Traducteur : Ych
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« Pas vraiment. Pense aux Wyverns. Ce sont des Dragons inférieurs et ils peuvent aussi les utiliser.” Aalejah répondit.
« J’ai compris. » La lèvre supérieure de Lith se retroussa de dégoût rien qu’à l’idée d’être un tant soit peu semblable à Xedros ou à Qisal.
« Il n’y a pas lieu d’être déçu. Comme je l’ai dit, les parties uniques sont des espèces inférieures, mais le Tiamat pourrait détenir le même potentiel que tes ancêtres. La mauvaise nouvelle, c’est que tu ne partages probablement pas la plupart des capacités des espèces qui composent ta force vitale.
« La bonne nouvelle, c’est qu’elles seront toutes uniques à la race des démons et que les autres espèces ne pourront pas les reproduire. » dit l’elfe.
« Je considérerai que c’est une bonne nouvelle une fois que je les aurai découvertes ». Lith grogna, se sentant de plus en plus fatiguée à chaque seconde.
Trop fatiguée pour continuer à s’entraîner ou même pour assimiler les connaissances stockées à l’intérieur des Yeux de Menadion.
« Attends une seconde. » Il arrêta l’elfe avant qu’elle ne puisse retirer le tissu de protection du bâton d’Yggdrasill. « Tu te sens toujours coupable d’avoir mis ma vie en danger et embarrassée par ton précédent emportement ? ».
« Oui. » Elle rougit violemment, ne sachant pas quel événement elle regrettait le plus.
« Alors fais-moi une dernière faveur et nous serons quittes. » Lith dit avec un doux sourire qui rappela à l’elfe, de façon inquiétante, l’Arbre-Monde.
« Ça dépend de la faveur. » Elle répondit.
« Ce n’est pas grand-chose. Je veux juste que tu identifies quelques éléments pour moi et que tu m’assures que tu n’en parleras à personne. » Lith essaya d’apaiser ses inquiétudes.
« Il s’agit de magie interdite ou d’objets volés ? » Aalejah était naïve, mais pas stupide.
Même si c’était la première fois qu’elle sortait de la Frange, elle doutait qu’une faveur puisse être aussi simple. La Vision de l’Âme lui montra un sourire prédateur sur le visage de Lith qui ne présageait rien de bon.
« Non. Tu as ma parole. » Ses deux visages acquiescèrent, rassurant l’elfe dans une certaine mesure. « Mon problème, c’est que je les ai acquises d’une manière particulière et qu’un ami décédé m’a prévenu de ne jamais les montrer aux autres. »
« Alors pourquoi veux-tu me les montrer ? » Demanda-t-elle sans jamais éteindre la Vision de l’Âme malgré le fardeau qu’elle faisait peser sur son mana et sa concentration.
« Parce que je ne les trouve dans aucun livre d’aucune bibliothèque à laquelle j’avais accès jusqu’à présent. » Lith dit avec un soupir, détestant admettre à quel point il avait désespérément besoin d’aide. « Même les livres de la maison de mon maître ne les mentionnent pas, alors il doit s’agir d’objets très rares. »
« Ça ou alors elle garde certains de ses tomes hors de portée de ses apprentis ». dit Aalejah.
« Je ne vois pas pourquoi Faluel devrait considérer que les herbiers font partie de l’héritage de sa lignée, mais je suppose que tout est possible. » Lith haussa les épaules. « Je t’ai dit tout ce que tu avais besoin de savoir, dis-moi simplement si tu vas m’aider ou non ».
« Bien sûr. » Elle a répondu en soupirant de soulagement. Il n’y avait pas de mal à identifier quelques plantes.
C’est du moins ce que pensait Aalejah jusqu’à ce que Lith sorte de sa dimension de poche toutes les herbes qui lui restaient de la récompense de la dryade.
Sa bouche tomba au sol, en même temps que celle des membres du Conseil qui regardaient encore la scène, Faluel compris.
‘Ce petit con ! L’apprenti-mentor se lie à mon c*l. Il me fait tellement peu confiance qu’il ne m’a jamais montré ce genre de choses.’ Pensa-t-elle, pourtant un petit sourire fut tout ce qui apparut sur son visage.
« Où as-tu trouvé ce matériel ? L’une de ces choses est incroyablement rare et on ne voit autant de sortes de trésors naturels que dans le cadeau de fiançailles d’un peuple végétal. Tu as épousé une Fae ou quoi ? » Aalejah demande tout en cueillant et en examinant les plantes mystiques une à une.
