Supreme Magus chapitre 1354

Traducteur : Ych
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« Je respecte cela, mais d’autres pourraient ne pas être aussi gentils. Tu ferais mieux de prendre mon bras et de faire semblant d’apprécier ma compagnie puisqu’il semble que Faluel vient de laisser échapper que tu es la sœur de Lith et non son amante. Sinon, tu vas passer une soirée très désagréable. »

L’ouïe fine de Bodya avait saisi à la fois le lapsus de l’Hydre et l’enthousiasme qui s’ensuivit. Puisque Lith et Tista partageaient le même sang, il n’y avait pas de raison qu’elle n’ait pas des capacités similaires.

Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle n’atteigne un noyau bleu, rendant son corps suffisamment fort pour supporter la puissance des lignées dormantes des Gardiens et leur permettre de se manifester.

Tista maudit les grandes gueules de Faluel et sourit comme si elle avait trouvé l’amour de sa vie tandis que Phloria riait aux éclats.

« Lith, permets-moi de te présenter Crevan, Lenanna et Jhet. Ils avaient été chargés de la protection de ta famille pendant l’absence de Faluel, mais après avoir appris les résultats du test de résonance sanguine, ils se sont portés volontaires pour rester après son retour. » dit Salaark.

« Enchanté de vous rencontrer. Je vous suis reconnaissant pour votre aide. » dit Lith en leur serrant la main à tour de rôle et en les laissant utiliser leur technique de respiration sur lui. Sentir autant de signatures énergétiques parcourir son corps en si peu de temps était une expérience désagréable, mais il devait l’accepter.

« Je ne veux pas paraître grossier, mais si Faluel est ici et que vous trois êtes là aussi, qui garde ma maison ? ».

« Feela a mis un autre ancien à la place de Faluel et trois autres Phénix ont pris la relève pendant que nous sommes ici. » Crevan dit avec une pointe d’agacement pour ce manque de confiance flagrant.

« De rien, petit frère. » Lenanna intervient pour détendre l’atmosphère. « Pourtant, sache que nous ne resterons pas longtemps à Lutia. »

« Qu’est-ce que tu veux dire ? » demande Lith.

« Au début, nous sommes restés derrière parce que la dette de notre mère envers Leegaain ne pouvait pas être remboursée en une seule journée de service. Ensuite, nous avons choisi de monter la garde pour célébrer les retrouvailles avec un frère perdu de vue depuis longtemps.

« Notre allégeance a cependant un prix. Chaque membre de la famille peut choisir de rester dans le nid ou de partir. Si tu choisis cette dernière option, tu n’auras aucune obligation envers nous, mais nous non plus. La loyauté est un chemin qui va dans les deux sens ». dit Lenanna.

« Ne l’écoute pas, petit frère. » Gentor le dragon d’or a dit. « Les dragons ont toujours vécu seuls et nous nous en sortons bien. Reste trop près de quelqu’un et il étouffera ta créativité.

« Nos proches s’entraident en cas de besoin, sans trop de contraintes. » Jusqu’à la partie « trop », Gentor avait piqué l’intérêt de Lith.

« N’écoute ni l’un ni l’autre.” Un charmant homme blond aux yeux bleu glace, mesurant environ 2,2 (7’3″) dit en serrant la main de Lith. « Les phénix et les dragons sont pareils. Toujours à parler de la famille alors que choisir les bons amis est bien plus important pour la survie.

« La famille est quelque chose avec lequel tu es né, comme la couleur de tes écailles, alors que les gens dont tu t’entoures sont le résultat de tes choix et en disent long sur ta personnalité. »

« Merci pour le conseil, mais qui es-tu ? » Lith sentait une hostilité bien cachée émaner de l’étranger. Cela et ses frères et sœurs de la couvée qui claquaient la langue à l’unisson laissaient présager que quelque chose n’allait pas.

