Traducteur: TheCounterspell
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“Il y a d’innombrables choses qui peuvent mal se passer pendant une procédure de sculpture du corps”. Poursuivit le professeur Vastor
“Je ne vais pas vous mentir. Malgré tous nos efforts, je m’attends à ce que vous voyiez quelques personnes mourir avant d’obtenir votre diplôme. Certains mourront peut-être sous vos mains. Cela va vous mettre sous pression et tester votre volonté.”
“Trop souvent dans ce métier, j’ai vu des vieillards vivre assez longtemps pour ne même plus se souvenir de qui ils étaient, leur corps refusant d’abandonner, tandis que des jeunes gens n’ayant même pas l’âge de se marier mouraient sous mes soins sans raison apparente.”
“De nombreux guérisseurs refusent de pratiquer la sculpture du corps, soit pour ne pas entacher leur réputation par des échecs répétés, soit parce qu’ils n’en peuvent plus. Jusqu’au niveau 3, on peut encore accuser la malchance. Au niveau 4, tout semble possible.”
“Lorsque vous atteignez le niveau 5, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même. Des gens mourront parce que vous n’êtes pas assez bon, pas assez préparé ou simplement parce que vous avez laissé votre orgueil prendre le dessus. N’ayez jamais peur de dire à un patient qu’il vaut mieux une vie longue mais limitée que de tout miser sur un peut-être.”
“Ne leur cachez jamais les risques d’une procédure et ne leur faites aucune promesse. Le choix final leur appartient, mais le fardeau final est le vôtre.” Vastor poussa un profond soupir, avant de reprendre son attitude confiante habituelle.
“Une dernière chose. Ne pensez pas qu’une fois diplômés, vous êtes prêts pour la vie. Ce que nous vous enseignons, ce sont les bases des bases. La différence entre un charlatan et un vrai guérisseur, c’est le nombre de sorts personnels qu’ils développent, la part de vous-mêmes que vous mettez dans votre travail.”
“C’est pourquoi nous aborderons également la manière de modifier, d’améliorer ou de créer des sorts à partir de zéro.”
“La cinquième année fera passer la quatrième année pour une promenade de santé. Le cours est terminé.”
Après avoir écouté le professeur Vastor présenter les matières de la spécialisation de guérisseur pour la cinquième année, les élèves étaient plus moroses qu’enthousiastes. Jusqu’à présent, ils avaient toujours travaillé en équipes composées de professeurs et de personnel médical.
Ils constituaient un filet de sécurité, renforçant la confiance des étudiants dans le fait que, quoi qu’il arrive, les choses pouvaient encore être sauvées. Aujourd’hui, les règles du jeu avaient changé. Seules quelques personnes, comme Lith et Quylla, avaient perdu un patient par le passé, mais personne n’avait jamais été responsable d’un décès.
L’idée était effrayante, et ce n’était pas parce que la plupart des étudiants avaient bon cœur. La raison en était que la majorité des patients admis à l’hôpital du Griffon Blanc étaient des mages puissants ou des personnalités influentes du monde politique.
Tuer un roturier était une chose, expliquer à une famille puissante et influente pourquoi l’être aimé n’était plus parmi eux pouvait facilement détruire des vies. Celle du guérisseur, pour être précis.
Lith était insensible à ce genre d’inquiétude. D’une part parce que tuer était une seconde nature pour lui, d’autre part parce que de nombreuses personnes étaient déjà mortes indirectement de sa main. À Lutia ou pendant la peste, il aurait pu sauver des dizaines de vies s’il avait abandonné son secret et utilisé la vraie magie.
‘Il semblerait que j’aie déjà pratiqué deux fois la magie légère de niveau 5. La première fois avec Tista, la seconde avec maman’. pensa Lith.
‘Oui, mais tu n’as réussi que grâce à la vraie magie. Le traitement de Tista a pris des mois car nous n’avions pas de magie de niveau quatre, et celui d’Elina aurait mal tourné si tu avais agi seul.’
