Traducteur : Ych
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« Excellente réflexion, Phloria. Je n’y avais pas encore pensé. » dit Lith avec un sourire chaleureux. ” Voyons si… Merde ? ”
Les Yeux venaient de se séparer en deux monocles de pierre. Lith portait le premier tandis que Phloria portait le second.
‘Pourquoi ne m’as-tu pas dit que tu pouvais faire ça?’ Lith était sidérée.
‘Parce que je n’en avais aucune idée ! Nous n’avons jamais essayé de confier les Yeux à quelqu’un d’autre. ‘
La réponse de Solus lui parvint, ainsi qu’à Phloria, grâce au lien mental invisible que les Yeux créaient au contact de leur utilisateur.
‘Par Dieu, Solus. Non seulement le fardeau est maintenant réparti entre nous trois, mais nous pouvons aussi communiquer en toute sécurité avec un lien mental sans être détectés. Ta mère était un sacré génie !’ dit Phloria en balayant du regard leur environnement.
‘C’est vrai. Grâce à la forme Monocle, nous aurons fini d’explorer bien plus tôt que je ne l’avais calculé.’ Solus a répondu avec joie. Elle était à la fois fière de sa mère et heureuse d’être un membre à part entière de l’équipe sans avoir besoin de couper Phloria.
‘Tu avais raison, Phloria. Ce ne sera pas un autre Kulah. Nous devons juste trouver notre prix et ensuite nous pourrons partir. Cette mission sera aussi facile que de la tarte.’ pensa Lith.
‘Pourquoi fallait-il que tu portes la poisse ?’ Les deux femmes se plaignent à l’unisson.
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Pendant ce temps, Aalejah l’elfe et aspirant chroniqueur de l’Arbre-Monde explorait la flèche au centre d’Urgamakka en compagnie d’un groupe de morts-vivants.
« Merci de m’avoir accueillie. » dit-elle. « Je suis consciente qu’après la guerre des races, nous, les elfes, n’avons pas bonne réputation. »
La plupart des Éveillés en voulaient à son espèce de s’accaparer toutes les Franges et de ne pas partager leurs trésors de connaissances. L’opinion la plus répandue était qu’une race aussi acharnée à faire la morte pouvait tout aussi bien faire un pas de plus et disparaître pour de bon.
« Non, merci de nous couvrir ». dit Trevan le marcheur de la nuit. « Entre la guerre avec les Cours des morts-vivants, l’incident de Laruel et le fait que nous sommes la seule race qui n’a pas besoin d’atteindre le violet, les autres Éveillés nous traitent comme des traîtres ou nous envient.
« Nous pouvons avoir besoin d’un disciple de l’Arbre-Monde. Tes connaissances seront un grand atout et avoir quelqu’un qui n’est pas impuissant pendant la journée est un grand soulagement. Au fait, as-tu trouvé un indice ? »
« Oui et non. » Aalejah dit tout en fixant avec étonnement le penthouse du plus haut bâtiment de la ville.
« Qu’est-ce que tu veux dire ? » Demande une goule femelle.
” Je n’ai trouvé aucune trace des compartiments cachés les plus populaires de l’époque, mais je peux vous dire que quelque chose cloche profondément dans cet endroit. Cette fresque est typique de la démocratie rennaise, le tapis de lit appartient à la tribu nomade des Scammions, et ce vase était populaire pendant la dynastie Xhen. »
« Signification ? » Le maître de Trevan était un connaisseur en art qui aimait partager sa passion avec ses disciples, pourtant il ne comprenait pas un mot de ce que disait l’elfe.
« Je veux dire qu’elles datent toutes de plus de 3 000 ans, mais qui, dans son esprit, décorerait son appartement avec des pièces qui appartiennent à des cultures complètement différentes ? C’est comme si la personne qui vivait ici souffrait de lésions cérébrales. » Aalejah a dit.
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Pendant ce temps, quelque part très près et pourtant très loin d’Urgamakka, deux cadavres riaient à gorge déployée dans le dos du jeune Éveillé.
Ils étaient assis dans un luxueux salon rempli d’écrans holographiques qui couvraient la totalité d’Urgamakka, ce qui leur permettait de suivre les moindres faits et gestes de l’équipe d’expédition.
