ce que tu développeras à partir de mes enseignements, toute nouvelle découverte que tu feras, tu la partageras avec moi et seulement moi.
“Il t’est interdit d’enseigner même à Lith ou à tes sœurs sans mon consentement. Troisièmement, même après que tu auras terminé ici, chaque fois que j’aurai besoin de ton aide, j’attends de toi que tu répondes à mon appel sans rien demander en retour.
“Quelle que soit la hauteur que tu atteindras dans la vie, ce sera grâce à moi. Ta dette ne sera pas quelque chose de facile à rembourser. Enfin, et surtout, si tu ne respectes pas l’une de ces conditions, je te tuerai. Acceptes-tu mes conditions ?” dit Faluel.
“Oui.” Quylla avale une boule de salive. “J’ai déjà quitté mon rôle de professeur adjoint à l’académie du Griffon blanc, je suis donc prête à commencer à tout moment, Faluel.”
“Maître Faluel ou professeur feront l’affaire. N’hésite pas à faire ton choix, mais n’oublie pas qui tient la laisse.” dit Faluel. “Et toi, Friya ?”
“Je suis ici pour la même raison : je veux apprendre de toi”. Friya avait du mal à soutenir le regard d’acier de l’Hydre.
“Toi ?” Faluel renifla ses vêtements comme un prédateur. “Tu n’es ni un maître de la Forge, ni une guérisseuse. Qu’est-ce que je pourrais bien t’apprendre, et surtout, qu’est-ce que j’y gagnerais ?”.
“Je suis une guérisseuse !” Friya se sentit insultée par ces mots. “Je ne suis pas un Éveillé comme Lith ni un génie comme Quylla, mais je maîtrise toute la magie de lumière connue de l’homme. Ce qui me pousse n’est pas la connaissance, alors je n’avais aucune raison de poursuivre des recherches dans le domaine de la Sculpture Corporelle, tout comme Lith l’a fait.
