Traducteur: TheCounterspell
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Nalear était restée sur ses gardes pendant tout ce temps. Sa vision de la vie lui avait permis de remarquer que l’anneau était rempli d’énergie depuis le premier jour.
Elle utilisa sa lame pour plaquer Solus contre le mur et les élèves comme boucliers humains contre ses sorts. Ils étaient gravement blessés, mais grâce à leurs uniformes, les sorts de niveau 2 ne pouvaient pas faire grand-chose.
Le noyau jaune de Solus la limitait grandement.
“Quel objet merveilleux !” Nalear bloqua Solus avec de la magie spirituelle.
” Il est non seulement capable de stocker le mana de l’utilisateur, mais aussi de se déplacer tout seul ? Ce sera un excellent ajout à ma collection.” Solus ne pouvait que maudire sa malchance. Si seulement les énergies de Lith et la sienne ne se confondaient pas, elle aurait pu le blesser suffisamment pour activer les matrices et le sauver.
Lorsque Nalear tenta de stocker Solus dans son amulette dimensionnelle, elle eut une autre surprise. L’amulette ne répondait pas et Solus continuait de flotter dans les airs.
“C’est impossible ! Cette chose est-elle vraiment vivante ? Heureusement que je suis toujours prête.” Elle sortit une boîte mystique en bois de son amulette dimensionnelle. Elle était gravée de runes de pouvoir en argent. Un cristal de mana bleu de la taille d’une balle de tennis était incrusté sur son couvercle.
Lorsque Nalear l’ouvrit, il généra des cordes d’énergie bleue qui emprisonnèrent Solus, l’entraînant à l’intérieur de la boîte avant qu’elle ne se referme sur elle-même. Elle tenta de se métamorphoser à plusieurs reprises, mais les fils la suivirent sans relâche, s’adaptant à chacun de ses changements.
La pierre précieuse bleue alimentait les runes, isolant le contenu de la boîte du monde extérieur.
Le lien entre Lith et Solus était rompu. Le choc en retour provoqua une crise d’épilepsie chez Solus, tandis que Lith se réveilla soudainement, rugissant comme une bête blessée.
L’intention meurtrière qu’il dégagea fit s’évanouir deux des étudiants. Le souffle de magie spirituelle qu’il généra fit voler tout le monde contre un mur et perdre conscience, sauf Nalear. Elle se moqua de son chant du cygne et le frappa à la tête avec sa massue de cuir, encore et encore.
La massue était un autre objet enchanté qu’elle avait préparé. Il était conçu pour infliger beaucoup de douleur sans faire de mal, en vidant la victime de sa vitalité.
Ce à quoi elle ne s’attendait pas, c’est que la bouche de Lith s’ouvre soudainement comme une gueule, remplie de crocs au lieu de dents. Dès que sa main fut assez proche, il la mordit profondément. Les crocs s’enfoncèrent dans sa chair jusqu’à atteindre les os tandis que sept yeux la fixaient avec haine.
Nalear ignora la douleur et passa la massue à la main libre, reprenant les coups. Les yeux brûlaient de défi, refusant de lâcher prise. La gueule était presque fermée quand la tête retomba molle. Même la fureur avait ses limites.
“Qu’est-ce que tu es, bordel ?” Nalear jura tout en utilisant Invigoration pour refermer ses blessures et restaurer ses forces. Il lui fallut moins d’une minute pour soigner les élèves blessés et reconstituer leurs forces vitales grâce à Invigoration.
Ils n’avaient pas dépensé de mana, ils étaient donc toujours en pleine forme.
“Voici vos ordres, mes petits agneaux. Ces chaînes sont assez solides pour retenir un Byk en colère, mais ce qui est encore plus important, c’est leur couleur.” Elle désigna l’aura mystique qui entourait les entraves et les chaînes.
“Quand elle est rouge, cela signifie que Lith est inconscient. Quand elle devient verte, c’est qu’il est réveillé. Dès que c’est le cas, vous devez le poignarder avec ces couteaux.”
Elle leur tend les couteaux anti-académie.
“Ne vous arrêtez pas avant qu’il ne redevienne rouge. Attendez mon signal. Ce n’est qu’alors que vous pourrez le tuer. Coupez-lui la tête et transpercez-lui le cœur. Juste pour être sûrs.” Les cinq élèves acquiescèrent à l’unisson.
“Quand vous en aurez fini avec lui, retournez dans vos chambres et attendez d’autres instructions. Demain, c’est le grand jour.”
***
Le lendemain matin, Phloria fredonnait tout le temps pendant qu’elle marchait pour aller chercher Lith pour leur promenade matinale avant le petit déjeuner. Elle portait le pendentif en forme de lys d’or sur son uniforme. Peu lui importait que porter un cadeau en avance porte malheur, Phloria était trop heureuse pour se préoccuper de superstitions idiotes.