« Regardez-les partir. » Inxialot, le roi des Liches, riait tellement qu’il avait du mal à reprendre son souffle. Surtout parce que ses poumons étaient depuis longtemps flétris et ressemblaient à des poires grises.
Il portait une longue robe de mage cramoisie couverte de poussière et de trous qui avaient été rafistolés au fil du temps par les araignées qui avaient élu domicile chez la liche. Il ne restait que très peu de ses muscles et une bonne partie pendait de ses os, prête à tomber à tout moment.
Il ne gardait que suffisamment de chair sur son visage pour montrer ses émotions et éviter d’être pris pour un squelette. Non seulement c’était vraiment embarrassant, mais il avait aussi amené le Conseil des Éveillés au bord de la guerre à plusieurs reprises.
« Au moins, il y a une personne compétente parmi ces idiots. La fille semble avoir remarqué ma ruse. Par contre, je lui en veux de m’avoir appelé « cerveau endommagé ». » Il dit en caressant lentement un chat noir assis et ronronnant sur ses genoux.
” Est-ce que c’est une orque inversée ou une vraie elfe ? ” demanda Zolgrish le liche.
Dans la vie, il avait été un homme de grande taille, d’environ 1,83 mètre, qui était maintenant réduit à un corps squelettique ressemblant à un cadavre desséché. Le Liche portait une robe de magicien dorée et la lumière rouge et froide de la mort qui brillait à l’intérieur de ses orbites vides lui donnait un regard cruel.
Son fidèle bâton Adamant était incrusté de plusieurs cristaux de mana violets et reposait sur le sol, parmi les nombreuses choses qu’il avait déjà oublié d’avoir apportées avec lui.
« C’est une vraie elfe et une apprentie de l’Arbre-Monde en plus ». dit Inxialot.
« Le Voyage des Mots ? » Zolgrish était sidéré. « Je croyais que ce n’était qu’un mythe. »
« Ce n’est pas le cas. Ce vieux schnock fait partie du Conseil, tout comme moi. Nous pourrons peut-être lui soutirer quelques informations. On dit que les chroniqueurs ont accès à la mémoire de l’Arbre et… »
« Rapport de situation, Inxialot. » L’image de Raagu, le représentant humain du Conseil, surgit sur l’un des écrans, coupant court à Inxialot et faisant hurler les deux morts-vivants comme des petites filles tout en arrosant la salle de contrôle de sorts de panique.
” Tu as failli me faire faire une crise cardiaque, belle gueule “. Inxialot fit un clin d’œil dans ce qui était censé être une attitude de drague, mais en raison de son absence de paupières, il ne se passa en fait rien.
« Tu n’as pas de cœur. Maintenant, dis-moi comment les choses se passent et qui est ce type. » Raagu était pressée et elle n’avait pas de temps à perdre avec les phrases de drague séculaires des liches.
« C’est un désastre. » Il a répondu au milieu des rires. « Tout le monde se déplace de son côté sans coordination ni travail d’équipe. Les Éveillés choisis comme héritiers sont tellement confiants dans leurs noyaux violets qu’ils explorent la ville seuls.
« Les autres ont au moins formé des petits groupes, mais ils refusent de travailler avec les membres des autres races, surtout avec les morts-vivants. Quant à lui, c’est Zolgrish, l’un de mes apprentis non éveillés. »
« Bonjour. » Le cadavre à la robe dorée lui fait un signe de la main.
« La misère aime la compagnie et moi aussi. Puisque tu m’as traîné hors de mon laboratoire pour cette manigance, je l’ai forcé à venir avec moi et à partager mes souffrances. » dit Inxialot.
« Ce n’est pas une manigance. C’est une punition pour tes échecs et tes oublis répétés. Tu as infiltré la cour du crépuscule sans jamais faire de rapport. Tu as même permis à Nuit de sceller Feela alors que tu connaissais son plan depuis le début ! » s’indigne Raagu.
” Pas besoin d’être passif-agressif ma chère. Je me souviens avoir transmis au Conseil tous les documents que Crépuscule m’a chargé de lire comme si c’était hier.” Inxialot haussa les épaules.
« Parce que c’était hier, espèce de crétin ! » Raagu sentait déjà la douleur familière du mal de tête provoqué par le liche la tourmenter, alors elle s’est remise au travail.