« Non. Je les ai eues quand j’avais encore 12 ans et je n’ai pas eu à me marier avec quelqu’un ». Lith a répondu.
« Alors comment ? » L’elfe savait qu’elle ne recevrait aucune réponse ou qu’elle regretterait d’avoir posé la question, mais sa curiosité était trop forte.
« Pour faire court, je les ai eus en guise de rançon pour avoir épargné la vie d’une dryade après l’avoir sauvée d’une abomination marionnettiste qui possédait son corps. Je l’ai tué, sauvant malgré moi sa vie et une forêt.
« Ensuite, les choses se sont compliquées et sa sœur m’a donné ce truc. Maintenant, si nous en avons fini avec tes questions, tu peux répondre aux miennes. Comment diable puis-je utiliser ces plantes ? » Les paroles de Lith n’ont rien éclairci, elles ont juste suscité plus de questions et quelques rires.
« C’est mon sang en effet. » dit Salaark en gloussant. « Il est venu, il a conquis, et il a été payé pour ça ».
Le reste du conseil, cependant, grommela sous son souffle, à la seule exception de Leegaain. Il n’avait pas besoin de ce genre de choses car il les faisait pousser à l’intérieur de ses biomes, ayant découvert depuis des lustres comment cultiver les trésors naturels.
Tous les autres, en revanche, ne pouvaient que maudire leur malchance et les lois du Conseil qui les empêchaient de voler les trésors de Lith. Si un seul d’entre eux était au courant de l’existence des plantes mystiques, il aurait peut-être planifié un plan sournois pour s’en emparer.
Cependant, avec le Conseil tout entier comme témoin, dès que Lith se ferait voler et qu’un membre du Conseil fabriquerait un artefact nécessitant un ou plusieurs trésors naturels, les autres découvriraient la vérité.
Le coupable serait puni sévèrement et l’artefact saisi, ce qui ferait de lui un exemple. Il n’était pas question non plus de partager les trésors. Il en restait si peu qu’ils pourraient être utilisés pour quelques artefacts au sommet.
« C’est une fleur de pierre de tonnerre. » Aalejah dit en tenant ce qui ressemblait à une campanule dont les pétales étaient d’une couleur brun boue tandis que sa tige était d’un jaune éclatant.
” Elle a la capacité d’harmoniser l’élément terre et l’élément air, ce qui permet à tout ce qui est imprégné de l’essence de la pierre de tonnerre de conserver la dureté de la terre tout en étant capable d’exploiter le plein potentiel de l’élément air. ”
‘Je dois faire quelques recherches sur la fleur pour m’en assurer, mais à en juger par ses paroles, ce truc devrait en gros transformer n’importe quoi en supraconducteur. Si j’ai raison, je sais déjà comment l’utiliser.’ pensa Lith.
Il avait souvent pensé à recréer ou à armer la technologie de la Terre, mais il lui manquait trop d’outils et de matériaux pour cela. Du moins jusqu’à ce moment-là. La géologie de Mogar, par exemple, était au mieux primitive.
Les prospecteurs savaient quelles roches et quels sédiments se trouvaient à proximité des gisements de marbre blanc, des veines de métaux précieux, des cristaux magiques et des mines de métaux, mais ils n’avaient aucune idée de ce qu’était un semi-conducteur ou un quelconque élément rare.
Pour être honnête, même s’ils le savaient, Lith n’était pas un ingénieur.
Il connaissait les principes qui permettaient à la technologie moderne de fonctionner, mais il n’avait aucune idée de la façon de construire un générateur CA/CC. Tant qu’il n’aurait pas trouvé le moyen de reproduire la technologie en combinant la physique et la magie, il ne pourrait rien faire.
« Ceci, par contre, est une racine de terre. Elle est très précieuse pour les maîtres de forge spécialisés dans la fabrication de golems. » Aalejah cueillit un bouquet de petites pommes de terre noires à l’aspect hideux.
Elles émanaient une puanteur si terrible que, sans leur aura magique intense, Lith aurait pensé qu’il s’agissait d’un simple fumier que Ryssa avait mélangé entre les belles fleurs par dérision.
« Après avoir été pulvérisées et raffinées, elles permettent au mage de créer un système circulatoire de mana dans leurs créations avant de les lier aux cristaux de mana… » dit-elle.