« Je suis Qisal le Wyvern. Tu as déjà dû rencontrer mon père, Xedros, et mon petit frère, Gadorf. J’espère que le fait que tu aies assassiné de sang-froid un membre de la lignée des dragons ne rend pas cette réunion de famille désagréable. »

« Pourquoi l’un d’entre nous devrait-il s’en soucier ? » dit Gentor en poussant un faible grognement. « Ton frère a déshonoré le nom des dragons en utilisant les arts interdits. Il n’était rien d’autre qu’un sale criminel qui n’a eu que ce qu’il méritait. »

Lith était reconnaissant à Gentor d’être intervenu. Sans Solus, il avait besoin de plus de temps que d’habitude pour réfléchir, et grâce à l’amorce de conversation du Wyvern, il avait compris où les choses iraient s’il laissait Qisal agir à sa guise.

«  En effet . Ce n’est pas différent de ce qui est arrivé à Xedros lorsqu’il n’a pas aidé contre les humains éveillés qui utilisaient eux aussi la magie interdite. Tyris a dû intervenir pour couvrir son incompétence et l’a bien puni. » Lith acquiesce.

« De quoi parles-tu ? J’ai vu les enregistrements. Tyris est arrivé quand tout était fini et mon père n’avait rien à voir avec cet incident. » Qisal continuait de sourire, mais à son expression, Lith voyait une ouverture qu’il pourrait exploiter.

« Je sais ce qui s’est passé parce que c’est moi qui ai soigné Xedros de sa blessure. Si tu ne me crois pas, on peut toujours lui demander, ou peut-être même à Tyris puisqu’elle est déjà là. » Lith sirota un peu de sa boisson, s’armant pour les représailles qu’il savait à venir.

Ne pas avoir Solus avec lui signifiait aussi qu’il n’y avait personne pour l’aider à garder ses émotions sous contrôle et Lith ne se faisait pas beaucoup confiance.

Qisal jeta un rapide coup d’œil à Xedros, faisant claquer sa langue en signe de dégoût.

Lorsqu’il avait envoyé son fils enseigner une leçon d’humilité au Wyrmling, le père de tous les Wyverns avait opportunément omis la partie où il avait besoin de l’aide d’un guérisseur pour préserver sa fierté.

C’est pourquoi, après des centaines d’années, ce crétin a finalement appris les arts de la guérison et la sculpture corporelle. ‘Père a toujours été trop orgueilleux pour apprendre à se métamorphoser et pourtant, c’est maintenant une seconde nature pour lui. C’est pathétique.’ Qisal changea rapidement ses plans en fonction des nouvelles informations.

” Il n’est pas nécessaire de déranger Dame Tyris pour cela, mon frère. Je te crois. Mon père a toujours été un imbécile arrogant et il est bon de savoir que certaines choses ne changent jamais. » La Wyvern fit une petite révérence d’excuse à Lith, ce qui détendit l’atmosphère.

« En effet. » Lith acquiesça mais ne baissa pas sa garde. Aucune de ses rencontres passées avec un Wyvern ne s’était révélée agréable. « D’ailleurs, je suis d’accord avec toi. Le sang de l’alliance est plus épais que l’eau de la matrice.

« J’ai plusieurs proches dont la mort ne ferait que mon bonheur alors que je choisis mes associés avec beaucoup de soin. » Lith désigna Friya et Faluel qui étaient entourés d’autant de personnes que lui, recevant respectivement les éloges de la faction des humains et de celle des bêtes.

« Vraiment ? » dit Qisal d’un air amusé. « Alors pourquoi te mêles-tu si souvent aux humains ? Ce sont des choses éphémères et donc très fragiles. Tu n’as rien appris de ce Lark ? C’était un faible qui est mort comme un chien. »

« La force, ce n’est pas tout. Sans ceux que tu appelles les faibles, tu n’aurais pas les vêtements que tu portes ni le vin que tu bois. » Les yeux de Lith s’embrasèrent doucement de mana. « Lark était un homme bon et quand je trouverai celui qui l’a tué, je lui ferai payer. »

« N’est-ce pas trop d’efforts pour quelqu’un qui n’était plus utile ? » Qisal laisse tomber le sujet, montrant clairement qu’il se moque de la réponse de Lith.

« Si j’étais toi, je me concentrerais sur quelque chose de plus productif, comme draguer l’une de nos superbes pairs. Tu as besoin de quelqu’un pour perpétuer ta lignée une fois que tu te seras lassé de ta femme de compagnie ou que la pauvre mourra. »

Non seulement les paroles du Wyvern sonnaient comme une menace, mais il semblait également amusé à l’idée de la mort de Kamila.