Traducteur : Ych
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Gu Santong pleura un long moment, alors même que ses premières larmes séchaient, sous le sourire de Zhuo Fan : ” Jeune Sanzi… ”
“Ah ?”
“Puisque tu admets que tu es fautif, si on te donnait la chance de recommencer, tu sauverais quand même la jeune fille ?”.
Gu Santong a tremblé et s’est crispé en se perdant dans ses pensées. Lorsqu’il répondit, il fit un faible signe de tête : “Oui, père !”.
“Oh ? Alors pourquoi voudrais-tu répéter la même erreur ?” Zhuo Fan s’envola en le regardant d’un air plat.
Gu Santong soupira : “Parce que je veux que tante soit en sécurité.”
“Alors pourquoi dis-tu que c’est de ta faute ?”
“Je voulais dire pour t’avoir fait t’inquiéter et t’avoir fait prendre des risques pour moi. Mais je ne pouvais pas regarder ma tante, qui a toujours été gentille avec moi, se faire blesser. C’est pourquoi… je sauverais à nouveau ma tante si je le pouvais, mais je ne veux pas non plus que mon père soit en danger à cause de moi…” L’agitation de Gu Santong trahissait sa nervosité.
Zhuo Fan parla calmement : “Jeune Sanzi, tu ne devrais pas t’excuser.”
“Père…” Gu Santong a tremblé, l’air abasourdi. Le ton froid de Zhuo Fan lui paraissait empreint de colère.
Puis Zhuo Fan soupira et sourit, “Nous avons tous été jeunes et imprudents un jour. Nous avons tous fait des erreurs. Le bien et le mal sont relatifs, ils ne sont pas gravés dans le marbre. Tant que tu penses que c’est bien, donne-toi à fond. Même si c’est mal, tant que cela en vaut la peine pour toi, fais-le si tu es prêt à affronter les conséquences de ton choix.
“Un vrai homme ne prononce pas d’excuses à la légère, sinon elles n’auraient aucune valeur. Un homme doit être responsable, qu’il ait tort ou raison. Puisque tu as sauvé la jeune fille, tu dois être responsable de ce qui s’ensuit, y compris le fait que je n’ai pas ménagé mes efforts pour te sauver, et même ma vie…”
“Non, papa, je n’ai jamais voulu de toi…” Les mots de Zhuo Fan sonnaient comme sa volonté et Gu Santong ne faisait que s’effrayer en pleurant.
Zhuo Fan gloussa, “Réfléchis trois fois avant d’agir, jeune Sanzi. Tu n’es plus le même qu’avant. Chacun de tes gestes a des conséquences. Puisque tu n’as pas pu laisser la jeune fille se blesser, cela veut-il dire que je peux te laisser seul ? Je suis ton père !”
La lèvre de Gu Santong trembla, submergée par son amour.
C’était un père, un père qui l’accepterait tel qu’il était dans son intégralité….
Gu Santong a expérimenté pour la première fois l’amour infini que Zhuo Fan portait à son fils, sentant ce père fiable.
Il avait toujours été question que Zhuo Fan soit le plus faible et qu’il ait besoin de son aide, acceptant à chaque fois à cause de la tendresse d’avoir un père. Ce n’est que maintenant, lorsqu’il était en difficulté, qu’il sentait les bras de son père le protéger.
Zhuo Fan était devenu tout pour lui, non pas un simple parrain, mais un véritable père, sur lequel il pouvait toujours s’appuyer….
“Aussi, y a-t-il quelque chose dont un père et un fils ne peuvent pas parler ? Si tu voulais sauver la fille, tu aurais pu me le dire et je l’aurais fait.”
Zhuo Fan continue, “Bien que mon attention se soit relâchée ce jour-là à force de toujours me concentrer sur le scellement des chutes et de ne jamais remarquer tes changements. C’est ma faute et c’est à moi de m’excuser.”
Zhuo Fan soupira de culpabilité. Le regret de Gu Santong ne fit que croître à ses mots, “Non ! C’est entièrement de ma faute. J’ai toujours pensé que papa ne s’intéressait qu’au tunnel du vent du monde, ignorant tout le reste. Tous les plans se concrétisaient d’un seul coup et je ne voulais rien dire, de peur que tu me cries dessus…”
Zhuo Fan a tremblé et a regardé le visage sombre de Gu Santong.
[Mon propre fils pense que je suis si froid et déraisonnable ? C’était peut-être avant…]
“Jeune Sanzi, écoute attentivement, l’amour qui englobe tout. Nous sommes une famille. Ce que tu aimes, je ferai tous les efforts pour l’aimer aussi. Fais-moi confiance à partir de maintenant !”
