Supreme Magus Chapitre 27

Mérites et confiance

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Traducteur: TheCounterspell
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Deux autres années passèrent, Lith avait maintenant huit ans. Pendant cette période, il avait maîtrisé tous les sorts contenus dans les livres de Nana, ce qui portait ses compétences officielles aux sorts les plus courants de niveau trois.

Les livres sur les niveaux supérieurs étaient extrêmement chers, et Nana n’avait aucun intérêt à les acquérir. Elle avait son propre grimoire, après tout. Les livres qu’elle achetait au fil des ans étaient surtout destinés à être exposés, pour montrer à ses clients ce qu’ils pouvaient acheter.

Alors que ses compétences en fausse magie stagnaient, Lith avait utilisé ces années pour approfondir sa compréhension de la vraie magie. Sa compréhension de ses pouvoirs et de ses fondements s’était grandement améliorée.

En pratiquant la vraie magie tous les jours en tant que guérisseur, il avait acquis une telle maîtrise de la magie de lumière et de la magie noire qu’il avait finalement acquis la compétence nécessaire pour se débarrasser définitivement de la maladie congénitale de Tista.

Le problème était que malgré tous ses efforts, son noyau de mana n’était pas assez fort pour effectuer le traitement que Lith avait conçu.

Pendant ces années, il avait utilisé l’Assimilation chaque fois qu’il le pouvait, guidant son noyau de mana à travers de multiples cycles d’expansion et de compression, le faisant passer du vert profond au vert vif.

Malheureusement, il était toujours vert. Les impuretés de Lith n’avaient pas encore atteint son noyau de mana, et tant que ce ne serait pas le cas, son mana et son corps ne subiraient pas de changements qualitatifs.

Il avait atteint un goulot d’étranglement et n’avait aucune idée de la façon de le surmonter.

Solus aussi avait beaucoup changé. Elle n’était plus limitée à sa forme de caillou et pouvait maintenant se transformer en n’importe quelle forme tout en conservant la même masse globale.

Cela a permis à Solus de prendre la forme d’un anneau de pierre lisse, que Lith portait à son majeur droit.
Quand elle lui a demandé pourquoi un anneau au majeur, Lith a répondu par un étrange petit poème lié à un anneau vert de pouvoir. C’était quelque chose lié à son enfance, dont il était très friand.

Avec une partie de son pouvoir, Solus avait aussi retrouvé une nouvelle fonction, quelque chose que Lith a appelé Soluspedia. C’était une autre dimension de poche, mais spécifiquement conçue pour les livres, les cartes, et tous les moyens de stocker la connaissance.

Tous les livres que Lith stockait dans la Soluspedia, il pouvait les consulter par la pensée. Par exemple, en stockant son grimoire, il n’avait pas besoin de mémoriser les mots magiques et les signes des mains pour les faux sorts qu’il avait appris.

Il devait encore s’entraîner à la prononciation et aux signes de la main, mais il lui suffisait de penser à ce dont il avait besoin pour se souvenir de tout jusqu’au moindre détail. Il en était de même pour les cartes, les herbes et les bestiaires.

Lith avait donné presque tout ce qu’il avait gagné en tant que guérisseur à sa famille, leur permettant d’avoir une vie beaucoup plus facile et d’accumuler une dot décente pour Rena et Tista.

Ce qu’il gardait pour lui, il l’utilisait pour acheter les recueils les plus détaillés qu’il pouvait trouver sur les sujets les plus utiles, comme le droit, l’étiquette de la cour, et même un livre de vocabulaire.

Tant qu’ils étaient dans la Soluspedia, Lith les connaissait parfaitement. Ce qui le faisait jubiler intérieurement, c’était le fait qu’il pouvait acheter même les objets qui tombaient presque en ruine.

Ce n’était pas un problème pour lui. Tout comme pour la dimension de poche, ils seraient gelés dans le temps, et donc potentiellement éternels.

Après la fin de son huitième hiver, Lith a reçu un appel du comte Lark sur l’amulette de communication de Nana. L’événement l’a pris par surprise, le comte ne l’avait jamais contacté auparavant.

Ayant eu de nombreux appels vidéo et entretiens d’embauche sur Discort et Skope de son vivant sur Terre, il était familier de ce genre de rencontre. Il s’inclina profondément en guise de salut tout en serrant le poing.

« Cher Lith, tu es toujours si poli. Pas besoin de toutes ces formalités, nous somme entre amis maintenant. » Le Comte Lark avait un comportement convivial et amical, le faisant ressembler plus à un oncle appelant son neveu qu’à un Seigneur.