‘Je suis vraiment curieux de voir à quel point nos capacités s’amélioreront une fois que nous aurons appris à écouter la force vitale.’ Solus considérait que tous les sujets de cinquième année étaient étonnants. Ils avaient réussi à imiter des sorts de niveau cinq malgré les nombreuses pièces du puzzle qui leur manquaient. Elle était impatiente de voir jusqu’où ils pourraient aller après avoir maîtrisé autant de connaissances.
Comme c’était le premier jour, ils n’avaient pas de devoirs à faire. Cela permit à Lith d’aller directement à la bibliothèque et d’emprunter des livres sur les autres spécialisations pour les copier. Au cours de la quatrième année, Solus et lui avaient accumulé un nombre impressionnant de tomes.
Chaque fois que Lith avait passé la nuit à pratiquer un sort spécifique, Solus en avait profité pour faire des copies. Les informations accumulées dans Soluspedia donnaient à Lith une longueur d’avance dans l’étude de la plupart des problèmes liés à la magie.
Même si sa compréhension des bases de chaque spécialisation était superficielle, il pouvait analyser chaque situation sous différents angles afin de trouver la meilleure approche possible.
Lith décida de maintenir le rythme, utilisant le temps avant le dîner pour travailler avec Solus et terminer le premier lot de copies. Ils ne pouvaient emprunter que trois livres à la fois et devaient les rendre avant d’en obtenir de nouveaux.
Comme ils utilisaient la magie de l’eau pour contrôler l’encre, chaque page prenait à peine quelques secondes à être reproduite. Le problème est que chaque livre est composé de centaines de pages. Ils travaillaient sur un livre différent à chaque fois pour aller plus vite.
‘Tu ne crois pas qu’il vaudrait mieux passer ce temps avec tes amis ? Ou au moins avec Phloria ? Vous ne vous êtes vus que deux fois au cours des trois derniers mois.’ Solus aimait être seul avec Lith, mais comme il était rare d’avoir un après-midi de libre, elle aurait préféré qu’il ait une vie sociale.
Pendant l’hiver, la nuit ou lorsque sa famille était absente et qu’il n’était pas occupé avec des clients, Lith avait déjà passé d’innombrables heures à étudier et à faire des recherches sur la magie à l’intérieur de la tour. Après son discours dans la chambre de Phloria, elle avait espéré que Lith serait plus prévenant, au lieu de la voir faire le premier pas comme d’habitude.
‘Non.’ Répondis Lith. ‘C’est l’occasion rêvée de faire un peu de travail. Si nous parvenons à terminer les trois livres en avance, nous pourrons leur rendre visite avant le dîner ou passer la soirée ensemble. Sinon, il faudra faire une nuit blanche, même si je préfèrerai dormir.’
‘Je veux être en pleine forme pour la première leçon pratique de la spécialisation de guérisseur. De plus, nous devons encore recevoir les livres de ce trimestre. L’employé devrait arriver d’une minute à l’autre.’
Sentant la déception de Solus, il s’empresse d’ajouter.
‘Ce n’est pas comme si nous nous cachions. S’ils n’ont rien de mieux à faire, ils viendront nous voir.’
Lith avait à peine terminé cette réflexion qu’ils entendirent quelqu’un frapper à leur porte.
‘Tu vois ? Ce doit être le greffier. Heureusement que nous sommes là, sinon nous les aurions manqués et nous aurions été obligés d’aller chercher notre paquet au secrétariat.’
‘Je parie que c’est Phloria. J’espère qu’elle te grondera bien avant de t’emmener dans un endroit sympa pour un rendez-vous”. Solus tricha, utilisant son sens du mana pour franchir la porte. Leur invité avait un noyau cyan brillant et était très grand.
Il était peu probable qu’un employé de bureau soit aussi puissant, alors que Phloria faisait l’affaire.
Ils se trompaient tous les deux. Lorsque Lith ouvrit la porte, il trouva Wil Ironhelm, le professeur responsable de la spécialisation Mage de Bataille, qui le regardait d’un air impatient.
“Bonsoir, Lith. Puis-je entrer ?”
Lith fut très surpris. C’était la première fois qu’un professeur venait dans sa chambre et Ironhelm était le dernier à s’attendre à ce qu’il lui rende visite. Après que Lith l’eut laissé entrer, Ironhelm lui tendit un morceau de papier contenant une liste de travaux.
