Supreme Magus chapitre 1477

Traducteur : Ych
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Au lieu de foncer comme une bête blessée, Orion imprégna les sorts de l’armure de la Forteresse Royale qu’il ne pouvait pas utiliser à cause des réseaux dans son épée, qui les convertit à son tour en faisceaux de lumière dorés.

L’arme avait été mise au point grâce aux efforts combinés des maîtres de forge royaux, des alchimistes et même de Manohar, ce qui permettait à son utilisateur de convertir n’importe quel type de sort en lumière solaire.

C’était l’arme ultime du royaume pour la guerre contre les morts-vivants et même contre Balkor, au cas où il ferait un jour son retour.

” Cache-toi de ça, vermine ! ” Orion hurle alors qu’une grêle de rayons dorés transperce le corps de Zavra, le transformant en gruyère. Les rayons perforèrent le cœur du mort-vivant, mais en raison de sa taille gigantesque, les blessures étaient loin d’être mortelles.

« Prépare-toi à mourir, espèce de crétin ! » Zavra n’avait pas de temps à perdre et activa la version du sorcier de sang du pouvoir de lignée du Léviathan, Marée de sang.

Grâce au prisme de Nuit empruntant les pouvoirs de plusieurs morts-vivants et leurs affinités élémentaires respectives, Zavra était capable d’utiliser tous les éléments sous leur véritable forme magique, un peu comme un vrai mage.

Comme il avait été récemment transformé, le Magus perdu n’avait aucune idée de la façon d’utiliser la vraie magie, mais il avait tout de même besoin de l’affinité élémentaire complète pour libérer la vraie puissance des compétences des Gardiens.

Ainsi, la Marée de Sang a dépouillé la zone autour de lui de l’énergie du monde jusqu’à la dernière parcelle, la libérant une fraction de seconde plus tard sous la forme d’un raz-de-marée hexa-élémentaire au lieu des deux seuls éléments auxquels les Sorcières de Sang étaient affinées.

Soudain, les sorts de Lith et d’Orion cessèrent de fonctionner à cause du manque d’énergie du monde. Les démons se sont évanouis parce qu’il n’y avait pas de ténèbres dans lesquelles puiser, les rayons d’or n’avaient pas l’élément lumière, et l’onde de choc de la marée de sang a endommagé le toit.

Sans la capacité de Lith à voler de ses propres ailes, il aurait été envoyé très loin comme cela venait d’arriver à Orion, et Zavra aurait eu beau jeu de s’enfuir.

‘Bon sang, je ne voulais vraiment pas utiliser la Marée de Sang’. se dit le magus perdu. ‘D’un côté, je guéris enfin et les réseaux ne me gênent plus. D’autre part, jusqu’à ce que l’énergie du monde revienne, mon équipement s’apparente à de la ferraille.

‘Je n’ai pas le temps de lancer un Warp de sang et les Clignotements de sang consomment trop de force vitale. Pourquoi ni Deirus ni Orpal ne m’ont-ils mis en garde contre ce monstre?’ L’utilisation répétée des capacités de la lignée de sang des Gardiens avait fait payer un lourd tribut au Magus perdu, qui fonctionnait désormais au ralenti.

Malheureusement pour lui, les ailes de Lith et la magie spirituelle n’avaient pas besoin de l’aide de Mogar pour fonctionner. Maintenant que toutes les formes de magie avaient été supprimées, le combat ne reposait plus que sur les prouesses physiques des participants.

C’est la raison pour laquelle Fenagar n’a pas utilisé sa Marée du Destin contre Tyris et que Crépuscule n’a pas conféré le pouvoir de cette capacité à son armée de morts-vivants. Les prouesses physiques du Griffon surpassaient celles du Léviathan, tandis que l’onde de choc qui en résultait, si elle n’avait pas été utilisée correctement, aurait massacré l’armée de morts-vivants.

Lith chargea le sort d’esprit de niveau 4, Explosion perforante, à l’intérieur de son propre corps et plongea dans le trou encore ouvert dans la poitrine de Zavra avant de le relâcher. Solus lança le sien, doublant les dégâts et mettant le Magus perdu à genoux.

Sans l’énergie du monde pour l’alimenter, le prisme ne pouvait pas le défendre contre les ténèbres générées par les noyaux de mana de Lith et de Solus.

‘Comment peut-il encore bouger ? Pourquoi cette blessure me fait-elle si mal ? Je suis un mort-vivant ! Je ne suis plus censé ressentir la douleur. Je suis un putain de Magus ! Au moment où Marée de Sang l’a expulsé, j’étais censé avoir mon ouverture et m’enfuir !’ s’indigne Zavra.