« Comte Lark, à quoi dois-je le plaisir de cet appel ? » Lith regarda Nana, qui se tenait à ses côtés, en quête d’une approbation. Elle hocha la tête tout en fixant l’hologramme magique du comte.

«Tu a accumulé pas mal de mérites, je voulais savoir si tu avait l’intention d’en utiliser certains. » Les mérites étaient quelque chose que toute personne ayant contribué au bien-être du royaume recevait et pouvaient être échangés contre des privilèges ou des marchandises.

Un condamné pouvait voir sa peine raccourcie en servant dans l’armée et en gagnant des mérites. Un fermier pouvait obtenir plus de terres gratuitement, un érudit pouvait obtenir une recommandation pour un emploi au gouvernement.

« Des mérites ? » Lith était décontenancé. « Je n’ai rien fait pour gagner de telles choses. »

« Bien au contraire, cher Lith. Chaque année, je reçois des centaines de lettres de félicitations de la part des fermiers et de leurs familles, au sujet du travail remarquable que tu accomplis en tant que guérisseur. »

Depuis que Lith avait commencé à donner des traitements à moitié prix aux paysans, ceux-ci attendaient que Nana quitte le village pour venir se faire soigner à son cabinet. Nana le savait et s’en fichait.

Ils avaient toujours besoin d’elle pour les urgences, et les frais supplémentaires des visites à domicile couvraient les bénéfices qu’elle avait pu perdre.

« Une lettre compte pour gagner des mérites ? » Lith demanda, toujours confus.

« Une lettre, non. Mais des dizaines, des centaines de lettres concernant la même personne pendant une période prolongée, bien sûr que oui. A-tu une idée précise pour laquelle le Royaume pourrait t’aider ? »

Lith réfléchi pendant un moment en accédant au livre de droit dans Soluspedia. Demander plus de terres, c’était du suicide. Sa famille était déjà à bout de souffle et ne pouvait pas se permettre d’engager quelqu’un.

Le Royaume n’échangerait pas les mérites contre de l’argent, mais Lith pourrait quand même obtenir ce qui s’en rapproche le plus.

« Est-ce que j’ai assez pour que ma famille soit exonérée d’impôts cette année ? »

Le comte Lark a laissé tomber son monocle sous le choc, la bouche entrouverte.

« Des impôts ? Ta famille paie encore des impôts ? »

« Oui, nous sommes des citoyens respectueux des lois, votre Seigneurie. » Lith était presque aussi confus que le comte, mais avec un meilleur visage impassible.

« Je vais écorcher vif mon comptable ! » Le comte a sauté de sa chaise, le visage rouge de colère.

« J’ai dit à cet idiot incompétent de disculper ta famille depuis le jour où Dame Nerea t’a pris sous son aile ! Je jure devant les dieux que je vais renvoyer cet homme avec de si mauvaises références qu’il ne trouvera jamais un autre employeur. »

Lith a essayé de calmer le comte.

« C’est peut-être mieux ainsi. Je préférerais être exonéré en raison de mes mérites, plutôt que du au fait d’être un magicien en formation. »

Le comte s’est rassis, une expression de perplexité sur le visage.

« Pourquoi ? Le résultat est le même, et tu pourrait garder tes mérites pour tes besoins futurs. »

« Cela peut sembler n’être qu’une question de sémantique mais ce n’est pas le cas. » Lith a expliqué.

“Si ma famille est exonérée, tôt ou tard, cela se saura, et ce qui se passera ensuite dépendra de la raison pour laquelle nous l’avons obtenu. Si c’est à cause de mon statut, aux yeux de la communauté, ce serait un privilège injuste.

Cela pourrait générer de la jalousie et de la rancune et, dans une communauté aussi soudée, cela pourrait s’avérer toxique. L’aide et le soutien des voisins sont d’une importance capitale pour une ferme, et je ne resterai pas ici éternellement.

Toutefois, si nous sommes exonérés grâce à mes mérites, ce serait plutôt quelque chose que la communauté m’a accordé, en signe de gratitude pour mes bonnes actions.

Le fait de pouvoir, d’une manière ou d’une autre, rendre la pareille à leur bienfaiteur les rendrait heureux et les empêcherait de nourrir de mauvais sentiments.

Pendant toute l’explication, Lith pleurait intérieurement de joie, se félicitant d’avoir acheté ce vocabulaire.

