Supreme Magus chapitre 1352

L'ordre hiérarchique (2) |

Traducteur : Ych
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Sur leur droite, il y avait une longue file de gardes d’honneur de la lignée du Dragon qui portaient une armure noire de cérémonie. Chacun d’entre eux tenait une longue perche sur laquelle flottait la bannière rouge et or de Leegaain.

Sur leur gauche, il y avait une ligne tout aussi longue de gardes d’honneur de la lignée du Phénix qui portaient une armure rouge de cérémonie. Chacun d’entre eux tenait une longue perche arborant la bannière argentée et noire de Salaark.

Sous les pieds du groupe de Faluel se trouvait un long tapis rouge qui menait à la salle du conseil et, pour ne rien arranger, leur Portail se refermait dès qu’ils le franchissaient, ce qui signifiait que le Portail avait été mis en place exclusivement pour eux.

‘C’est moi ou ils en font toute une histoire ?’ demande Lith par l’intermédiaire de la liaison mentale.

‘Sans déconner, Constable. Maintenant, éteins ça. Tout le monde ici peut voir un lien mental, ce qui en fait un geste très grossier.’ Faluel a répondu en marchant dans le couloir avec l’allure de quelqu’un qui n’était pas seulement habitué à un tel traitement, mais qui estimait y avoir droit.

L’Hydre était en fait morte d’inquiétude, mais elle ne pouvait pas se permettre de montrer la moindre faiblesse tant qu’elle n’avait pas compris ce qui se passait.

Les membres de la garde d’honneur furent tellement surpris à la vue des cheveux de Friya que certains écarquillèrent même un peu les yeux. C’était à peine perceptible, mais tout de même considéré comme un acte d’impolitesse impardonnable pour quelqu’un de leur éducation.

Faluel et ses apprentis suivirent le tapis rouge, ignorant qu’ils étaient observés par le Conseil grâce à un sortilège de surveillance. Celui-ci était généralement destiné à jauger la force d’un ambassadeur et à préparer des mesures d’urgence au cas où une médiation avec la faction de l’invité s’avérerait impossible.

Lors de sa première visite, Xenagrosh avait bénéficié de la même attention, permettant au Conseil d’estimer sa force et celle de son équipement. Dans le cas de Lith, cependant, elle avait été utilisée simplement pour permettre à tout le monde de bien le regarder.

Il y avait trop d’Éveillés et s’il avait dû les rencontrer un par un, cela aurait pris des jours. De plus, c’était une forme de respect envers ses prétendus ancêtres qui assistaient tous deux à la réunion.

Tyris était également présente pour féliciter Salaark en personne et s’assurer que personne ne tentait de faire de l’humour. Le fait que les trois gardiens de Garlen soient réunis au sein du conseil était un événement rare, rendu encore plus extraordinaire par l’apparition d’un humain à cheveux hexagonaux.

Les gens déplaçaient sans arrêt leur étalage de Lith à Friya, ne sachant plus où donner de la tête.

« Cette Académie Éveillée de Faluel s’avère avoir un mérite de plus ». Lotho, le représentant des arbres et des plantes, a déclaré. « Non seulement elle a trouvé et élevé une nouvelle espèce hybride, mais elle a aussi découvert un cristal blanc à l’état brut. »

« Eh bien, oui. » Feela le Béhémoth dit avec un hochement de tête. « Mais il est trop tôt pour parler de nos propres académies. Les autres ne sont que des Éveillés quelconques et Faluel a peut-être simplement eu de la chance. »

« Ils sont encore jeunes. » Lotho haussa ses épaules massives. « Je considère que le fait qu’ils ne se soient pas encore sauté à la gorge est une réussite. »

Lith était déjà le sujet de nombreuses conversations, mais l’apparition de Friya avait déclenché une discussion animée sur la proposition de Faluel de suivre l’exemple des faux mages et d’ouvrir des académies pour les Éveillés.

Raagu, la représentante des humains, avait beaucoup à dire à ce sujet, mais elle était trop occupée à ne pas se noyer dans sa propre bile pour parler. Garder une apparence calme nécessitait toute sa volonté et elle était à deux doigts de craquer d’indignation.

« Quelle histoire ! D’abord, tu as raté l’occasion de mettre la progéniture de deux Gardiens de ton côté et maintenant, les bêtes se frottent aussi à un humain hexagonal. N’est-ce pas fatigant d’avoir toujours tort ? » Inxialot, le roi liche et prétendu représentant des morts-vivants, a dit en lui tapotant l’épaule….