Hélas, la réalité n’est pas de cet avis.

L’alarme avait retenti au moment où Zavra avait tué Quylla, alertant les gardes royaux. De plus, avec une balise bleue et une balise violette dans le ciel, il était difficile de ne pas repérer sa position et les bruits de la bataille ne faisaient que raccourcir le temps de réaction des gardes.

Une pluie de rayons de soleil jaillit des armes des gardes royaux qui avaient encerclé la zone, coupant toutes les issues possibles. Ils avaient pris leur temps pour viser et lancer une attaque qui ne ferait pas de mal à leurs alliés.

Ses dernières pensées n’étaient pas pour les nobles qu’il détestait ou pour ceux qui l’avaient tué. Zavra ne pouvait s’empêcher de penser au fou rire d’Orpal après avoir lu la requête de Deirus. Au fait qu’au lieu de la refuser, il avait accepté, prétextant que ce serait son cadeau de félicitations pour son petit frère.

Le Magus perdu disparut dans un éclat de lumière, son corps de mort-vivant se transformant rapidement en cendres. Guerre avait assouvi sa faim dans la chair et le sang de son ennemi et Quylla était vengé.

Pourtant, à part l’arme, tout le monde considérait une telle victoire comme aussi creuse que leurs cœurs. Les cris de douleur de Jirni, qui pleurait à chaudes larmes, étaient le seul son qui brisait le silence de cette nuit paisible.

***

Il ne fallut que quelques minutes à Jirni pour retrouver son calme et deux jours pour organiser les funérailles de sa fille perdue. Pendant ce temps, Faluel ne donna aucune leçon et se lamenta dans la solitude de sa tanière, ayant l’impression d’avoir laissé tomber Sedra d’abord, et maintenant même son apprentie.

Lith parlait à peine, ne mangeant que lorsqu’Elina le forçait à le faire. Solus souffrait en silence, refusant de prendre une forme humanoïde, même celle d’une poupée de pierre.

‘Je voulais une famille et des amis depuis si longtemps, mais tous ceux à qui je tiens meurent. Suis-je maudit ? Ma mère a-t-elle fait quelque chose de si horrible que chacune de ses œuvres est entachée de malheur ?’ Elle n’arrête pas d’y penser.

Si seulement je pratiquais davantage la magie spirituelle, j’aurais instinctivement utilisé Clignotement spirituel au lieu de Clignotement, j’aurais contourné les réseaux et sauvé Quylla !’ Lith ruminait ses prétendues erreurs, sans tenir compte de la vérité.

Faluel avait échoué également, mais même si l’un ou l’autre n’avait pas échoué, le Conseil aurait voulu leur tête pour avoir montré la magie spirituelle à des humains. Même si le Conseil les avait absous, ils auraient révélé à leurs ennemis l’un de leurs meilleurs atouts et Quylla serait peut-être morte de toute façon à cause de ses blessures.

Lith rendait Solus encore plus triste et vice versa, ce qui les obligeait à s’éloigner l’un de l’autre autant qu’ils le pouvaient. Lith n’avait plus le côté Abomination, il n’y avait donc pas de risque que le Chaos ravage son corps, mais le chagrin paralysait tout de même son esprit.

Entouré de gens qui souffraient et s’affligeaient comme lui, il ne se sentait pas mieux. Il ne pouvait pas parler ou s’épancher avec qui que ce soit sans aggraver leur douleur. Lith avait l’impression d’être entouré de fantômes gémissants et d’être l’un d’entre eux.

Les funérailles de Quylla eurent lieu dans le cimetière royal de Valeron, en présence des Royaux, du couple Distar et de tous les amis de Quylla. Le ciel bleu était dégagé et les petits oiseaux gazouillaient, insouciants du triste événement qui se déroulait en dessous d’eux.

Sur Mogar, les gens ne portaient pas de noir pour les funérailles, ils devaient juste éviter les couleurs vives. Ils portaient leur haut uniforme s’ils en avaient un ou leurs plus beaux vêtements pour faire un dernier adieu à leurs proches.

Lith était content de voir que Morok n’était pas là. Il n’avait pas envie de supporter les pitreries habituelles du tyran. De plus, il était encore plus content de voir que Kamila était là.

Malgré le temps qui passait, Orion était encore tellement brisé qu’il fondait en larmes de temps en temps, ayant besoin de l’aide de Jirni pour ne pas tomber à genoux. Le visage de Jirni, au contraire, était redevenu un masque de pierre qui ne trahissait aucune émotion.