‘Je peux enfin parler comme je le faisais sur Terre. L’incapacité de m’exprimer correctement a toujours été un tel fardeau.’ Pensait-il

« La magie est en effet la forme suprême de l’art. » Le comte Lark acquiesça. « Seul un magicien peut être aussi sage malgré son jeune âge. Je suis honnêtement impressionné. »

« Un petit dragon reste un dragon, après tout. » Ajouta Nana « Ce garçon est non seulement sage au-delà de son âge, mais il est aussi béni par la lumière. Il est assez doué pour avoir déjà inventé ses propres sorts de lumière.

Les compétences de Lith en tant que guérisseur sont presque au même niveau que celles que j’avais à son âge, et il a même créé des sorts cosmétiques pour sa sœur. Elle a la peau la plus claire que j’ai vue de toute ma vie. C’est juste entre nous, bien sûr. »

Lith souriait et hochait la tête, mais il était en fait mort de peur. Nana semblait avoir percé à jour une partie de sa tromperie.

« Merveilleux ! Tout simplement merveilleux ! » Le comte a sauté de sa chaise de joie, perdant une fois de plus son monocle. « Merci pour ta confiance, Lith. Je garderai ton secret avec moi à tout prix ! »

Après la fin de l’appel, Lith fixa Nana, incapable d’exprimer ses questions à voix haute. Elle a ri de façon moqueuse comme d’habitude.

« Ne sois pas si choqué, je suis aussi un mage, après tout. Lorsque certains de tes patients sont revenus pour un deuxième avis, après m’avoir décrit leurs blessures, je ne pouvais que découvrir la vérité. Certaines de ces blessures étaient censées être au-delà de tes compétences.

« Quant à ta mère et ta sœur, tu en as trop fait, petit diablotin. Quoi que tu aies fait, ça les a rendues trop belles. Je te félicite de l’avoir fait lentement et avec du temps, mais quiconque connaît une chose ou deux sur la magie se douterait de quelque chose.

Le comte aussi le remarquerait, une fois que Rena d’abord et Tista ensuite participeraient au concours de la jeune fille du printemps. Ou pense-tu qu’il a des glands à la place des yeux ? C’est mieux de la jouer comme ça. Lark est un homme honnête, le meilleur noble que j’ai jamais rencontré.

S’il pense avoir ta confiance, il fera de son mieux pour la conserver. Tu est toujours son précieux projet de compagnie, après tout. Je doute qu’il prenne le risque de perdre tout ce qu’il a investi jusqu’à présent pour une affaire aussi insignifiante. »

Lith ne pouvait qu’approuver.

« Maître, vous ne faites confiance à personne, n’est-ce pas ? »

Nana a reniflé.

« J’ai à peine confiance en moi. D’ailleurs, je suis le seul à m’être toujours battu pour mes intérêts. »

Lith s’est incliné profondément, le poing fermé.

« Maître, votre disciple vous remercie pour vos conseils et votre aide. Je prendrai vos paroles à cœur. »

Les jours suivants, Lith ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir de faire des erreurs aussi stupides.

‘Bon sang ! Toujours aussi imbu de moi-même ! Je dois arrêter de penser que je suis toujours le plus intelligent de la pièce. Je ne peux pas continuer à me planter sur les petits détails, à la longue, ça pourrait être fatal.

Avoir un maître aussi amer et cynique est une bénédiction déguisée.

Nous sommes fondamentalement deux pois dans une gousse. Elle ne soupçonne toujours rien, et je dois faire en sorte que cela reste ainsi. L’avoir à mes côtés peut m’aider à grandir en tant que mage et me protéger de ma propre stupidité en même temps.’

En plus de cela, la famille de Lith a été exonérée des taxes annuelles grâce à ses mérites. Comme il l’avait prédit, cela n’a provoqué que joie et bonheur chez les voisins. C’était arrivé grâce à eux, après tout.

C’était une journée tranquille au bureau de Nana quand une paire de chasseurs a fait irruption. Chacun portait sur ses épaules un autre chasseur couvert de sang.

« Une bête magique ! » Le premier chasseur a crié. « Une bête magique se déchaîne dans les bois de Trawn ! S’il vous plaît, vous devez sauver mes hommes. Ce monstre a failli les mettre en pièces. »

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Ussuo ◊
1 année il y a

Je suis traumatisé par les monocles T.T
à chaque fois que je vois ce mot je pense à Amon T.T

Ussuo ◊
1 année il y a
Répondre à  ych

Ah je plein Klein à l’avance TuT

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