‘Je ne sais pas ce qu’a fait Lith, mais ma peau n’a jamais été aussi douce, ni mes cheveux aussi soyeux et faciles à coiffer. Mes sœurs vont être très jalouses’. Rit-elle intérieurement. Ce qui la rendait si heureuse n’était pas le traitement de beauté en lui-même.
Les changements étaient si légers qu’il était peu probable que quelqu’un les remarque et elle le savait. La raison de son bonheur était que Phloria sentait que quelque chose avait changé entre eux après leur rendez-vous à Vinea.
Lith était une énigme, enveloppée dans un mystère, à l’intérieur d’une énigme ; mais il commençait enfin à se démêler. Lorsqu’elle frappa à sa porte et qu’aucune réponse ne vint de l’intérieur, cela ne gâcha pas sa bonne humeur.
Au bout de dix minutes, elle commença à s’inquiéter.
‘Il est peut-être trop fatigué. Ce n’est pas grave, nous nous verrons au petit-déjeuner.’ Phloria ne croyait pas à ses propres pensées. Lith ne lui avait jamais posé de lapin auparavant.
Lorsqu’il avait manqué le petit déjeuner, elle avait été à deux doigts de paniquer. Les autres essayèrent de la rassurer et appelèrent Lith avec son amulette de communication. Mais il ne répondait pas.
La peur commença à se répandre, comme un feu dans l’herbe sèche. Le deuxième gong signalant le début du code de pratique sans qu’il soit présent fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
“Où pensez-vous aller, Lady Ernas ?” cria le professeur Farg à Phloria qui s’éloignait.
“Entrez dans la Marche Warp maintenant ou je m’assurerai que vous perdiez plus que la valeur d’une leçon en points !”
“N’hésitez pas à me dénoncer à Linjos.” rétorqua Phloria. “Cela m’évitera d’avoir à lui expliquer ce qui se passe ! Peut-être que si deux élèves disparaissent en même temps, il bougera son cul de paresseux.”
Farg tenta de localiser Lith avec l’artefact que Dame Tyris lui avait donné, mais en vain.
‘C’est impossible !’ pensa-t-elle. ‘Pour que son aura hybride disparaisse ainsi, il devrait être mort. Personne ne peut mourir dans une académie. Je dois prévenir Lady Tyris immédiatement.’
Phloria n’avait pas de Gardien à invoquer à ses côtés, mais elle avait ce qu’il y avait de mieux.
Jirni Ernas franchit la Marche Warp menant au bureau de Linjos moins de cinq minutes plus tard, portant son insigne de gendarme royal sur la poitrine, juste au-dessus du cœur.
“Qu’est-ce que cela signifie ?” Linjos bondit de sa chaise. La Porte s’était ouverte sans son consentement.
“Code d’annulation royal”. Jirni répondit d’une voix glaciale.
“Je suis l’agent Ernas, j’enquête sur la disparition d’un étudiant. J’espère que vous vous souvenez de mon mari.”
Linjos pâlit en voyant Orion se tenir juste derrière elle. Le souvenir de lui en train de frapper le directeur à deux doigts de la mort était encore vif.
“De quoi parlez-vous ? Quelle affaire ? Vous vous rendez compte de ce que votre venue ici pourrait causer ? Vous avez peut-être ruiné un mois de dur labeur !”
“Pas du tout. J’ai ici un avis de disparition et l’autorisation d’enquêter”. Elle dépose sur son bureau la déclaration de Phloria et la demande d’intervention d’Elina. Les deux femmes étaient toujours restées en contact et, après avoir appris la disparition de son fils, Elina aurait même signé un pacte avec le diable pour le récupérer.
“J’ai tous les papiers nécessaires. Trouvez-moi Lith et je m’en irai avant même que la Porte ne ferme.”
Linjos n’eut d’autre choix que d’obtempérer. Il tenta d’activer le traceur de l’uniforme de Lith et, comme cela ne fonctionnait pas, il vérifia tous les dossiers concernant les personnes qui étaient entrées et sorties depuis sa dernière observation.
“Cela n’a aucun sens. Le traceur ne le trouve pas et personne n’a encore quitté l’académie sans surveillance.”
“La bonne nouvelle, c’est qu’il est toujours en vie et qu’il se trouve quelque part dans l’académie. La meilleure nouvelle, c’est que j’ai enfin une raison de mettre cet endroit sens dessus dessous. Dites à Distar que j’ai fini d’attendre. Maintenant, nous allons jouer selon mes règles.”
La situation est plus que rageante