Zhuo Fan était résolu tandis qu’il fixait Gu Santong.
En regardant son père dans les yeux, Gu Santong a hoché la tête, affichant enfin son sourire habituellement éclatant.
Zhuo Fan sourit à son tour, soulagé…
Alors que le père et le fils se rapprochaient comme une famille, un gloussement venant de l’arrière les fit sursauter : “Ha-ha-ha, je t’ai eu Gu Yifan. Essaie de t’échapper cette fois-ci !”
Les yeux de Zhuo Fan se durcirent et il regarda en arrière avec un sentiment d’affaissement.
[Ces salauds ont rattrapé leur retard trop vite…]
Whoosh~
Trois magnifiques traînées furent laissées dans le ciel lorsque Shangguan Feiyun, Baili Jingwei et Danqing Shen apparurent.
Danqing Shen portait Baili Jingwei car sa vitesse était limitée.
L’homme le plus sage de l’empire et les deux rois de l’épée étaient aux trousses de Zhuo Fan. Leur puissance le percuta et le fit haleter, son froncement de sourcils s’accentuant.
“Comment ont-ils pu arriver si vite ? C’est comme s’ils connaissaient notre direction !” Gu Santong s’écria.
Zhuo Fan piétina plus fort avec Gu Santong dans ses bras, “Il est évident qu’ils t’ont fait quelque chose pour que ces chiens puissent te renifler.”
“Je les ai attirés ?” Les yeux de Gu Santong tremblent, se sentant honteux, “Papa, pardonne-moi…”
“Jeune Sanzi, qu’est-ce que j’ai dit ? Un homme ne doit pas toujours s’excuser…”
Zhuo Fan a alors esquissé un sourire : “De plus, tout cela relève de mes calculs.”
“Vraiment ?”
“Fais confiance à ton père !”
Whoosh !
Zhuo Fan accéléra, ses yeux brillants d’une froide détermination. Ce n’était pas comme si les rois de l’épée étaient à ses trousses, mais de simples chiens sauvages.
Il y avait fort à parier que personne dans toute la zone centrale ne parviendrait à échapper à l’un de ces trois gros bonnets. Mais Zhuo Fan avait confiance en ses capacités et allait vite en tenant son fils heureux.
Shangguan Feiyun s’exclama : ” Il n’abandonne jamais ! Pense-t-il vraiment qu’il peut échapper à des gens comme nous ? Et puis, ce n’est pas comme si nous allions faire preuve de pitié même s’il s’arrête, ha-ha-ha…”
“Gu Yifan doit être éliminé !”
Baili Jingwei poussa un ignoble ricanement en regardant la larve dans sa main qui rampait vers Zhuo Fan, et se moqua : “Son fils a le Parfum des Mille Lieues sur lui et même un réseau de téléportation ne peut pas nous déstabiliser. Plus il sera frénétique dans sa course, plus son fils déjà mourant sera mal en point. Voyons comment il va gérer ça, ha-ha-ha…”
“Premier ministre Baili, tu peux trouver amusant de le torturer, mais j’ai fini d’attendre !”.
Shangguan Feiyun fit glisser ses doigts vers Zhuo Fan, “Gu Yifan, remets-moi l’épée fulgurante et je t’épargnerai, sinon…”
Whoosh~
Une vague d’épée en forme d’épée fulgurante fusa vers Zhuo Fan, son tranchant lui donna des fourmis dans la colonne vertébrale, comme si la mort rampait dans son dos. Il réagit en se penchant hors de la direction de l’attaque.
Whoosh~
L’arête tranchante a frôlé sa joue, laissant derrière elle une traînée de sang.
Elle a explosé dans une chaîne de montagnes lointaine, nivelant tout sur une centaine de kilomètres. L’onde de choc arriva quelques secondes plus tard et fit chanceler le rythme de Zhuo Fan qui l’affronta de plein fouet dans sa course.
Ce qu’il vit devant lui était un épais nuage de poussière, teintant le ciel de jaune alors qu’il recouvrait même le soleil.
Zhuo Fan avait l’impression que ce mur de poussière était là pour l’empêcher d’avancer.
Zhuo Fan n’eut d’autre choix que de s’arrêter, le visage grave.
[La puissance d’un roi de l’épée, c’est vraiment quelque chose.]
Une seule frappe a suffi à le bloquer.
Il ne lui restait plus qu’à se lancer à corps perdu.
Plissant les yeux, Zhuo Fan se retourna et laissa la flamme noire du tonnerre briller dans son œil gauche tandis que son œil droit brillait d’auréoles dorées, prêt à tout mettre en jeu…