De nombreuses paroles incroyablement grossières défilèrent dans l’esprit de Raagu. Des mots qui auraient écrasé le liche là où il se trouvait et qui auraient fait rougir d’embarras des créatures vieilles de plusieurs centaines d’années.

Des mots qui auraient même pu déclencher une guerre. Pourtant, elle garda les lèvres scellées et lança à Inxialot un regard avec suffisamment d’intentions meurtrières pour que même son phylactère caché à des dizaines de kilomètres de là frémisse.

‘C’est étrange. Ma phrase de drague était censée lui faire comprendre que je compatissais à ses échecs et que je lui offrais mon épaule pour pleurer, mais elle semble l’avoir prise comme une sorte d’insulte.’ Il réfléchit.

‘Les règles sociales ont-elles tellement changé pendant que j’étais enfermé dans mon laboratoire pour mes recherches ou est-ce que je fais quelque chose de mal ? J’étais un sacré joueur à l’époque où Valeron établissait le royaume. Est-ce que j’ai perdu la main pendant ces derniers jours d’isolement ?’

Les membres de la lignée du dragon et du phénix regardaient Lith avec des sentiments mitigés. Les dragons trinquaient sans arrêt, offrant un sourire suffisant à leurs homologues à plumes et grondant de temps en temps Leegaain.

« Papa, tu as réussi à te planter à plus d’un titre cette fois-ci. Pourquoi as-tu nié que Lith était notre frère juste pour te tirer une balle dans le pied ? » dit Gentor le dragon d’or.

« Va te faire foutre, voilà comment ! » Leegaain a répondu de sous la pile de cigares et de rubans bleus sous laquelle il était enterré.

De plus, accueillir autant de personnes d’espèces différentes nécessitait beaucoup plus d’espace que la salle du Conseil ne pouvait en offrir, obligeant tout le monde à se métamorphoser pour prendre une apparence de taille humaine et faisant passer le Père de tous les dragons pour une taupe.

Les Phénix, au contraire, n’aimaient pas l’absence totale de plumes et de toute caractéristique liée aux oiseaux chez Lith. Ils râlaient beaucoup parce que leur sang était noyé dans celui du dragon, mais avant d’exprimer leurs doutes, ils attendaient l’Empreinte du sang.

‘Petit bâtard.’ Xedros le Wyvern appartenait à l’espèce des Dragons, pourtant il était plus énervé que n’importe quel Phénix. ‘Lith n’a pas réussi à me cacher son omni-poche, mais il a quand même réussi à me tromper.’

‘J’ai aussi pensé qu’il était un dragon inférieur, sinon je ne l’aurais jamais laissé partir. En le tuant alors qu’il n’était encore qu’un Ranger, j’aurais obtenu son omni poche et appris Dieu sait combien de secrets de son corps.’

L’envie à l’idée que Lith puisse ne pas appartenir à une espèce inférieure mais faire partie d’une nouvelle lignée puissante brûla l’esprit de Xedros avec la chaleur de cent soleils. En plus de cela, le fait que le Wyvern ait perdu beaucoup de matériaux précieux avec le pari sur l’origine de Lith ajoutait une insulte à la blessure.

Le groupe de Faluel avait atteint l’antichambre de la salle du conseil lorsqu’il fut forcé de s’arrêter par un groupe tout aussi nombreux qui marchait dans la direction opposée. Ils portaient tous des robes formelles typiques du Désert de Sang, à l’exception de la femme qui les menait.

Salaark avait l’apparence d’une femme étonnante d’une vingtaine d’années mesurant environ 1,76 mètre. Elle avait des cheveux noirs soyeux à la taille, des yeux émeraude et une peau teintée de bronze, si claire qu’elle semblait émettre un doux rayonnement.

Elle portait une robe vert émeraude, l’équivalent d’une robe de cocktail pour le Désert de Sang, qui laissait apparaître ses épaules claires. Chaque fois qu’elle faisait un pas en avant, ses jambes fines apparaissaient dans les fentes latérales de la robe.

« Seigneur Suprême Salaark, cela va à l’encontre du protocole du Conseil. » Faluel s’agenouilla quand même, entraînant ses apprentis avec elle et s’assurant qu’ils ne quittent pas le sol des yeux.

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Sigurd Goudard
5 mois il y a

Merci pour le chapitre

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